A l’heure de la révolution numérique, une école citoyenne est-elle possible ? 3 octobre 2016
Par Thierry Klein dans : Speechi.Lu 5 fois | ajouter un commentaire
Propositions peu coûteuses pour l’école numérique
“La politique éducative en matière de technologie numérique, au sens noble du terme, doit avoir pour but de réduire le décalage entre “la promesse numérique” et l’utilisation réelle, moyenne, statistique, des technologies numériques (aujourd’hui, une catastrophe).
Depuis trente ans, l’Education Nationale a utilisé, en matière de numérique comme en d’autres matières, des méthodes coûteuses, lourdes, inefficaces et souvent destructrices.
Les mesures que nous préconisons sont infiniment moins coûteuses et plus simples à mettre en place mais reposent sur une meilleure compréhension des enjeux et des objectifs.
Nous pensons qu’elles auront pour effet de transformer profondément l’école numérique et, pour ce qui est de l’introduction de la culture de l’évaluation, l’école tout court.”
Comment faire ?
Vous le saurez en lisant mes propositions pour l’école numérique.
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Je n’écris pas ton nom 20 septembre 2016
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 2 506 fois | ajouter un commentaire
Les gaulois ne sont pas nos ancêtres.
La terre n’est pas non plus bleue comme une orange.
Léopoldine n’attendait pas vraiment Victor.
Et si ça se trouve, Adam n’est même pas rouge.
Plus rien, évidemment, à écrire sur les cahiers d’écolier, les images dorées, sur les armes des guerriers, sur la couronne des rois.
Les métaphores seront interdites, seules les anaphores seront permises.
François Hollande est en campagne et Najat Vallaud-Belkacem est son prophète porte-parole.
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La diffamation est un cri qui vient de l’Intérieur 27 juillet 2016
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 2 810 fois | ajouter un commentaire
Dire qu’attaquer la compétence de Cazeneuve, en tant que Ministre de l’Intérieur, c’est attaquer l’institution elle-même (pêle-même, « le travail des policiers, des magistrats, leur honneur, etc.. »), c’est toujours, finalement, nous refaire le coup de l’Affaire Dreyfus où le comportement des personnes ne pouvait être mis en cause sans que l’honneur de l’Armée ne fût touché. La France a tranché, heureusement, depuis longtemps sur ce sujet. Attaquer la compétence d’une personne, aussi haut placée soit-elle, ne remet évidemment pas en cause le travail, ni l’honneur, de l’institution elle-même. L’honneur de l’institution est en revanche atteint quand elle essaie, au détriment de la vérité, de masquer les erreurs d’une personne.
Attaquer la compétence du Ministre n’est pas non plus une « vilénie ». C’est un acte presque banal en démocratie. Les termes employés en défense par Bernard Cazeneuve me semblent tout à fait excessifs et parfois presqu’hors propos, quelles que soient les motivations de ses adversaires politiques.
Il y a évidemment plusieurs points sur lesquels Cazeneuve doit se justifier. D’abord, la difficulté à nommer le type d’attentat auquel il avait affaire. Alors que Valls parlait de terroriste islamique dès le lendemain de l’attentat de Nice, Cazeneuve n’osait se prononcer. Puis, devant l’évidence, il a parlé de terroriste radicalisé « très rapidement », presqu’instantanément – on sait qu’il n’en était rien et que le projet terroriste remontait à plusieurs mois. Déni initial, puis déformation de la réalité. Sans même parler des défaillances éventuelles du dispositif, le Ministre devrait pouvoir se justifier, au moins lors d’interviews, sur ce point.
Cazeneuve se répand sur les plateaux en affirmant sa peine, sa motivation, assurant qu’il met toute son énergie en oeuvre pour obtenir des résultats, etc. Mais c’est bien le moins ! On ne doute nullement de sa motivation, on doute de sa compétence. Il y a eu 80 morts, jouer à l’homme blessé dans sa respectabilité a un côté indécent et quand on est Ministre de l’Intérieur, crotte !, on assume les attaques et on y répond « au fond ». Les états d’âme pleurnichards de Cazeneuve n’ont aucun intérêt public.
Depuis 30 ans, y a-t-il eu une instruction sans fuite ? Les fuites de l’instruction sont monnaie courante en France et sans doute (je prends mes précautions) organisées parfois par l’instruction elle-même. Dans ce contexte, la saisie des bandes au nom du secret a un côté presque comique. Autant les confier directement à des journalistes !
Comique aussi (enfin presque, compte tenu du contexte) l’argument employé de la saisie au nom de la préservation émotionnelle des victimes. Les victimes en ont, malheureusement, vu bien d’autres et je ne vois pas bien en quoi la simple visualisation du dispositif policier le soir de l’attentat, au cas où elle fuiterait, serait si traumatisante.
L’enquête en diffamation est confiée au Procureur de Paris et tous les amis politiques du gouvernement louent son intégrité et son indépendance. Mais le Procureur, membre du Parquet, dépend hiérarchiquement du Ministre de l’Intérieur et donc ne peut qu’instruire, par construction, en sa faveur. Seul le juge statuera de façon indépendante. La plainte est déposée par Bernard Cazeneuve en son nom personnel et par le Ministère, mais je n’ai pas connaissance de la moindre déclaration de la policière sur le Ministre en tant que personne et donc en quoi s’estime-t-il diffamé ?
Ajout 21/09/2017: comme on pouvait s’y attendre, le juge a estimé qu’il n’y avait pas diffamation. Bernard Cazeneuve, sans doute un des ministres de l’Intérieur à s’être le plus abrité derrière l’état de droit pour justifier son impuissance, semble bien avoir tenté de passer en force sur ce sujet.
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Jean-Claude Juncker, vulgaire amoureux déçu. 25 juin 2016
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 1 817 fois | ajouter un commentaire
Jean-Claude Juncker réagit comme le plus vulgaire des amoureux déçus, alors qu’il faut tendre la main.
« Ce n’est pas un divorce à l’amiable mais après tout ce n’était pas non plus une grande relation amoureuse »
L’ignorance totale de la notion de grandeur empêche souvent les dirigeants de prendre les bonnes décisions politiques. On attend maintenant la réaction de Hollande.
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- Claude François est bien mort, mais le ridicule de la réforme du collège ne tue visiblement pas.
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Claude François est bien mort, mais le ridicule de la réforme du collège ne tue visiblement pas. 28 avril 2016
Par Thierry Klein dans : Speechi.Lu 5 fois | ajouter un commentaire
“Alors qu’il prenait un bain, le chanteur Claude François remarqua que l’applique surplombant sa baignoire n’était pas droite…”
D’après le rapport de police
“La résistance du corps de Claude François était faible et a permis le passage d’un courant de forte intensité !”
Analysez le rapport de police et déduisez-en la résistance électrique du corps humain!
Je croyais que c’était un fake, mais non, il s’agit bien d’un VRAI EPI (Enseignement Pompeux Pratique Interdisciplinaire) dans le cadre des nouveaux programmes.
A force de rire, je vais peut-être changer d’avis et devenir favorable à la réforme !

Rendre l’EPI “Claude François” encore plus riche (quelques pistes)
Innovation industrielle
Le rapport de police nous indique que le chanteur est resté “collé à l’applique”. Rédige le brevet de cette nouvelle colle miracle et dépose le toi-même à l’INPI.
Ecologie
Décris les conséquences dramatiques de l’usage d’une ampoule réactionnaire à haute tension. Calcule les gains d’énergie et de sécurité liés à l’utilisation d’une ampoule progressiste de type LED.
Instruction civique Education citoyenne
C’est qui qui serait encore en vie si Castorama avait été ouvert le dimanche ? Profite-z-en pour analyser les conséquences des lois El Khomri et Macron sur le futur de la Chanson Française.
Langues anciennes (LCA Latin / Grec)
Recherche le texte original d’Alexandrie / Alexandra dans Google et interprète-le en chantant toi-même, en situation, dans ton bain, wo-wo-wo.
Physique
Recherche dans Wikipedia la conductivité interne et l’effusivité thermique de la sirène. Que se passe-t-il alors si elle pose sa langue sur la lumière du phare d’Alexandrie ?
Français
“Il a frit, il a tout compris.”
Commente cet éloge funèbre prononcé par Gilbert Bécaud (Monsieur 200 000 Volts) en t’appuyant sur les chansons que tu as étudiées et chantées ainsi que sur ton expérience personnelle avec la Freebox.
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Nos nouveaux écrans interactifs géants sont à l’interactivité ce que l’iPhone a été a la téléphonie. 13 avril 2016
Par Thierry Klein dans : Speechi.Lu 5 fois | ajouter un commentaire
Nos nouveaux écrans interactifs sous Android apportent, comme je le prévoyais, des usages radicalement nouveaux. Du fait de leur puissance et de leur simplicité, ils changent complètement l’usage de l’interactivité dans les salles de classe et de réunion. Nous recevons presque chaque jour de nouveaux témoignages d’utilisateurs qui nous disent que ces écrans “changent la vie”, que ce soit à l’école ou en entreprise. (J’essaierai de publier, au fil de l’eau, quelques uns de ces témoignages).

Pourquoi Android ?
Cette question m’est souvent posée. A quoi le système d’exploitation de l’écran sert-il ?
La réponse est la suivante :
Nos nouveaux écrans tactiles géants sont à l’interactivité ce que l’iPhone a été à la téléphonie.
Ils vont être admirés, dénigrés, copiés (c’est déjà le cas !), mais on ne reviendra plus jamais en arrière.
Même pour moi, il est difficile de dire exactement à quoi tient ce « saut quantique » dans les usages autour des nouveaux écrans interactifs. C’est en fait un ensemble de facteurs qui, conjugués, changent radicalement les choses.
Ces nouveaux écrans en effet ont les qualités suivantes:
- L’ergonomie obtenue du fait de l’Android embarqué. L’écran est plus intuitif, plus simple à utiliser.
- La réactivité parfaite (plus de latence visible, là aussi à cause de l’Android embarqué)
- Les applications plus nombreuses, sous Android
- Le fait que le PC, matériel complexe et coûteux, n’est plus obligatoire
- Le prix (c’est notre grosse différence par-rapport à l’iPhone : nos écrans ne sont pas chers !)
- La qualité d’image et la fiabilité (ce point est commun, grosso modo, à la plupart des bons écrans interactifs du marché, mais ne suffit pas à lui tout seul)
Une conjugaison de facteurs
Aucun des facteurs listés ci-dessous n’est à lui seul déterminant. Additionnés ensemble, ces facteurs changent radicalement l’usage qu’on peut faire, en classe ou en entreprise, d’un écran interactif. C’est pourquoi je préfère parler de tablette tactile géante connectée que d’écran interactif – écran interactif fait trop référence, pour moi, au monde d’avant.
Ce n’est pas tant la couche Android qui change les choses que le fait d’avoir un système d’exploitation puissant permettant de manipuler parfaitement l’écran. De même qu’il y a différents systèmes d’exploitation qui fonctionnent pour la téléphonie (iOS, Android, Windows Phone), il pourra y avoir, dans le futur, différents systèmes d’exploitation pour les écrans tactiles – nous travaillons d’ailleurs en ce sens.
La disparition des autres solutions interactives fixes est en cours
Ce qui s’est passé pour Nokia est en train de se passer pour toutes les solutions interactives fixes antérieures aux écrans Android (par exemple les tableaux interactifs fixes): ces solutions vont progressivement (mais assez rapidement) disparaître. (Voir “Les fabricants de tableaux interactifs sont morts“).

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- Nous ne faisons pas des écrans interactifs, nous transformons les entreprise
- Le coût d’usage d’un écran interactif est devenu inférieur à celui d’un tableau interactif ou d’un vidéoprojecteur interactif
- Le tableau interactif fixe est mort. Vive l’écran interactif !
- Les fabricants de tableaux blancs interactifs sont morts (et c’est mérité !)

Le nouvel écran tactile SpeechiTouch: téléportation et norme “Deep thought” (vidéo, 2 mn) 31 mars 2016
Par Thierry Klein dans : Speechi.Lu 10 fois | ajouter un commentaire
Avec ces nouvelles fonctionnalités de “Deep thinking” et “Téléportation d’objets”, nous avons au minimum 10 ans d’avance sur toute la concurrence. Je suis très fier de vous les présenter en vidéo, c’est le résultat de plusieurs années de travail.

Nouvelles fonctionnalités de télétransmission de l’écran interactif tactile en vidéo
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Ca va vraiment mal pour Yahou 4 mars 2016
Par Thierry Klein dans : Non classé.Lu 2 085 fois | ajouter un commentaire

- Ca y est, Amazon censure les livres
- Pourquoi j’ai du mal avec les associations écolo en général.
- JO : on le sent mal.
- Ca ne convergera jamais…
- Le RGPD nous faisait chier et maintenant il va nous tuer

Copé, la victime émissaire et le misanthrope 3 mars 2016
Par Thierry Klein dans : Critiques,Politique,René Girard.Lu 2 607 fois | ajouter un commentaire
Copé s’est abondamment présenté, sur tous les plateaux télé, comme une « victime innocente, un bouc émissaire » en précisant bien lourdement qu’il entendait ces termes au sens de René Girard. Pour Girard, les hommes, soumis au désir mimétique, ont tendance à expulser la violence à certains moments de leur histoire en désignant arbitrairement une victime émissaire, en la tuant, puis en la divinisant car, le meurtre de la victime ayant miraculeusement ramené le calme dans les rangs, des pouvoirs surnaturels lui sont ensuite attribués.
Dans les peuplades primitives, la victime émissaire était probablement dépecée et mangée, et le sort de Copé, exclu de l’UMP certes, mais toujours à même de pérorer sur un plateau, reste donc éminemment enviable.
Mais surtout Copé, qui n’a sans doute pas bien lu Girard, s’il l’a vraiment lu, oublie que la victime émissaire n’est, chez Girard, nullement innocente. Elle est désignée, certes, de façon arbitraire mais elle fait partie de la horde dévorante et aurait avec joie participé à la fête générale si une autre victime avait été choisie. La victime est littéralement partie prenante au massacre, parfois même comme Oedipe, convaincue de sa propre culpabilité. Elle n’a pas un statut supérieur aux autres, elle ne détient aucune vérité : elle a juste manqué de bol.
La seule victime innocente, pour Girard, c’est le Christ. Pour les autres, le simple fait de se croire, comme Jean-François Copé, différent des autres, séparé, innocent, incapable de faire le mal, de trahir est un très fort indice d’appartenance à la meute. C’est Pierre, qui a déclaré qu’il ne renierait jamais Jésus – et pour Girard, parce qu’il l’a déclaré, qui justement le renie avant que le coq ne chante trois fois.
Pour Girard, ce meurtre originel est fondateur de toute culture. Nous noterons simplement qu’il ne semble pas avoir augmenté la culture de Jean-François Copé.
Copé a aussi cité, pour preuve de sa grande sincérité, ces vers du misanthrope:
« Votre chaleur pour lui tombe en vous séparant,
Et vous me le traitez, à moi, d’indifférent.
Morbleu : Sorte de jurement en usage
même parmi les gens de bon ton.
Morbleu ! C’est une chose indigne, lâche, infâme,
De s’abaisser ainsi jusqu’à trahir son âme »
Mais Copé n’a visiblement pas bien lu Molière non plus, s’il l’a vraiment lu. Car ce que la pièce met en évidence, c’est que le misanthrope n’est qu’un accablant donneur de leçons, qui se leurre lui-même sur sa soi-disant sincérité. Célimène, le personnage de loin le plus brillant de la pièce, montre qu’il n’est qu’un snob qui se cache et que sa prétendue misanthropie n’est qu’une posture.
« Il penserait paraître un homme du commun,
Si l’on voyait qu’il fût de l’avis de quelqu’un.
L’honneur de contredire a pour lui tant de charmes,
Qu’il prend contre lui-même assez souvent les armes ;
Et ses vrais sentiments sont combattus par lui,
Aussitôt qu’il les voit dans la bouche d’autrui. »
Son snobisme est de nature profondément mimétique, au sens Girardien du terme (VRAIMENT Girardien, cette fois-ci). Au lieu de copier le désir d’autrui, le misanthrope l’inverse, ce qui est exactement la même chose et il se cache à lui-même cette dépendance aux autres. Ce n’est pas un hasard si Girard a découvert sa théorie sur le désir mimétique dans quelques grandes œuvres de la littérature.
Le misanthrope, sous le coup du désespoir il est vrai, pousse même la bassesse d’âme jusqu’à tenter de corrompre Célimène et lui demande de lui mentir, ce qu’elle refuse:
« Efforcez-vous ici de paraître fidèle,
Et je m’efforcerai, moi, de vous croire telle. »
Bref, si on s’en tient aux déclarations de Jean-François Copé, il est difficile de savoir s’il a changé ou pas. Il est facile, cependant, de prouver qu’il n’a pas compris les oeuvres qu’il cite.
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Le coût d’usage d’un écran interactif est devenu inférieur à celui d’un tableau interactif ou d’un vidéoprojecteur interactif 14 décembre 2015
Par Thierry Klein dans : Speechi.Lu 14 fois | ajouter un commentaire
Cela ne se sait pas encore, mais un écran interactif est d’ores et déjà, à l’usage, plus intéressant financièrement qu’un vidéoprojecteur interactif.

Un vidéoprojecteur interactif, sur une durée de 5 ans, va coûter environ 1 500 € (achat) + 500 € (lampes / filtres à remplacer) + 300 € (interventions diverses de maintenance) + 500 € (installation), soit environ 3 000 €, c’est à dire 600 € / an avec de multiples désavantages par-rapport à l’écran interactif:
- qualité d’image moyenne, qui n’a rien à voir avec celle d’un écran interactif
- risques d’éblouissement (élèves, professeurs)
- ombre portée (même en focale ultra-courte)
- qualité d’image non constante (car la lampe vieillit de façon continue jusqu’à sa dégradation complète)
- fiabilité moindre que celle d’un écran interactif (et donc plus de jours de panne)
Un écran tactile de 84″” tels que ceux que nous proposons, sous Android, va coûter sur 10 ans, environ 6 500 € (achat) + 500 € (installation), soit 700 € / an.
– Un écran interactif de 75” : environ 540 € / an
– Un écran interactif de 65” : environ 370 € / an
– Un écran interactif de 55″ : environ 270 € / an
Pourquoi sur 10 ans ? Parce que les écrans interactifs sont munis d’une dalle LED qui va durer, en moyenne, 50 000 heures (contre 3 à 6 000 heures pour la lampe d’un vidéoprojecteur). 50 000 heures, c’est environ 30 ans d’usage à raison de 8 h / jour. Et la qualité de la dalle, donc de l’image, va rester constante (pas de vieillissement).
Beaucoup d’écoles ne peuvent pas investir aujourd’hui dans un écran interactif car leur investissement est limité, mais si elles regardaient le coût d’usage, on voit dans le graphique ci-dessous qu’elles devraient le faire, au moins pour toutes les tailles jusqu’à 75” (suffisant pour une salle de classe).
Les entreprises devraient systématiquement investir dans un écran interactif plutôt qu’un vidéoprojecteur. D’abord, le gain d’usage, qui joue directement sur la qualité de présentation, est incomparable. Ensuite et surtout, les écrans interactifs sont d’ores et déjà moins chers que les tableaux et vidéoprojecteurs interactifs – et les entreprises peuvent facilement lisser leur investissement, via un leasing ou un emprunt.
Financièrement, le vidéoprojecteur interactif n’est plus intéressant que pour les images de diagonale supérieure à 84”. Il existe une plage (grosso modo de 85 à 110”) où le coût d’usage d’un écran interactif reste plus élevé : ce sont les seules dimensions pour lesquelles le vidéoprojecteur interactif peut se justifier, en dépit de sa faible qualité. Car au delà de 110”, l’image est trop grande pour être rendue interactive (si vous mesurez 1,75 m, vous n’arriverez plus à atteindre le haut de l’écran).
(Voir aussi mon article de 2009 où j’annonçais la fin à venir du tableau blanc interactif fixe. Nous y sommes).
Billets associés :- Nous ne faisons pas des écrans interactifs, nous transformons les entreprise
- Le tableau interactif fixe est mort. Vive l’écran interactif !
- Ecran interactif sous Android : de la voiture à cheval à l’automobile
- Nos nouveaux écrans interactifs géants sont à l’interactivité ce que l’iPhone a été a la téléphonie.
- Les fabricants de tableaux blancs interactifs sont morts (et c’est mérité !)
