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Croissance ou productivité ? Le débat sur le plan de relance à l’Assemblée Nationale. 28 janvier 2009

Par Thierry Klein dans : Crise Financière,Non classé.
Lu 5 729 fois | 5 commentaires

D’un côté le PS qui demande une relance par la consommation. C’est une politique ruineuse qui n’aurait aucun sens, sur le plan économique.

Qui plus est, vouloir relancer la consommation alors que nous sommes dans une crise de l’hyper-consommation a un côté comique tellement c’est du n’importe quoi. Sociologiquement, c’est exactement le contraire qu’il faut faire.

Bizarrement, Fillon répond hors sujet… Il parle de plan de relance « pour augmenter la productivité du pays » – alors qu’on parle en général de dépenses d’investissement.

Car dans le mot « productivité », il y a non seulement la crise financière mais en plus l’augmentation du temps de travail, la réduction du train de vie de l’état, etc… Ca crée un amalgame utile avec les autres réformes sarkoziennes… Après tout pourquoi pas ? C’est une réponse démagogique à une objection démagogique.

En fait, gauche et droite sont à peu près d’accord pour une relance keynésienne avec au moins un minimum de relance par la consommation (pour des raisons sociales).

Mais contrairement aux crises précédentes, une relance keynésienne ne pourrait avoir de l’effet que si les investissements sont extrêmement sélectifs – les investissements traditionnels (automobile, industrie, chimie…) n’auront que peu d’effets, voire des effets négatifs.

Il ne s’agit pas, en effet, d’augmenter la consommation, mais d’investir pour passer d’un mode de consommation vers un autre, pour accompagner la sortie de l’ère de consommation que nous vivons. Trouver une autre croissance.

Aux USA, Obama a annoncé des aides pour reconvertir l’automobile vers des transports plus propres. C’est de l’investissement sélectif (c’était à prévoir, Obama lit visiblement ce blog, il est vraiment très fort).

En France, des aides aux constructeurs. C’est de l’investissement inutile, ce qui au final, se ramène à de la consommation.

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Une explication mimétique de la crise financière (pourquoi nous sommes tous coupables) 22 janvier 2009

Par Thierry Klein dans : Crise Financière,Economie,René Girard.
Lu 28 317 fois | 17 commentaires

J’ai déjà expliqué pourquoi cette crise, qui est apparue d’abord comme une crise financière est d’abord une crise économique.

Depuis une trentaine d’années, les foyers américains se sont endettés pour consommer (1000 milliards de crédit-revolving en cours) et pour se loger (les subprimes, qui ont entraîné la faillite de Lehman, en septembre dernier).

L’endettement des foyers américains est une conséquence de la mondialisation, qui a mis le travailleur américain en concurrence avec la planète entière. Au début, il a tenté de s’adapter en utilisant le crédit, maintenant, il est au bout. Les capitaux peuvent s’évader, pas lui.

J’ai montré aussi comment la mondialisation a, dans le monde entier, privilégié le droit du consommateur au détriment de celui du travailleur et du citoyen. Le travail du dimanche, la fin des monopoles, l’augmentation du temps de travail, le travail des femmes… autant de réformes qui se sont faites au nom de l’intérêt du consommateur.

Or intérêt du consommateur et du travailleur s’opposent. Impitoyablement.

En achetant un nouveau téléviseur, je ne suis pas directement responsable de la fermeture de telle ou telle usine. Mais ce comportement, répété des milliers de fois pendant des dizaines d’années, a pour résultat final la délocalisation totale de presque toute l’industrie.

Nous vivons actuellement une situation de lutte des classes, mais à 3: actionnaire, travailleur et consommateur. Et le vrai méchant a changé: ce n’est plus le patronat, les 200 familles… C’est le consommateur, c’est à dire une partie de nous tous.

C’est psychologiquement moins confortable à admettre… Plus de coupable pratique et désigné. Le conflit est interne.

Le bras armé de cette lutte entre citoyen et consommateur a été la publicité (le marketing, pour faire large). C’est la Publicité qui nous fait voir le Monde sous l’angle du Consommateur, c’est la Publicité qui nous pousse, par des moyens toujours plus performants et sophistiqués, à consommer toujours plus, ce qui rend le monde plus précaire, le travailleur plus dépendant et “esclave” de son côté consommateur.

Tout le monde s’est méfié de la Religion, de la propagande politique. Mais personne ne s’est méfié de la Publicité, parce que ses objectifs sont a priori peu ambitieux. Qu’y a-t-il de mal à vouloir vendre plus de coca-cola, plus de voitures, de parfum ? Qui plus est, comme chacun sait, « moi, je ne suis pas particulièrement sensible à la pub ! ». (En fait, si nous avions plus l’impression d’y être sensibles, la publicité aurait moins d’effet sur nous. Cette insensibilité est contredite, minute après minute, par les milliards dépensés en pub par les entreprises.)

J’ai écrit alors que la publicité était l’opium du consommateur. L’objectif de cet article est de proposer une interprétation psychologique, presque physique du phénomène.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Le moteur de la (bonne) publicité, c’est l’identification. La publicité nous montre un modèle enviable (le cas d’école : un mannequin). Nous cherchons à lui ressembler. Son principe est mimétique et comme les molécules d’un gaz qu’on chauffe, les êtres humains, dans le monde entier, s’agitent de plus en plus, consomment de plus en plus, jusqu’à l’explosion sous l’influence toujours croissante de cette source d’excitation.

La publicité est extrêmement efficace (d’autant plus efficace, en fait, que dans la plupart des cas, nous décrétons que nous n’y sommes pas sensibles, ce qui fait que nous ne sommes pas protégés contre elle).

Elle est extrêmement efficace parce qu’elle apporte de l’énergie à un moteur qui, Girard l’a montré, est à la source des sociétés humaines : la rivalité mimétique.

Elle est extrêmement efficace parce qu’elle est devenue, en 50 ans, de plus en plus performante, intrusive et subliminale.

L’encart inséré dans une page de journal est devenue publicité radiophonique, puis télévisuelle son impact augmentant avec l’évolution des technologies de communication.

La société la plus emblématique des 10 dernières années, Google, est une régie publicitaire capable d’insérer dans des pages des liens presqu’invisibles mais de plus en plus pertinents et optimisés. La façon d’agir de Google est significative: peu importe à Google comment agissent les liens sponsorisés sur notre cerveau, mais Google cherche à optimiser cet effet en optimisant un taux de clic. En tout innocence, on arrive à une capacité d’influence remarquable et toujours croissante.

La publicité a pour conséquence de générer une impulsion d’achat, c’est-à-dire qu’elle masque l’intérêt profond, long terme du citoyen en le transformant en consommateur impulsif. Le citoyen troque littéralement ses droits contre un plat de lentilles.

Aujourd’hui, la publicité est partout et il est devenu impossible de lui échapper.

Elle s’est développée corrélativement à la mondialisation, qui peut se caricaturer en fait comme l’extension du modèle créé par Coca-Cola à la planète entière.

On ne comprend pas la crise actuelle si on ne voit pas que c’est avant tout une crise mimétique qui entraîne une surconsommation mondiale.

Quand on étudie, par exemple, la nature des dossiers de surendettement, on se rend compte que les cas les plus fréquents sont dûs à des erreurs de consommation (achats d’électronique, consommation téléphonique excessive, achat de maison) beaucoup plus qu’à une situation structurelle qui entraînerait la pauvreté.

Dans les cas les plus extrêmes, on voit, sur M6 l’autre soir, des jeunes femmes des pays de l’Est se prostituer le vendredi soir pour pouvoir sortir en Prada le samedi soir. Raccourci saisissant de la situation mondiale où les droits fondamentaux de la personne humaine sont troqués, volontairement, contre un droit à consommer un bien qui semble inutile.

Aux Etats-Unis, les consommateurs qui se sont endettés pour acheter leur maison ont eu un comportement d’avidité très similaire aux banquiers et recherchaient eux aussi l’enrichissement par des moyens financiers. Ils sont, psychologiquement, tout aussi coupables que les « initiés de la finance » dont parle Jacques Attali dans son analyse de la crise – évidemment, ils sont aussi beaucoup plus à plaindre.

Il est important de poser le problème de la surconsommation générale pour plusieurs raisons:

– ceux qui analysent le mieux la crise actuelle (Bob Reich, JA, Michel Rocard …) ont perçu le problème du surendettement, mais l’interprètent juste en terme d’appauvrissement structurel lié à la mondialisation. Or il y a aussi asservissement consumériste, qui ne se résoudra pas en relançant la consommation – au contraire – mais en diminuant les incitations à consommer.

– on a tendance à croire qu’on se sortira de la crise financière par des moyens qui s’opposent au Grenelle de l’environnement, plus généralement par des moyens qui retardent la lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’on cherche à générer de la croissance.

Il n’en est rien. Réchauffement climatique et crise financière ont une cause commune: l’emballement de la consommation. Les méthodes pour résoudre les deux problèmes sont communes. C’est une très bonne nouvelle, si on s’en rend compte.

– Il sera très difficile aux Etats de lutter contre la crise. Les Etats agissent en général de façon très grossière avec assez peu de discernement. Or ici, il s’agit de changer de mode de consommation, de remplacer des dépenses par d’autres, bref, il faut investir de façon massive en maîtrisant très finement les dépenses.

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Jacques Attali – La crise et après ? 19 janvier 2009

Par Thierry Klein dans : Crise Financière,Economie.
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La crise, et après ?En mai, je vous avais parlé de Supercapitalisme, le dernier livre de Bob Reich comme du meilleur livre sur la mondialisation.

Le dernier livre de Jacques Attali est à ce jour le meilleur sur la crise financière. Le plus clair, le plus court, le plus vivant, souvent le plus simple.

Ce qui est rassurant, c’est que pour Jacques Attali, comme pour de plus en plus de monde (Michel Rocard, Bob Reich et moi-même car je sais bien que pour toi, cher Lecteur, il n’y a pas d’autre avis qui tienne), il apparaît clairement que la crise est d’abord d’origine économique.

Elle a sa source dans l’endettement excessif du foyer américain. Les ressources du travailleur américain diminuent depuis 30 ans. Il a tenté de s’adapter en travaillant plus , en empruntant pour sa consommation, enfin en empruntant pour se loger (les subprimes).

La crise financière naît de cet endettement incontrôlé.

Au début, le jeu financier retarde la manifestation du problème (le foyer américain maintient temporairement son niveau de vie en s’endettant) puis l’amplifie et finalement la crise explose fin septembre à la suite de la faillite de Lehman Brothers.

Tout n’est pas parfait cependant dans ce livre. Je vous livre mes principales critiques.

  1. Le livre est clairement écrit un peu vite et fonctionne sur 2 niveaux. Je mets au défi les non-financiers de comprendre certaines pages. C’est d’autant plus dommage que la plupart du temps, le livre est, je l’ai déjà dit, remarquablement clair.
  2. Pour Jacques Attali, les coupables de la crise sont un noyau d’initiés cupides, qui maîtriseraient les arcanes de la finance internationale. Je pense pour ma part que ce sont des bouc-émissaires commodes et j’emploie, vous le savez, ce mot au sens de Girard. (1)
  3. L’analyse est beaucoup plus convaincante que les solutions proposées. (C’est d’ailleurs aussi un défaut de « Supercapitalisme » et Jacques Attali, comme Bob Reich, en sont clairement conscients).

Les 2 derniers points sont des points de fond très importants qui touchent, soyons pompeux, à l’avenir du monde.

J’y reviendrai dans mes prochains billets.

(1) Je m’expliquerai là-dessus. Coupables, beaucoup de financiers le sont certainement, pour avoir privilégié leurs intérêts personnels avec une absence totale de volonté de ne pas nuire. Mais en faire « les coupables », c’est leur donner trop d’importance. Ils sont coupables, mais pas responsables -en tous cas pas les seuls. Je les comparerai à celles qui, au moyen-âge, commettaient des actes de sorcellerie. Elles étaient certainement coupables, de par leurs intentions, mais on ne peut pas les tenir pour responsable du moindre mal, à moins d’être superstitieux.

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La refondation du capitalisme n’aura pas lieu 12 janvier 2009

Par Thierry Klein dans : Politique.
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Les subprimes, Madoff, Kerviel, le lait frelaté en Chine, etc… Tous ces exemples, qui impliquent Est et Ouest, secteurs financier et industriel, démocraties et dictatures, directions et rouages subalternes de l’entreprise, montrent bien qu’il est illusoire de vouloir contrôler l’activité capitaliste d’une société au nom de «l’éthique».

L’imagination humaine est sans limite lorsqu’il s’agit de découvrir des méthodes permettant de gagner plus d’argent et les excès du capitalisme sont inscrits dans la formule même qui fait son succès : le développement du profit, l’intérêt personnel.

Vouloir rendre le capitalisme plus éthique a autant de chances de succès que d’essayer de convaincre le prisonnier de ne pas s’échapper. On ne changera pas jamais son l’état d’esprit. Et le prisonnier a toujours une longueur d’avance sur son geôlier car il ne pense qu’à ça, toute la journée, alors que le geôlier n’est qu’un rouage ; sa vie n’en dépend pas.

Tous ceux qui prônent une refondation éthique, une « moralisation » du Capitalisme fondée sur une miraculeuse « prise de conscience » des entreprises font fausse route . Je l’ai déjà écrit, il est vain d’attendre des entreprises un comportement citoyen. Ce n’est tout simplement pas leur objet.

On ne peut pas demander à une entreprise d’adopter un point de vue moral, mais on peut sans difficulté la force à afficher un comportement moral – qui plus est c’est son intérêt.

Toutes ces initiatives moralisatrices vont donc se traduire par une avalanche supplémentaire de communication sirupeuse et dégoulinante, d’humarketing, de politiquement correct… Nous allons être abreuvés de capitalisme éthique jusqu’à ce que les yeux nous sortent de la tête.

[Au contraire, je rappelle que le Capitalisme Altruiste se concentre sur les effets, non pas sur les intentions affichées].

Rien de nouveau donc sous le soleil. Ceux qui prônent ce genre de stratégies n’ont aucune solution à apporter. Le problème est que visiblement, ils sont au pouvoir.

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Les statuts altruistes – version finale 11 janvier 2009

Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.
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Les statuts d’une entreprise altruiste (constituée en SAS) sont maintenant rédigés et j’en publie les extraits les plus originaux ci-dessous à la demande des entrepreneurs les plus pressés.

J’ai déjà expliqué tous les principes juridiques qui régissent ces statuts altruistes. Je vous renvoie à ces explications.

Je précise que, pour l’instant, ces éléments sont publiés sous copyright personnel. Très probablement, je les ferai prochainement passer sous une licence Open Source (GPL ou LGPL) de façon à ce que des améliorations puissent leur être apportés et que la communauté en bénéficie.

Je cherche à publier et à gérer ces statuts dans le temps. Existe-t-il un projet qui permette de déposer des documents en Open Source ? L’équivalent d’un « SourceForge » mais pas pour des documents, pas pour des logiciels ? Avez-vous des idées là-dessus ?

 

Les statuts altruistes

EXPOSE PREALABLE

La société « NomSociete » (ci-après la « Société ») est membre de l’Association Capital Altruiste qui a pour but de susciter, dans le monde entier, la création et le développement d’entreprises « altruistes », c’est à dire d’entreprises commerciales ou industrielles, dont une partie du capital social appartient à une ou plusieurs organisations, nationales ou internationales, poursuivant un but humanitaire.

A travers la réalisation de son objet social, l’entreprise altruiste se donne pour mission d’aider le développement des causes humanitaires en les dotant de moyens financiers supplémentaires et ce, en permettant à des organisations humanitaires de participer à son capital.

Le « Capital Altruiste » généralise le concept d’entreprenariat social en permettant à toute entreprise qui le souhaite d’avoir un impact social réel et quantifiable, quel que soit son domaine d’activité.

L’impact social résulte du développement de l’activité et de l’augmentation de la valeur de l’entreprise. C’est la performance économique de l’entreprise altruiste qui lui permet d’être utile.

Les causes humanitaires sont ainsi dotées de moyens financiers supplémentaires, sous forme notamment de dividendes ou de plus values, provenant de leur participation au capital des entreprises « altruistes ».

[…]

3 – Indice Altruiste

3.1. Définition

L’indice altruiste (ci-après « l’Indice Altruiste ») correspond au pourcentage que représentent les actions altruistes – de catégorie B – par rapport au nombre total d’actions composant le capital social.

Il mesure l’engagement humanitaire de la Société, c’est-à-dire la quote-part du capital social dévolue à des organisations humanitaires.

3.2. Indice Altruiste constant

Par principe, l’Indice Altruiste doit être constant pendant toute la durée de la Société, étant précisé que le transfert d’actions altruistes par un associé au profit d’un tiers ou d’un autre associé ne modifie pas l’Indice Altruiste, les actions ainsi transférées demeurant des actions altruistes, formant des actions de catégorie B.

En conséquence et à peine de nullité de l’augmentation de capital, les associés titulaires d’actions de catégorie A et d’actions de catégorie C s’engagent, en cas d’augmentation du capital de la Société qui aboutirait, directement ou indirectement, à une réduction de l’Indice Altruiste de la Société, à procéder à une émission complémentaire d’actions altruistes en vue de les attribuer par voie de donation, directe ou indirecte, dans le délai de quarante cinq (45) jours à compter de la décision d’augmentation de capital, à des organisations poursuivant un but humanitaire, le tout de manière à ce que l’Indice Altruiste demeure constant.

3.3. Exception

Les associés conviennent que le principe de constance de l’Indice Altruiste ne s’applique pas dans l’hypothèse où une opération financière, de quelque nature qu’elle soit, qui aboutirait, directement ou indirectement, à une diminution de l’Indice Altruiste, a été approuvée par décision collective des associés statuant à une majorité égale à 80% au moins des droits de vote.

En tout état de cause et à peine de nullité, l’opération financière susvisée doit être notifiée à l’Association Capital Altruiste, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, dans le délai de quinze (15) jours à compter de ladite décision collective, la notification devant mentionner le nouvel Indice Altruiste de la Société.

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Je reçois le « Caribou du Grand Nord » award 10 janvier 2009

Par Thierry Klein dans : Humeur.
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Aujourd’hui, à Lille, c’était ici une de ces journée bénies ou l’expression « se cailler les burnes » prend vraiment tout son sens et je suis passé allègrement – mais fraichement – du statut de Gourou à celui de Caribou du grand Nord.

L’humidité déposée par l’épais brouillard qu’il y avait hier soir s’est transformée en glace pendant la nuit. Ce matin, on avait l’impression d’être entouré de sculptures de cristal, irisées dans la splendide lumière du soleil levant.

Lecteur, te rends-tu compte de la chance que tu as de tomber sur des phrases d’une telle sophistication dans un blog, qui plus est un blog gratuit ? Des phrases qui semblent ciselées au rasoir et, toute modestie évidemment mise à part, des phrases d’une beauté et d’une poésie rare !

Peut-être, l’auteur aurait-il pu faire un poil plus léger, mais quand même ! Quelle performance !

Les bras t’en tombent-ils ? Quant à moi, après tant d’efforts, les superlatifs me manquent et plutôt que de te gorger de mots, je te suggère plutôt de jeter un coup d’oeil à

Quelques photos prises de la fenêtre de mon bureau.

De ma fenêtre...

De ma fenêtre...

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Je reçois le « Gourou du Grand Nord Award » 6 janvier 2009

Par Thierry Klein dans : Technologies.
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Gourou, at last !Pour différentes raisons que je ne saisis pas très bien, mais que mon psy dit connaître (il bluffe, j’en suis sûr !), j’ai souvent été traité de gourou dans ma vie et en général, c’était une insulte.

Je suis donc très très heureux d’être, pour la première fois, affublé du surnom de gourou de façon positive. Ce qui me vaut cette qualité, c’est ma modeste contribution au livre blanc « Les Gourous du grand Nord« , écrit à l’initiative d’Eric.

J’essaie d’y exposer les raisons pour lesquelles le Nord n’est pas, et ne sera sans doute jamais, une région numérique.

Et pour différentes raisons que je saisis parfaitement (mais que mon psy dit ignorer car il affirme ne jamais me lire – j’en suis sûr, il bluffe !), je sens qu’on va encore me reprocher d’avoir écrit un brûlot.

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