La refondation du capitalisme n’aura pas lieu 12 janvier 2009
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 3 463 fois | ajouter un commentaire
Les subprimes, Madoff, Kerviel, le lait frelaté en Chine, etc… Tous ces exemples, qui impliquent Est et Ouest, secteurs financier et industriel, démocraties et dictatures, directions et rouages subalternes de l’entreprise, montrent bien qu’il est illusoire de vouloir contrôler l’activité capitaliste d’une société au nom de «l’éthique».
L’imagination humaine est sans limite lorsqu’il s’agit de découvrir des méthodes permettant de gagner plus d’argent et les excès du capitalisme sont inscrits dans la formule même qui fait son succès : le développement du profit, l’intérêt personnel.
Vouloir rendre le capitalisme plus éthique a autant de chances de succès que d’essayer de convaincre le prisonnier de ne pas s’échapper. On ne changera pas jamais son l’état d’esprit. Et le prisonnier a toujours une longueur d’avance sur son geôlier car il ne pense qu’à ça, toute la journée, alors que le geôlier n’est qu’un rouage ; sa vie n’en dépend pas.
Tous ceux qui prônent une refondation éthique, une « moralisation » du Capitalisme fondée sur une miraculeuse « prise de conscience » des entreprises font fausse route . Je l’ai déjà écrit, il est vain d’attendre des entreprises un comportement citoyen. Ce n’est tout simplement pas leur objet.
On ne peut pas demander à une entreprise d’adopter un point de vue moral, mais on peut sans difficulté la force à afficher un comportement moral – qui plus est c’est son intérêt.
Toutes ces initiatives moralisatrices vont donc se traduire par une avalanche supplémentaire de communication sirupeuse et dégoulinante, d’humarketing, de politiquement correct… Nous allons être abreuvés de capitalisme éthique jusqu’à ce que les yeux nous sortent de la tête.
[Au contraire, je rappelle que le Capitalisme Altruiste se concentre sur les effets, non pas sur les intentions affichées].
Rien de nouveau donc sous le soleil. Ceux qui prônent ce genre de stratégies n’ont aucune solution à apporter. Le problème est que visiblement, ils sont au pouvoir.
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Les statuts altruistes – version finale 11 janvier 2009
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.Lu 4 978 fois | 4 commentaires
Les statuts d’une entreprise altruiste (constituée en SAS) sont maintenant rédigés et j’en publie les extraits les plus originaux ci-dessous à la demande des entrepreneurs les plus pressés.
J’ai déjà expliqué tous les principes juridiques qui régissent ces statuts altruistes. Je vous renvoie à ces explications.
Je précise que, pour l’instant, ces éléments sont publiés sous copyright personnel. Très probablement, je les ferai prochainement passer sous une licence Open Source (GPL ou LGPL) de façon à ce que des améliorations puissent leur être apportés et que la communauté en bénéficie.
Je cherche à publier et à gérer ces statuts dans le temps. Existe-t-il un projet qui permette de déposer des documents en Open Source ? L’équivalent d’un « SourceForge » mais pas pour des documents, pas pour des logiciels ? Avez-vous des idées là-dessus ?
EXPOSE PREALABLE
La société « NomSociete » (ci-après la « Société ») est membre de l’Association Capital Altruiste qui a pour but de susciter, dans le monde entier, la création et le développement d’entreprises « altruistes », c’est à dire d’entreprises commerciales ou industrielles, dont une partie du capital social appartient à une ou plusieurs organisations, nationales ou internationales, poursuivant un but humanitaire.
A travers la réalisation de son objet social, l’entreprise altruiste se donne pour mission d’aider le développement des causes humanitaires en les dotant de moyens financiers supplémentaires et ce, en permettant à des organisations humanitaires de participer à son capital.
Le « Capital Altruiste » généralise le concept d’entreprenariat social en permettant à toute entreprise qui le souhaite d’avoir un impact social réel et quantifiable, quel que soit son domaine d’activité.
L’impact social résulte du développement de l’activité et de l’augmentation de la valeur de l’entreprise. C’est la performance économique de l’entreprise altruiste qui lui permet d’être utile.
Les causes humanitaires sont ainsi dotées de moyens financiers supplémentaires, sous forme notamment de dividendes ou de plus values, provenant de leur participation au capital des entreprises « altruistes ».
[…]
3 – Indice Altruiste
3.1. Définition
L’indice altruiste (ci-après « l’Indice Altruiste ») correspond au pourcentage que représentent les actions altruistes – de catégorie B – par rapport au nombre total d’actions composant le capital social.
Il mesure l’engagement humanitaire de la Société, c’est-à-dire la quote-part du capital social dévolue à des organisations humanitaires.
3.2. Indice Altruiste constant
Par principe, l’Indice Altruiste doit être constant pendant toute la durée de la Société, étant précisé que le transfert d’actions altruistes par un associé au profit d’un tiers ou d’un autre associé ne modifie pas l’Indice Altruiste, les actions ainsi transférées demeurant des actions altruistes, formant des actions de catégorie B.
En conséquence et à peine de nullité de l’augmentation de capital, les associés titulaires d’actions de catégorie A et d’actions de catégorie C s’engagent, en cas d’augmentation du capital de la Société qui aboutirait, directement ou indirectement, à une réduction de l’Indice Altruiste de la Société, à procéder à une émission complémentaire d’actions altruistes en vue de les attribuer par voie de donation, directe ou indirecte, dans le délai de quarante cinq (45) jours à compter de la décision d’augmentation de capital, à des organisations poursuivant un but humanitaire, le tout de manière à ce que l’Indice Altruiste demeure constant.
3.3. Exception
Les associés conviennent que le principe de constance de l’Indice Altruiste ne s’applique pas dans l’hypothèse où une opération financière, de quelque nature qu’elle soit, qui aboutirait, directement ou indirectement, à une diminution de l’Indice Altruiste, a été approuvée par décision collective des associés statuant à une majorité égale à 80% au moins des droits de vote.
En tout état de cause et à peine de nullité, l’opération financière susvisée doit être notifiée à l’Association Capital Altruiste, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, dans le délai de quinze (15) jours à compter de ladite décision collective, la notification devant mentionner le nouvel Indice Altruiste de la Société.
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Je reçois le « Caribou du Grand Nord » award 10 janvier 2009
Par Thierry Klein dans : Humeur.Lu 3 753 fois | ajouter un commentaire
Aujourd’hui, à Lille, c’était ici une de ces journée bénies ou l’expression « se cailler les burnes » prend vraiment tout son sens et je suis passé allègrement – mais fraichement – du statut de Gourou à celui de Caribou du grand Nord.
L’humidité déposée par l’épais brouillard qu’il y avait hier soir s’est transformée en glace pendant la nuit. Ce matin, on avait l’impression d’être entouré de sculptures de cristal, irisées dans la splendide lumière du soleil levant.
Lecteur, te rends-tu compte de la chance que tu as de tomber sur des phrases d’une telle sophistication dans un blog, qui plus est un blog gratuit ? Des phrases qui semblent ciselées au rasoir et, toute modestie évidemment mise à part, des phrases d’une beauté et d’une poésie rare !
Peut-être, l’auteur aurait-il pu faire un poil plus léger, mais quand même ! Quelle performance !
Les bras t’en tombent-ils ? Quant à moi, après tant d’efforts, les superlatifs me manquent et plutôt que de te gorger de mots, je te suggère plutôt de jeter un coup d’oeil à
Quelques photos prises de la fenêtre de mon bureau.
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Je reçois le « Gourou du Grand Nord Award » 6 janvier 2009
Par Thierry Klein dans : Technologies.Lu 4 907 fois | 7 commentaires
Pour différentes raisons que je ne saisis pas très bien, mais que mon psy dit connaître (il bluffe, j’en suis sûr !), j’ai souvent été traité de gourou dans ma vie et en général, c’était une insulte.
Je suis donc très très heureux d’être, pour la première fois, affublé du surnom de gourou de façon positive. Ce qui me vaut cette qualité, c’est ma modeste contribution au livre blanc « Les Gourous du grand Nord« , écrit à l’initiative d’Eric.
J’essaie d’y exposer les raisons pour lesquelles le Nord n’est pas, et ne sera sans doute jamais, une région numérique.
Et pour différentes raisons que je saisis parfaitement (mais que mon psy dit ignorer car il affirme ne jamais me lire – j’en suis sûr, il bluffe !), je sens qu’on va encore me reprocher d’avoir écrit un brûlot.
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Quand Platini disparaîtra… 19 décembre 2008
Par Thierry Klein dans : Humeur.Lu 4 753 fois | 1 commentaire
En 1958, lors de la demi-finale de la Coupe du Monde de football qui opposait la France au Brésil, René Jonquet, notre arrière-central, s’est cassé la jambe après une demi-heure de jeu.
A l’époque, les remplacements n’étaient pas autorisés.
Au moment ou Jonquet est sorti, il y avait un partout. Je peux vous dire la France faisait jeu égal avec le Brésil et c’était la première fois que le Brésil était mis en difficulté dans cette Coupe du Monde.
Dans l’équipe de France, il y avait Kopa, Fontaine et Piantoni. Dans l’équipe du Brésil, il y a avait le grand Pelé, qui débutait, Didi et Vava, 2 attaquants mythiques et bien sûr Garrincha, le dribbleur inarrêtable parce qu’il avait une jambe plus courte que l’autre et que ça lui permettait de laisser sur place son défenseur
Je peux vous parler pendant des heures de tous ces joueurs. Je visionne parfois sur YouTube des extraits de dribbles de Garrincha, l’homme qui, comme un oiseau, aurait préféré mourir plutôt que de se laisser attraper et dont la vie après le football ne fut qu’une longue déchéance. Garrincha a fini alcoolique à 50 ans.
Je peux aussi vous dire que Jonquet, jambe cassée, est quand même revenu sur le terrain et a tenu sa place jusqu’au bout. Il y a un autre cas mythique similaire, c’est celui de Beckenbauer, l’arrière central de l’équipe d’Allemagne, qui en 1970 a fini le match contre l’Angleterre avec un bras cassé, en bandoulière.
Je peux aussi vous dire que lorsque le Brésil a repris l’avantage (au final, le Brésil l’a emporté 5 à 2), mon père a jeté la télé par la fenêtre, à une époque où avoir une télé chez soi voulait vraiment dire quelque chose ! Mon père est toujours persuadé qu’avec Jonquet en défense, la France aurait gagné. D’ailleurs, la France est la seule équipe a avoir mis 2 buts au Brésil en 58.
Tout ça, je peux vous le dire, j’en ai entendu parler 100 fois, j’ai lu des pages et des pages sur le sujet, mais pourtant, ces joueurs, je ne les ai jamais vu jouer, jamais, à l’exception de Pelé, un petit peu, en 1974… Tous ces joueurs, je ne les ai vu qu’empâtés et vieillis, interviewés de temps en temps à la télé dans les tribunes des stades, à la mi-temps.
Et ce match, je ne l’ai jamais vu non plus. LE match important de ma génération, celui dont je parlerai à mes enfants, c’est France-Allemagne de 1982.
Là aussi un match extraordinaire, mais perdu. L’équipe de France de Platini, Giresse, Tigana, Bossis, Trésor, Rocheteau et Six qui démarre mal, qui est menée, mais qui reprend le dessus. L’agression non sanctionnée de Schumacher sur Battiston qui sort inconscient. Le tir sur la barre d’Amoros en fin de match. L’équipe de France qui mène 3-1 à 20 minutes de la fin des prolongations, mais qui se fait rejoindre et perd finalement au pénalties.
Et quand Platini disparaîtra, mon fils ressentira sans doute la même peine diffuse, par procuration, que celle que j’ai ressentie ce matin à l’annonce de la disparition de Jonquet.
A la mémoire de ma grande-tante, Hilda, que j’aimais beaucoup et qui est morte ce matin.
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R&D Academy 18 décembre 2008
Par Thierry Klein dans : Pour rire ....Lu 3 235 fois | ajouter un commentaire
140 chercheurs au chômage. Tordant.
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En finir avec l’industrie automobile traditionnelle 12 décembre 2008
Par Thierry Klein dans : Politique,Technologies.Lu 11 627 fois | 9 commentaires
Je parlais hier de la nécessité de relancer l’économie par l’investissement et pas par la consommation.
Je parlais aussi de la difficulté d’investir efficacement de grosses sommes (de l’ordre de 100 milliards d’euros, probablement), pour la relance française.
L’industrie automobile est déjà moribonde aux USA. Elle va faire l’objet d’un plan de même nature que pour les banques. Comme pour les banques, le plan est assorti de conditions de comportement draconiennes (les banques se sont engagées à prêter, à adopter un comportement plus éthique; les voituriers vont s’engager à développer des voitures plus vertes, à ne pas délocaliser).
Dans les deux cas, ces engagements ne seront pas suivis d’effets, ils sont juste là pour masquer au citoyen le fait que leur impôts financent des intérêts privés. En toute logique, l’état, comme n’importe quel investisseur, devrait devenir actionnaire des entreprises qu’il support; il n’en est rien.
Il existe une voie qui peut nous permettre de relancer l’économie tout en luttant réellement contre le problème écologique; c’est la reconversion complète, en 10 ans, de l’industrie automobile.
Du pétrolier vers l’électrique.
Les moyens pour le faire:
– l’Etat investit massivement dans l’industrie automobile et joue pleinement son rôle d’actionnaire. Finies les opérations cosmétiques de « prime à la casse ». L’Etat rentre au capital et les investissements sont utilisés pour développer, à marche forcée, les véhicules électriques ainsi que les moyens de distribution de l’énergie électrique sur tout le territoire, de façon à ce qu’il soit aussi simple de recharger une batterie qu’un réservoir.
Idéalement, cette politique devrait être menée simultanément en France et en Allemagne.
– l’Etat investit dans toute la filière énergie (nucléaire, éolienne, distribution) et pas seulement, comme il l’a fait jusqu’à présent, dans le nucléaire.
– les voitures électriques sont subventionnées largement, les voitures à essence taxées largement (finies les mesures cosmétiques de « prime à la voiture pétrolière un peu plus propre » – on passe à l’électrique.
– les profits réalisés dans les filières transport électrique, énergies nouvelles, etc… sont défiscalisés pour 10 ans.
– Tous les bénéfices de l’industrie pétrolière que contrôle l’Etat (Total…) sont réinvestis dans le développement des énergies nouvelles.
– L’essence est maintenue au prix minimum de 1,5 € le litre. L’énergie électrique est donnée si elle est utilisée dans un but de transport.
– Une filière « énergie nouvelle » est créée, sur le modèle de ce qui a été fait dans les années 60 pour le nucléaire (recherche, industrialisation) ou pour Airbus.
Dans 10 ans, nous pourrions avoir des voitures électriques avec une autonomie de 500 km, rechargeables n’importe où sur le territoire en 3 mn par simple « échange standard » des batteries dans une station-service robotisée et ce pour le même prix, ou pour un prix inférieur au prix d’une voiture à essence.
Généralisé à l’ensemble de la planète, ceci réduirait de 25 % les émissions carbone sans parler des impacts environnementaux positifs sur la protection des espèces vivantes, la réduction des cancers, etc… (Je n’en parle pas, mais vous savez que je n’en pense pas moins).
Toutes les déclarations de campagne d’Obama laissent à penser que c’est ce genre de changement radical qu’il envisage. Aujourd’hui encore, Obama vient de nommer le prix Nobel de physique Steven Chu, un partisan affirmé de la recherche d’énergies renouvelables et alternatives, pour occuper le poste de secrétaire à l’énergie.
En France, il faut arrêter de s’intéresser aux sacs plastiques dans les supermarchés, il faut réfléchir, vite, aux moyens de dépenser 100 milliards pour relancer l’économie et pour en finir avec l’industrie automobile pétrolière.
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Gonflées 11 décembre 2008
Par Thierry Klein dans : Pour rire ....Lu 3 626 fois | ajouter un commentaire
A regarder avec les mains SUR le clavier.
Pour ceux qui suivent mes billets sur « La publicité, opium du peuple« , ce genre de pub montre (involontairement) le lien qu’il y a depuis 50 ans entre « la libération de la femme » (partie 1) et l’asservissement par la consommation.
Car l’histoire du XXè siècle, c’est effectivement que les femmes, qui se sont mises au travail pour éviter de faire la vaisselle, se retrouvent, aujourd’hui, à travailler pour payer le crédit du tout dernier lave-vaisselle.
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Dépenser plus pour gagner plus 10 décembre 2008
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 4 502 fois | 6 commentaires
Relancer par l’investissement, c’est tenter d’injecter de l’argent dans l’économie pour faire redémarrer l’économie « gratuitement » plutôt que de façon coûteuse.
En gros, si l’état investit 1000 € dans une société dont la valeur sera demain plus grande, il lui permet de se développer (créer des emplois, de la richesse, etc…) sans que cela, au final, ne lui coûte rien – la société va lui rembourser son prêt et peut être même, s’il a investi en capital, l’état fera-t-il une plus-value.
Par opposition, si je donne 1000 € à un particulier pour qu’il dépense, il risque d’acheter un super écran plasma (fait en Chine) ou 1000 préservatifs s’il s’agit d’un de mes copains obsédés (faits aussi en Chine). L’état a perdu 1000 € et il ne s’est rien passé, aucune richesse n’a été créée en France. Sauf que mon copain n’a pas largué sa semence dans 1000 cloaques différents, mais ce gain, bien que très appréciable, n’a pas d’impact quantifié sur le PIB de la Nation.
Tout le monde comprend plus ou moins ça. Mais le problème avec les investissements de l’état, c’est qu’ils sont massifs et qu’à ce niveau là, il est vraiment difficile de bien investir. Comment dépenser 100 milliards de façon intéressante ? Evidemment, vous allez moderniser un peu le réseau routier, fibrer le territoire… Mais vous ne dépenserez pas 100 milliards comme ça.
Très vite, vous allez vous retrouver à lancer des projets qui ne servent à rien, comme construire un ouvrage d’art de 100 m de haut qui relie mes salles de bain, « financer des logements », « faire tourner des universités » ou encore « rénover des cathédrales » (si j’assume la première des ces inutiles propositions, les trois autres ont réellement été faites par Christine Boutin, Valérie Pécresse et Christine Albanel à Patrick Devedjan, qui est chargé de la gestion de ce budget de relance).
Plus le plan de relance est important, plus il est difficile de dépenser l’argent correctement (c’est-à-dire de façon plus ou moins utile pour l’avenir). En ce sens, tous ceux qui déplorent le manque d’envergure du plan feraient mieux de proposer des postes de dépenses utiles et massifs.
Il semble que personne n’ait la clé aujourd’hui, pourtant, les happy fews, si happy mais surtout si fews qui lisent ce blog ont une chance folle : après avoir compris la vraie, la seule, question qui se pose à nos dirigeants, ils y trouveront des réponses crédibles dès le prochain billet.
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Faire pipi pour avoir chaud
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 3 917 fois | ajouter un commentaire
Faire pipi pour avoir chaud, c’est une technique qui peut marcher mais jamais très longtemps, tous les bébés objectifs vous le confirmeront. Après quelques minutes, tout au plus, les emmerdements, si je puis dire, commencent.
C’est l’exact équivalent d’une relance par la consommation. Distribuer massivement de l’argent pour qu’il soit dépensé, c’est en fait subventionner des emplois dans les pays où les produits sont construits (Chine, Pays de l’Est, Allemagne).
Un peu de chaleur au début, mais que reste-t-il une fois l’argent dépensé ? Un plus grand inconfort encore.
Il ne peut y avoir de relance que par l’investissement, la construction d’infrastructures, la reconversion de secteurs industriels.
(Une analyse encore plus pertinente de la situation économique vous sera livrée gratuitement dans mon prochain billet: « Faire caca pour sentir meilleur »).
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