Dr House, ou le retour du Religieux 5 décembre 2008
Par Thierry Klein dans : Dr House.Lu 5 978 fois | 4 commentaires
L’épisode 21 de la saison 3 de Dr House, « Family », est une mise en scène sophistiquée des rapports entre l’utilitarisme et le religieux.
L’aîné doit, pour survivre, recevoir sous 5 jours une transplantation de moelle provenant du cadet, sinon il mourra. Mais le cadet tombe malade, ce qui empêche toute transplantation car l’aîné a perdu toutes ses défenses immunitaires.
House décide de rendre le cadet encore plus malade, en le soumettant à des bains glacés. En accélérant la progression de la maladie, il espère pouvoir la guérir ensuite plus rapidement pour sauver l’aîné.
- « Je ne suis pas Dr House, mais… »
- Docteur House, Tintin de laboratoire
- Elémentaire, mon cher Wilson !
- Dr House, Edgar Poe, Lacan: la Vérité est ailleurs.
- Docteur House: la plus grande série audiovisuelle de tous les temps
Les statuts altruistes et l’indice altruiste constant 22 novembre 2008
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.Lu 11 904 fois | 4 commentaires
Le premier but de l’Association Capital Altruiste était de réaliser des statuts altruistes, librement utilisables par tout entrepreneur intéressé.
Les statuts altruistes sont au Capital Altruiste ce que la licence Open Source est au logiciel libre: ils fixent un cadre d’action et rendent les choses possibles.
Leur rédaction est maintenant presque terminée et je publierai les statuts altruistes complets la semaine prochaine, dans le cas d’une SAS.
J’en explique les principes ci-dessous. C’est un sujet un peu technique, mais beaucoup de questions qui me sont posées tournent autour de ça.
Qu’est-ce que l’indice altruiste ?
L’indice altruiste est égal au pourcentage que représentent les actions altruistes par rapport au nombre total d’actions composant le capital social. Ces actions constituent la « classe d’actions altruiste » et ont des droits et des devoirs spécifiques.
Il mesure l’engagement humanitaire permanent de la Société, c’est-à-dire la quote-part du capital social dévolue à des organisations humanitaires. C’est le pourcentage de la société que les associés ont donné « à l’Humanité » (représentée par l’ONG qu’ils ont choisie).
Principe d’invariance
Les statuts d’une société altruiste posent le principe de l’indice altruiste constant, pour toute la durée de vie de la société. Ceci veut dire qu’en cas d’augmentation de capital, des parts altruistes doivent être créées et ces parts apportées à des ONG (choisies par les financeurs de l’augmentation de capital).
Les méthodes pour créer ces parts et pour les donner sont évidemment multiples et au libre choix des actionnaires et des donateurs. Cette liberté permet au donateur de choisir la méthode la plus intéressante (par exemple, une méthode qui permet d’obtenir une déduction fiscale).
Autrement dit, une société qui démarre donnant 5% du capital social à une ONG gardera toute sa vie cet « engagement », même après de multiples restructurations, augmentations de capital, etc…
Que se passe-t-il lorsque l’ONG souhaite vendre ses actions ?
L’ONG actionnaire peut souhaiter, à un moment, vendre ses actions à un actionnaire économique. Mais la vente de ces actions ne change pas leur « classe », autrement dit, ces actions restent altruistes, même si l’acheteur est un acheteur purement économique. L’indice altruiste ne change donc pas lors d’une simple vente d’actions altruistes.
Ceci peut sembler paradoxal puisqu’on peut se retrouver alors avec une société altruiste sans ONG au capital.
Pourquoi ce choix « paradoxal » ?
L’indice altruiste représente l’engagement des actionnaires de la société. Si les actionnaires ont à un moment donné 20% du capital à une ONG, il serait injuste de les pénaliser la société lorsque l’ONG décide d’en retirer quelque chose – cette décision est tout à fait arbitraire et leur échappe totalement. En quelque sorte, si l’ONG revend ses actions, le don n’est pas annulé mais accompli et l’entreprise ne change pas de statut.
Tout choix différent, outre qu’il serait injuste et arbitraire pour les donateurs, pénaliserait aussi l’ONG qui n’aurait plus la possibilité de vendre librement ses actions – d’où une baisse de la valeur des actions altruistes.
Or le Capital Altruiste vise à apporter toute la valeur en capital possible à l’ONG, qui a de multiples garanties sur ce point dans les statuts.
Exception au principe altruiste
Il n’est possible de déroger au principe altruiste que si 80% des actionnaires le souhaitent.
L’idée est de permettre à une société en difficulté de réaliser une augmentation de capital « classique », sans avoir à obliger un investisseur d’investir dans une ONG. Le but du Capital Altruiste n’est pas de bloquer le fonctionnement d’une société – là encore cela pourrait faire baisser sa valeur ou la conduire à disparaître, avec toutes les conséquences négatives pour l’ONG actionnaire.
Dans ce cas, la société a l’obligation de prévenir l’Association Capital Altruiste, de façon à ce qu’un nouvel indice altruiste lui soit attribué.
Je rappelle que le but de l’Association Capital Altruiste n’est pas d’imposer l’indice altruiste, mais de le labelliser, de faire en sorte que nulle société ne puisse se prévaloir d’un don ou d’un engagement qui n’a pas été réalisé. Il s’agit avant tout d’obtenir une grande transparence sur les engagements et de s’écarter du phénomène « humarketing« .
Garanties dont jouissent les ONG sur la valeur des actions qu’elles possèdent.
Tout est fait, dans les statuts, pour que l’ONG ne soit pas lésée lorsqu’il y a mouvement de capital. L’ONG est assurée que ses actions valent le même prix que celles des actionnaires économiques.
Les ONG possèdent un droit de sortie et un droit de suite lors de toute vente d’actions. Ceci veut dire que si un actionnaire vend 10% de ses actions, l’ONG a le droit de vendre 10% des siennes à l’acheteur, au même prix. Si l’ONG vend ses actions à un actionnaire de l’entreprise, et que celui-ci réalise une plus-value dans les 6 mois suivant l’opération, la plus-value est due à l’ONG.
Les droits de vote de l’ONG
Les droits de vote de l’ONG peuvent être modulés dans les statuts en fonction de la volonté des donateurs, lors de la création des actions altruistes. L’idée encore une fois est de ne jamais pénaliser la valeur de l’entreprise, car c’est elle qui crée la valeur pour l’ONG.
Je trouve normal que le chef d’entreprise ait des craintes s’il se retrouve avec un acteur non économique dans son capital et je n’ai pas voulu que des chefs d’entreprise renoncent à donner à cause de ce point.
Je répète encore une fois : le Capital Altruiste vise à donner aux ONG de la valeur, une capacité d’ingérence économique pour mener à bien leurs programmes.
Dans tous les cas, voir ci-dessus, ce qu’on ne peut pas faire, c’est réduire la valeur des actions de l’ONG par-rapport à celle des autres actionnaires.
Que se passe-t-il si l’entreprise altruiste fait faillite ? L’ONG doit-elle couvrir les dettes ?
Non. Un actionnaire n’a pas à couvrir les dettes d’une société. En cas de faillite, ses actions perdent leur valeur, point final.
Quelle est la forme juridique d’une entreprise altruiste ?
Les statuts concernent une SAS. La raison est que le droit des SARL, EURL et SA est très rigide. Il est tout à fait possible de réaliser une SARL altruiste, mais cela passerait plutôt par des pactes d’actionnaire. Je rappelle d’autre part qu’il sera possible dès janvier 2009 de créer des SAS avec 1 € de capital, ce qui rendra la formule accessible à tous.
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Du conflit comme symptôme politique 19 novembre 2008
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 3 150 fois | ajouter un commentaire
Lorsque la conjoncture devient défavorable dans un secteur, il y a de plus en plus de procès entre les entreprises.
Pourquoi ? Parce que lorsque la part de gâteau de chacun se réduit, on a tendance à se battre comme des chiens pour des miettes et à penser que notre part est captée par « les autres » (alors que lorsque le gâteau grossit, une entreprise bouffe un maximum sans trop se préoccuper des autres).
C’est exactement ce qui se passe au PS. Depuis 20 ans, le PS perd régulièrement du pouvoir. Aujourd’hui, il est débordé à droite, au centre, et sur sa gauche. Il n’a plus d’espace. Et les dirigeants s’étripent JUSTEMENT parce qu’il n’y a plus grand chose à partager, pour avoir les miettes.
Si le PS était au pouvoir, il lui serait beaucoup plus facile de répartir postes, pouvoir et influence et de maîtriser les tensions.
Il est vain d’appeler le PS à la raison au nom de sa situation; au contraire, cette situation est la source du conflit.
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Logique floue 13 novembre 2008
Par Thierry Klein dans : Google.Lu 4 174 fois | 2 commentaires
Les recherches du mot « grippe » (en anglais « Flu ») sur Google reflètent presqu’exactement la progression de l’épidémie de grippe, région par région.
A partir de cette constatation, Google a sorti un « Flu tracker » qui permet à la sécurité sociale américaine de pister, à peu de frais, la progression de la grippe et ce en temps réel puisque les données de Google sont disponibles immédiatement, soit 15 jours plus tôt que les données officielles !
Personne ne comprend pourquoi la corrélation est si parfaite, mais ça marche.
J’admire vraiment Google pour ce genre de « raccourcis ». Le moteur de recherche qui évalue la pertinence d’un site d’après le nombre de liens qui pointent vers lui, c’est un peu la même chose
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Afterthoughts (sur l’élection d’Obama) 7 novembre 2008
Par Thierry Klein dans : Humeur.Lu 10 735 fois | 5 commentaires
C’est un de mes premiers souvenirs. J’avais 5 ans et la nouvelle de l’assassinat de Luther King est tombée à la radio. Je me souviens que ma grand-mère a dit « je savais qu’ils l’auraient ».
J’avais 16 ans quand j’ai été aux Etats-Unis pour la première fois. J’ai passé un mois dans une université au fin fond de l’Ohio, état qui mardi soir a voté pour Obama. Je me souviens que les étudiants noirs et blancs vivaient de façon séparée et que, même à la télé, les programmes étaient séparés. C’est toujours un peu le cas aujourd’hui et quand j’y repense j’ai l’impression qu’en 1979, soit 11 ans après la fin de la ségrégation, le plus dur était déjà fait.
Dix ans plus tard, étudiant à Stanford, j’ai assisté à une discussion entre un étudiant « afro-américain » (c’était le temps du politiquement correct) et un étudiant « caucasien ». Le noir a brillamment démontré au blanc que Beethoven avait forcément du sang noir dans les veines puisque toute bonne musique était noire et que Beethoven avait fait de la bonne musique. Le soir même, des blancs ont été barbouiller sur une porte du campus un Beethoven à face de nègre, avec des grosses lèvres. Je me souviens que l’affaire a fait la première page du New York Times.
Je me souviens que j’étais fou de joie lorsque le Mur est tombé, que j’ai appelé mes amis pour qu’on parte à Berlin en voiture. Et puis, je me suis dit qu’on revenait finalement exactement à la situation d’avant la guerre de 14 et j’ai annulé. Je me souviens que pendant plus de dix-sept ans, j’ai regretté de ne pas avoir pu entendre Rostropovitch jouer du violoncelle devant le Mur, et puis j’ai cessé d’aimer le violoncelle.
Je me rends compte que Woody Allen, un juif, et Barack Obama, un noir, sont cent fois plus populaires en France que dans leur propre pays. Si j’étais BHL, je pourrais vous en faire plusieurs pages profondes, très profondes et bien entendu lyriques mais comme rien ne m’y oblige et n’ayant aucune explication plausible à proposer sur ce point, je vous laisse bien volontiers en tirer les conclusions qui s’imposent.
Je me souviens m’être dit que Sarkozy (« Ensemble tout devient possible ») et Obama (« Yes We can ») ont été élu avec des slogans finalement assez similaires alors que presque tout, au fond, les sépare. Surtout, l’arrivée au pouvoir est toujours une aventure individuelle et la vraie leçon à en tirer, c’est celle-ci : « Seul, tout devient possible » et « Yes, I can ».
Je me souviens que j’étais fou de joie lorsqu’ Obama est passé et puis je me suis dit que tous les gens qui sont ravis de l’élection d‘Obama parce qu’il est noir sont des racistes et que ça fait beaucoup de racistes.
Je ne me souviens pas, mais j’ai toujours su, que si les Américains n’avaient pas débarqué en 1945, je ne serais pas là.
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Altruistic Capital: the one-page business plan 5 novembre 2008
Par Thierry Klein dans : Altruistic Capital - in english.Lu 102 406 fois | 1 commentaire
(Want to be an active part of it? Simply interested by the concept? Come and join us!)
1. Mission Statement
Support the development of humanitarian causes by giving them access to larger financial means through access to the capital of private companies: the altruistic companies.
2. Vision
Altruistic Capital broadens the concept of social entrepreneurship allowing any company in any field to have a real social impact.
Nowadays social entrepreneurship is reserved for companies working within an altruistic field of some sort.
It’s therefore limited to a range of activities that are both socially and financially profitable: two conditions difficult to reconcile.
Altruistic Capital breaks that cycle; the social impact derives from the growth of a company and the resulting increase in revenue/capital, and this regardless of the field of activity. By achieving financial performance, altruistic companies become useful.
The goal of the association Altruistic Capital is to bolster, worldwide, the creation and development of altruistic companies (companies that have donated part of their capital to one or various humanitarian causes).
Through the cumulated actions of such companies, humanitarian causes are empowered with an actual say in the economy (deriving from the financial lever provided by their participation in the capital of companies).
3. Goals
Within 3 years:
- Contribute to the creation and development of over 100 altruistic companies worldwide.
- Guarantee an actual and measurable economic impact on the humanitarian world: over 1 million euros worth of financed programs.
- Turn the spotlight on the expression “Altruistic Capital” making it as popular as « microfinance » and « social entrepreneurship » are nowadays.
4. Strategy
- Create and divulgate all required tools (i.e. typical articles of incorporation for an altruistic company) to enable and assist the mass creation of altruistic companies.
- Explain and promote an awareness of the modus operandi of Altruistic Capital (on one hand highlighting the differences with the more classical social entrepreneurship concept and on the other the humanitarian actions of regular companies – « humarketing« ).
Underline the impact (efficiency) of a capital donation as well as its complete measurability and accountability.
- Generate a movement benefiting altruistic companies: lobbying for them to be granted an economic edge and become more performant (image returns, popularity, reputation, employee and partners motivation, etc…)
- Create certified altruistic labels understood and recognizable by the public.
- Promote Altruistic Capital in the economic and financial community, and more specifically amongst founders and CEOs of companies, venture capital investors, banks, and “ethical” investment funds.
- Promote the Altruistic Capital concept in the “Open Source” community and convert “Open Source” projects into Altruistic enterprises.
- Promote Altruistic Capital in both the political and intellectual realms.
- Develop the association in the USA.
- Intensively use the Internet as a means of communication, cooperation and create action groups and think tanks.
5. Action Plan
- Formulate template altruistic articles of incorporation by September 2008, allowing any entrepreneur to easily incorporate as an altruistic company.
- Create a website with a blog by September 2008 (December for the English version).
- Incorporate “AC1“, the first altruistic enterprise in September 2008. “AC1” also known as “Roots of Heaven” is a company that produces electric bikes and motorbikes.
- Define and draft up the terms for the first altruistic label certification (gold, silver, bronze) by december 2008.
- Put a press kit and media plan together by december 2008. Target in priority financial medias (Echos, Tribune) and political press (Le Monde, Le Monde Diplomatique, Figaro…)
- Take part in the “ethical capitalism” curriculums of at least 5 Ivy League Colleges or Universities in 2009.
- Take part in at least 5 conferences related to either social entrepreneurship or ethical capitalism within 2008-2009.
- Introduce the Altruistic Capital to the network “Entreprendre” as well as to various other business creation networks in 2008.
- Create and manage a strategy committee gathering various recognized community organizers (editorialists, intellectuals, investors, local and national governments).
6. Web-Bibliography
Altruistic Capital or how to conciliate profit and commonwealth
Altruistic Capital: Year Zero
Similarities and differences between Altruistic Capital and Mohammed Yunus Social Business
Should an altruistic company adopt a more ethical behavior than any other company?
Altruistic capital, altruistic royalties: it’s the financing process that makes it efficient.
A new framework for altruistic action
Adam Smith’s Lost Paradise
Abel, the first altruistic entrepreneur
Le Business Plan du Capital Altruiste, en une page (french version of this post).
- Altruistic Capital: Year Zero
- Similarities and differences between Altruistic Capital and Mohammed Yunus Social Business
- Altruistic Capital or how to conciliate profit and commonwealth
- A new framework for altruistic action
- Should an altruistic company adopt a more ethical behavior than any other company?
Qui a vaudouisé les data centers de Google ? 1 novembre 2008
Par Thierry Klein dans : Google,Technologies.Lu 6 384 fois | ajouter un commentaire
C’est la fête chez Google aujourd’hui… Le référencement des sites est en train de complètement changer – du moins je l’ai cru au début. Il y a quelques mots clés que je tape narcissiquement tous les jours parce que cela satisfait mon ego (par exemple, « Thierry » renvoie d’habitude ce blog en position 3, juste après Thierry – wikipedia et Thierry Henry,on a les satisfactions qu’on peut).
Et bien aujourd’hui, tout a changé. « Thierry » ne renvoie plus rien de pertinent puisque mon blog n’est pas en première page. J’ai tenté quelques mots clés dont je connais les résultats (« Speechi », « TBI ») et TOUTES les positions Google ont changé et pas qu’un peu ! Le résultat est 100 fois moins pertinent.
Je suis allé chez Positeo voir ce qui se passait et les datacenters de Google (les machines qui fournissent les résultats sont complètement désynchronisés). Je vous donne les résultats de la requête « linkedin » (mon billet sur LinkedIn, le réseau des blaireaux est un des best sellers de ce blog):
Position : 4 avec 209 000 000 résultat(s) sur le datacenter 64.233.187.115 (1/15)
Position : >100 avec 207 000 000 résultat(s) sur le datacenter 66.249.93.184 (2/15)
Position : 4 avec 209 000 000 résultat(s) sur le datacenter 64.233.161.102 (3/15)
Position : 4 avec 211 000 000 résultat(s) sur le datacenter 64.233.169.115 (4/15)
Position : 4 avec 211 000 000 résultat(s) sur le datacenter 64.233.169.81 (5/15)
Position : 3 avec 208 000 000 résultat(s) sur le datacenter 72.14.207.184 (6/15)
Position : >100 avec 207 000 000 résultat(s) sur le datacenter 66.249.91.147 (7/15)
Position : 3 avec 208 000 000 résultat(s) sur le datacenter 72.14.207.184 (8/15)
Position : >100 avec 206 000 000 résultat(s) sur le datacenter 66.102.9.84 (9/15)
Position : 4 avec 209 000 000 résultat(s) sur le datacenter 64.233.187.81 (10/15)
Position : >100 avec 207 000 000 résultat(s) sur le datacenter 66.249.91.147 (11/15)
Position : >100 avec 207 000 000 résultat(s) sur le datacenter 66.249.93.91 (12/15)
Position : 4 avec 209 000 000 résultat(s) sur le datacenter 64.233.187.83 (13/15)
Position : >100 avec 206 000 000 résultat(s) sur le datacenter 216.239.59.44 (14/15)
Position : 4 avec 209 000 000 résultat(s) sur le datacenter 66.249.89.83 (15/15)
Bref du grand n’importe quoi. Il doit y avoir pas mal de sites d’ecommerce qui tremblent (c’est là qu’on voit l’importance qu’a prise Google).
Je ne sais pas d’où vient leur problème… Nouvelle politique ? Défaillance de l’algorithme ? Irruption de clônes de Bill gates dans les DataCenters ? Simple blague ?
Je parierais plutôt pour un grand rebattage des cartes, actuellement en cours.
Quelqu’un a-t-il une idée ?
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Abel, the first altruistic entrepreneur 28 octobre 2008
Par Thierry Klein dans : Altruistic Capital - in english,Posts in english.Lu 6 446 fois | 1 commentaire
(As per my latest paper where I tried to define a new form of humanitarian enterprise).
In the Bible the first donations in history are those of Abel and Cain and their offering to God. Cain is a farmer and offers a part of the produce of his land, while Abel offers the first born of his flock.
God looks more favorably upon Abel’s offering – the text doesn’t explain the reason of His choice but from my point of view it’s because Abel offers something that although actually worth little (a first born doesn’t offer much meat and doesn’t produce any milk) does however have a very big emotional value and means a lot for the future.
Actually Abel opens his capital up whereas Cain offers only a share of his profit.
Cain is at best similar to the tycoon I mention in my other post who having achieved success donates part of his wealth – and this doesn’t cost him that much. (At worst he acts as those companies – or rather like the people who are responsible for such ventures – investing into charities as a marketing stunt).
The Bible talks a lot about the difference between capital and income, and the superiority of capital. The story of Esau and Jacob (birthright – capital – exchanged for a meal of lentils – produce) is yet another example.
Of course there are many other possible interpretations here. For René Girard, God prefers meat to vegetables because animals play the role of scapegoats (however the first born of a flock doesn’t offer the best qualities to become a good scapegoat able to divert violence, according to Girard himself).
Deep down I like my version better – and it also suits my theories better too…
I’m also aware that even though Abel’s offering pleased God things got tough for him shortly after and I certainly hope it won’t be premonitory.
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Adam Smith’s Paradise Lost
Par Thierry Klein dans : Altruistic Capital - in english,Posts in english.Lu 14 179 fois | ajouter un commentaire
Jean-Pierre mentioned in his comments that my idea of altruistic capital is doomed since “Marxist attempts have always failed”.
I don’t think there can be any ambiguity upon reading my paper but I will say it again. The concept of Altruistic Capital is in no way related with Marxism. It would actually be more of a free-market idea.
About twenty years before The Wealth of the Nations, Adam Smith wrote a small book less popular but from my point of view more interesting: The Theory of Moral Sentiments. It’s not as much a book on economy than on moral or social issues (social as in Rousseau’s Social Contract). Adam Smith analyses human characteristics, according to Pareto it’s one of those – individualism – from which modern day free market theories derive.
However according to Adam Smith, man also has “sympathy” in him.
In this context this word doesn’t’ have its usual meaning. According to Adam Smith sympathy is the ability to feel other people’s emotions by stepping in their shoes. It’s a sort of empathy to which we rise thanks to our ability as a human being to imagine ourselves in someone else’s situation. (This is an actually very interesting partly religious, partly psychoanalytic concept that I will further address in another post).
Why does this sympathy disappear in The Wealth of Nations (and then in Pareto’s)? It’s not so much that it no longer exists but that it’s of lesser importance.
The main reason being that you can’t really draw a model out of it and Adam Smith wants to develop a scientific theory.
He disregards it in order to focus on a mathematical model, not for other reasons.
(It can also be argued that sympathy is actually a part of « self-love », as Adam Smith defines it. Sympathy, as defined in TMS, that Adam Smith never denounced, clearly benefits to the self. Modern liberal economists suchs as Friedman have obviously overlooked that point).
I will give an example rather interesting and well-known. In order to invent classic mechanics, Newton needs to separate time from space: he doesn’t have the mathematical or experimental material to go forward without that imposition.
Contrary to what is now believed, this notion of time being independent from space is not that straightforward: back then time was actually only measured by motion through clocks themselves based on the revolving of the earth around itself, around the sun and gravity – and Newton knows it.
Basically time seems linked to motion and Galileo and then Newton boil it down to an independent variable not out of some philosophical concern but in order to go forward with their work. Newton’s doubts on whether time is indeed an absolute variable are evident in his Principia.
In the end classic mechanics are actually rather close to the truth, till Einstein restored time back to its real place by linking it to space and motion (resulting in The theory of General Relativity).
What I’m saying here on Relativity is quoted from Einstein himself. Einstein wonders why “Newton, the great Newton” talked about absolute time and justifies this by saying “He couldn’t do it any other way”.
The same thing happens with the free-market concept. The altruistic characteristic of mankind has been disregarded because it was far too complicated to fit it in a mathematical model – or because it has actually always been there but the words « self-love » lead to some confusion.
Seen like, this Altruistic Capital is a practical rather than theoretical attempt to inject a dose of altruism into the free-market. And from my point of view there should be many others.
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Should an altruistic company adopt a more ethical behavior than any other company? 23 octobre 2008
Par Thierry Klein dans : Altruistic Capital - in english,Posts in english.Lu 9 239 fois | 1 commentaire
Keeping my line of thought on the altruistic capital topic I’ll work on clarifying its specifics in my next articles. I’ll pour over the legal, fiscal and selection and evaluation criteria aspects of such enterprises as well as moral issues.
Altruistic businesses are much like any other regular business, except for the fact that their capital (or a share of it) belongs to a humanitarian cause.
So should an altruistic company behave in a more ethical way? Have an ethical management?
I’d say no, or rather not necessarily. Altruist companies should be entirely into the economic game. It’s through the capital gains achieved by the company and the dividends paid to its shareholders that altruistic businesses are useful since their capital belongs to a cause. Any moral management restrains may result in a loss of performance that would cripple such companies in the market.
Altruistic businesses may – I haven’t said should – display a behavior as ruthless and blind as any other.
Let’s look at the example of Bill Gates Foundation (See CoeurdeRoy’s comment).
Let’s assume it had a choice between two investments: an ethical investment with a 2% return and another of non-ethical sort with a 5% return. Taking into account that its mission is to fight AIDS, picking the lower return investment would cripple its action. Over the long-term the foundation’s capital may even loose too much of its value leading to its demise? What should then the foundation’s directors do?
My answer to this is: whatever they want.
An altruistic company may of course decide to make ethical investment, however this is purely their own free will. It’s important for it not to be forced into it. The movement I wish to launch will not set any rules on companies behaviors. Structuring your capital to donate a share of it to a cause is the only thing it takes to become a part of it.
Going beyond this would hinder the altruistic action’s efficiency itself. And more important it would introduce a moral intent. It would be the beginning of a form of politically correct inquisition – anyway as the altruistic movement grows it won’t totally dodge this form of well-meaning inquisition (necessarily well-meaning). It won’t dodge abuse either – non-profits using donated capital to other goals than the ones initially set (more on this in my next article). One would better define each initiative’s framework right from the start to avoid as much as possible such downfalls.
Edit: Cedric suggested a simple modification of a company’s mission statement with a link to the excellent site The Corporation. But again the same concept applies.
An altruistic company may have an ethical mission statement but it shouldn’t be mandatory. Furthermore I feel it’s more important to focus on a company’s capital structure rather than its mission (no doubt one of my Marxist’s recollections).
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