Censurez le BVP 1 août 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 3 855 fois | 1 commentaire
Pourquoi le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) existe-t-il, a priori ? Pour limiter les effets les plus pervers que peut avoir la publicité sur l’Esprit.
Le BVP est-il efficace ? Il suffit de regarder les pubs destinées aux enfants, le matin, pour comprendre que non.
Et comment le BVP, censé se mêler de publicité, comme son nom l’indique , peut-il être autorisé à émettre un avis sur un contenu qui n’est pas de nature mercantile, mais politique ?
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Pas facile d’être un chien à Los Angeles… 25 juin 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 4 836 fois | 3 commentaires
Los Angeles préfigure ce que sera Paris d’ici quelques années. Le puritanisme envers les animaux domestiques n’a plus de limites:
– Tous les chiens tenus en laisse (y compris dans les espaces verts sensés leur être réservés).
– On ramasse les crottes de son chien (en général dans un sac plastique). Les avenues sont tellement propres que d’ailleurs les chiens ne savent plus vraiment quoi flairer…
– Les chiens sont interdits sur les plages (ça, à mon avis, c’est la pire des tortures).
Et la ville discute d’une loi qui obligerait les propriétaires de chiens à stériliser leur animal à l’âge de 4 mois ! (paraît-il qu’il y a trop de chiots… Moi, je n’ai pas vu de chien errant là bas…).
On croit qu’il suffit de cacher sa merde pour s’en débarrasser et au final on déshumanise encore un peu plus la vie dans les grandes agglomérations.
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Que fait le WWF ? 27 février 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 7 640 fois | ajouter un commentaire
Le WWF considère que l’abattage des éléphants africains est une « option » – autrement dit, c’est une caution morale donnée à tous ceux qui veulent les abattre. La raison ? Ces éléphants, protégés depuis 1994, sont maintenant au nombre de 12 000 (soit environ 600 de plus par an en rythme annuel).
Il faut donc mieux les « gérer ».
Dans le même temps, Le Monde estime qu’environ 23 000 éléphants ont été tués illégalement l’année dernière pour leur ivoire.
85% des éléphants on disparu depuis 50 ans, donc le chiffre moyen est probablement bien supérieur.
1) Le WWF devrait se mêler de ce qui le regarde: la protection, l’expansion des habitats protégés. Il ne devrait pas tolérer un abattage au nom d’une soi-disant « gestion rationnelle des effectifs ».
2) En invoquant ce type d’argument, le WWF ouvre la voie à tous ceux qui tentent de justifier rationnellement les massacres des animaux, l’extinction des espèces (Gouvernement japonais pour les baleines, Gouvernement canadien pour les phoques, sans parler des expérimentations animales). Tous se justifient par un argument soi-disant rationnel (tantôt l’espèce ne serait pas en voie d’extinction, tantôt l’abattage servirait la recherche scientifique, etc…). En fait, le seul vrai lien qui rassemble ces massacres, c’est l’intérêt financier.
3) Il faut vraiment sortir de cette logique de « gestion » pseudo-rationnelle qui ne tolère finalement la vie de l’animal qu’au nom de l’intérêt humain. C’est énormément réducteur et surtout voué à l’échec car l’espèce humaine ne montre décidément aucune capacité à se conduire rationnellement. La nature n’est pas dissociable des émotions et ce qui peut nous donner espoir, c’est plus la relation irrationnelle qui se crée avec un chien que le discours technocratique du WWF. La fin de l’Humanité précédera de peu celle de l’humanité et j’aimerais bien que le jour, sans doute plus si loin où l’espèce humaine s’éteindra, le dernier homme sache partager son dernier repas avec le dernier chien.
Voir aussi : un journaliste vraiment stupide chez RTL
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Jugement dernier 7 février 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 5 326 fois | 4 commentaires
Pour les commentaires, voir La fin de l’Humanité précèdera de peu celle de l’humanité et Combien d’animaux pour faire un homme ?
Et si vous voulez faire quelque chose, arrêtez d’acheter japonais et dîtes pourquoi.
(Billet écrit sur mon micro Sony).
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Combien de singes pour faire un homme ? 22 janvier 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 6 513 fois | 2 commentaires
A l’occasion de la mort de l’Abbé Pierre, Gauche comme Droite s’étendent aujourd’hui de façon dégoulinante sur le nécessaire devoir de solidarité qui relie les hommes entre eux.
Le massacre programmé des animaux et des expèces continue, lui, au nom de la différence « d’essence » entre l’homme et l’animal.
Pour presque tous, l’homme a une valeur infiniment plus élevée que l’animal. Sauver – potentiellement – une vie humaine peut justifier la mort de milliers d’animaux (cf la crise de la vache folle) mais le droit de l’animal est encore plus réduit. On tue des centaines de milliers de phoque pour des besoins économiques mineurs (l’exploitation de la fourrure). En Afrique, en Indonésie, des espèces de grand mammifères vont s’éteindre au nom de causes encore plus futiles (commerce de l’ivoire, déforestation massive pour produire des maquillages à partir d’huile de palme, etc…).
Or la notion de supériorité d’essence de l’homme sur l’animal n’est qu’une notion religieuse, sans aucune base scientifique. Au sens scientifique, l’homme n’est qu’un animal comme un autre doué d’un génie supérieur qui lui autorise de multiples transformations sur son environnement. Il y a avec l’animal une différence de degré d’évolution, pas de structure.
Le devoir de solidarité entre les hommes repose avant tout sur une identification à l’Autre, et en particulier à la souffrance de l’Autre, beaucoup plus que sur le génie ou l’intelligence de l’Autre, sinon il faudrait admettre, avec Hitler, que les faibles d’esprit et les faibles tout court peuvent être traités comme les animaux. Or, si l’homme est capable de protéger son prochain parce qu’il souffre comme lui (notion religieuse qui elle aussi réunit athées et croyants), il faudra bien qu’il admette un jour que les animaux, ou du moins certains animaux, souffrent aussi de la même façon que lui.
Ce n’est pas l’intelligence qui nous rapproche des animaux, c’est la proximité des réactions de souffrance qui découlent de la proximité des structures cérébrales, nerveuses et de l’évolution.
Dans le cas des mammifères évolués, l’observation, le bon sens, la sensibilité, bref la raison naturelle, laissent à penser que lorsque ces animaux souffrent, ils ressentent cette souffrance de façon totalement comparable à la notre (Ainsi de la mère du phoque qui voit son bébé assassiné tous les ans, ainsi du fauve en captivité que n’est plus apte à se reproduire, etc…). Seule leur intelligence est inférieure.
Comme c’est au final la complexité nerveuse d’un organisme qui détermine, preque par définition, sa capacité de souffrance « analogue à celle que nous ressentons », il serait bon de définir un critère de préservation des espèces ou des animaux liée à leur nombre de neurones où à la taille du cortex (vous saisissez l’idée, je en sera pas plus précis à ce stade car les avis diffèrent quant au facteur qui crée l’intelligence, la souffrance, la perception du temps, la sensibilité, etc…).
Ainsi, selon ce critère, un homme « égale » 10 vaches ou 3 singes. Surtout, le processus d’identification et de relativisation de la supériorité de l’homme commence à fonctionner. Un braconnier qui tue 3 gorilles est passible de la même peine qu’un assassin. (J’exclue par grandeur d’âme la peine de mort pour les crimes d’animaux).
Je ne veux pas m’envoyer des fleurs, mais cette notion est plus profonde qu’il n’y paraît. Elle s’applique assez bien à l’avortement. Si notre société permet l’avortement, c’est bien qu’elle considère que le foetus n’est pas encore un être humain. Au sens philosophique, on ne peut invoquer la faiblesse du foetus pour le tuer (sinon, le raisonnement s’appliquerait aux bébés vivants et aux enfants qu’on pourrait aussi éliminer). On ne peut invoquer que la présence ou l’absence de tout « ressenti » humain dans le foetus, ce qui revient très probabelment à prendre en compte la complexité de son système nerveux. Nos lois admettent, sagement je pense, qu’après quelques mois d’existence, le foetus atteint une complexité nerveuse supérieure aux animaux qui transforme en assassinat tout avortement.
Elles s’opposent aux idées de l’Eglise qui placent dans le foetus un caractère humain inaliénable dès la conception – et même avant.
Il semblera à la plupart des lecteurs naturel d’être « pour » l’avortement et « contre » l’introduction d’une loi qui identifierait, en quelque sorte, homme et animal, qui semble par trop extrémiste. Mais si vous êtes pour la loi sur l’avortement, il vous sera difficile d’être contre le critère « de complexité nerveuse » que je propose sans mettre à mal votre logique. A l’inverse, si vous êtes contre la loi sur l’avortement, il est en quelque sorte logique que le critère d’identification que je propose vous semble blasphématoire – autre façon de montrer que la prétendue supériorité infinie de l’homme sur l’animal – et les droits qui en découlent – est de nature religieuse.
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La fin de l’Humanité précèdera de peu celle de l’humanité
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 6 169 fois | 2 commentaires
En regardant le débat sur Nicolas Hulot ce soir sur la 2 -vu le niveau des interventions, on ne peut pas vraiment parler de débat sur l’écologie, je constate qu’une fois de plus, tous les intervenants analysent la situation et les mesures à prendre en termes de bénéfice pour l’humanité. Le réchauffement climatique les inquiète à cause des conséquences sur les êtres humains, nos enfants, etc…
C’est déjà un grand succès pour Al Gore et Nicolas Hulot que ces thèmes soient devenus suffisamment sérieux pour qu’on en parle à une heure d’assez grande écoute. Mais le côté éthique et affectif de la relation de l’Homme à la terre et aux autres espèces animales reste lui complètement à l’écart.
Pourtant, quand on tue un gorille ou un phoque, il est on ne peut plus clair que c’est l’Humanité, avec un grand H cette fois-ci qu’on assassine. (Et en ce sens, les soldats primitifs et incultes qui ont tué ce gorille sont moins inquiétants pour notre futur que les actes commis sur les phoques par une nation aussi civilisée que l’est le Canada).
Dans ce domaine, la science ne nous est pas d’un très grand secours. Comme le dit Romain Gary, « la science peut nous dire comment la mer est née, mais nulle quantité d’eau salée ne peut faire un océan sans cette chose étrange qui survient quand un homme pose les yeux sur lui ».
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Au Rwanda, la fin des gorilles 17 janvier 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 8 073 fois | 2 commentaires
Lisez le blog d’un des rangers du parc des Virunga. Il est devenu impossible de protéger les gorilles à cause de la situation politique. Ils se laissent approcher et toucher car ils ont été protégés depuis des années et sont habitués à la présence humaine. Les armées les braconnent.
C’est poignant parce que c’est sans doute trop tard.
Il reste 700 gorilles des montagnes et « accessoirement » 900 hippopotames (22 000 en 1998).
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Amour braque 7 janvier 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 3 639 fois | 1 commentaire
C’est le meilleur des chiens, et c’est en son hommage que ce blog est sur l’url WOUARF.COM.
Il a 8 ans et cherche à transmettre son capital génétique.
Ce serait dommage qu’il n’y arrive pas étant donné ses immenses qualités car il est sportif, joueur, affectueux, élégant, drôle, racé et gentil avec les enfants. Il a des grandes oreilles, un grand nez et une longue queue. Bref, tout son maître (en moins chiant).
Un peu casanier, il ne s’accouplera qu’avec une chienne Braque de Weimar flamande, (région lilloise si possible). Dans la mesure où cette contrainte géographique est respectée, il s’engage à étudier toute proposition.
Superchien.
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Bonne nouvelle: il reste des forêts en Indonésie 2 janvier 2007
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 3 293 fois | ajouter un commentaire
Après 3 jours, l’avion disparu en Indonésie n’a toujours pas été retrouvé.
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Gamies pour la conservation de la planète à FlashLife 2 mai 2006
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 3 976 fois | ajouter un commentaire
Je vous avais parlé, dans un précédent billet, de ma volonté d’utiliser la plate-forme Gamies comme une source de revenus pour une association visant à préserver les espèces animales en danger et la planète.
L’idée est de mettre la plate-forme et l’ensemble des jeux en licence Open Source puis de développer de nouvelles façons collaboratives pour jouer, à travers les blogs par exemple, ce qui, à ma connaissance ne s’est encore jamais fait.
Les étudiants de l’ENIC, qui organisent l’événement FlashLife (concours de développement Flash pendant 24h non stop), m’ont gentiment invité à venir le présenter à cette occasion.
··· A terme, il s’agit aussi de développer sur des technologies porteuses et intéressantes pour créer aussi des compétences, proposer des stages, voire des emplois, au sein de l’association, etc… Il n’y a pas aujourd’hui dans le Nord de projet Open Source de grande envergure (style VLC de l’Ecole Centrale de Paris, par exemple).
Il y a donc des côtés marketing/ finance et des côtés techniques dans ce projet et c’est pourquoi j’aimerais bien à terme fédérer plusieurs écoles, dont des écoles de commerce, autour de ce projet.
Si ce projet vous intéresse, passez-me voir à FlashLife samedi 6 mai entre 14h et 17h (je communiquerai d’ici la fin de la semaine l’heure de mon intervention).
Et s’il ne vous intéresse pas, passez de toutes les façons à FlashLife sans venir me voir. C’est assez impressionnant ce qui se passe là bas… (l’événement, quelques créations lors des précédents FlashLife)…
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