Sur RFI, ce soir à 19h15 8 octobre 2009
Par Thierry Klein dans : Formation à distance,Technologies.Lu 3 469 fois | ajouter un commentaire
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Des « TICE » vues comme symptôme de la perte du capital scolaire 9 septembre 2008
Par Thierry Klein dans : Formation à distance,Technologies.Lu 5 073 fois | 3 commentaires
Je félicite les lecteurs de mon blog qui ont subi une formation avancée, parfois douloureuse, en Capital Altruiste, mais là, je me dois de vous préciser tout d’abord que « Capital scolaire » est une expression employée par Bourdieu qui n’a RIEN à voir avec le sens économique du mot « Capital ». « Capital scolaire » signifie plutôt « qualité scolaire », ce terme prenant en compte la qualité de l’enseignement et la qualité, le niveau des élèves.
« Perte du capital scolaire » n’est donc qu’une façon un peu pompeuse de parler de la baisse du niveau général. Vous me connaissez, la pomposité et moi, cela fait en général 2. Et je dirais même 3, si ma modestie naturelle ne me l’interdisait.
J’emploie simplement ces termes parce que ce sont ceux de Bourdieu (la pomposité et lui, ça faisait 1,5 au plus) et qu’il a inspiré ma réflexion (si je n’étais pas aussi modeste, je vous dirais que j’ai eu des précurseurs, mais la réalité, c’est que j’ai juste besoin de références plus crédibles que moi).
Les TICE nous sont présentées comme l’avenir, la panacée, le symbole de l’enseignement de demain, les technologies qui créeront des emplois, qui éveilleront nos enfants (je m’arrête là, les lieux communs me manquent). Mais ce que je vais essayer de vous montrer dans ce billet, c’est que, dans une certaine mesure, elles sont avant tout le symptôme de la dégradation de la qualité scolaire.
C’est une situation que je rencontre assez fréquemment. Quelques exemples:
- Eric Delcroix écrit sur son blog pourquoi il a refusé d’inscrire sa fille dans une classe pupitre. Pour résumer en une ligne: il y a vu du matériel flambant neuf avec RIEN derrière. Pas de support, pas de suivi, pas de compétence, pas de réflexion éducative. Tout ce matériel (coûteux en capital, à défaut d’apporter du capital scolaire) n’était là que pour masquer, finalement, l’immense vacuité du projet éducatif.
- Les budgets de l’Education Nationale sont de plus en plus réduits, le nombre de professeurs diminue. Or, simultanément, on met en valeur un peu partout les investissements TICE les plus visibles et les plus modernistes (laboratoires de langues, ressources informatiques, etc…). Cet effort masque en fait la baisse moyenne du capital scolaire.
- De Gaulle refusait d’inaugurer les chrysanthèmes mais aujourd’hui nos politiques (maires, députés, présidents de conseils généraux ou régionaux et même ministres !) inaugurent les TBI. J’ai relevé une bonne dizaine d’articles de journaux sur ce thème dans les deux dernières semaines. A chaque fois, le discours est similaire et convenu (enfin un consensus droite/gauche !). On parle de l’avenir de la nation qui passe par les TICE, de la réduction de la fracture numérique (encore faudrait-il qu’elle existe !). Bref, on masque, une fois encore, l’absence de projet.
- Le pays où l’enseignement a été le plus désorganisé dans les 10 dernières années, le Royaume-Uni, est équipé à presque 100% en tableaux interactifs (plus de 400 000 TBI, contre moins de 15 000 en France. Et le pire, c’est que certains en France veulent s’en inspirer !). La raison est que depuis les réformes de Tony Blair (qui par ailleurs contiennent d’excellentes choses), les écoles sont plus en concurrence et se doivent d’afficher des « signes extérieurs » de capital scolaire à défaut d’en posséder toujours. Là encore, symptôme.
Bourdieu toujours, dans La noblesse d’état:
La logique qui pousse les écoles les plus démunies de capital proprement scolaire […] trouve un contrepoids qui impose un effort pour accumuler du capital scolaire, fût-ce au prix d’une exhibition ostentatoire des signes extérieurs de l’avant-gardisme pédagogique: par exemple en déployant des trésors d’invention moderniste, tant en matière d’équipements, laboratoires de langues, ressources informatiques, moyens audio-visuels, qu’en matière de techniques pédagogiques, qui se veulent toujours plus actives, plus modernes, plus internationales.
Rappelez-vous quand même que ce billet est écrit par quelqu’un qui croît fermement que les TICE peuvent jouer dans le bon sens – mais encore faut-il qu’il y ait un sens…
Allez j’ose, parce qu’il est tard: « TICE sans pracTICE n’est que ruine, pour les ânes » !
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Qu’est-ce qu’une formation ? Objets ouverts et objets fermés. 28 novembre 2007
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 8 574 fois | comments closed
Informer n’est pas former
J’aimerais revenir sur une question centrale qui m’a été posée en commentaires par ocarbone (Olivier).
J’ai beaucoup parlé d’information et je pense que tout le monde est maintenant plus ou moins d’accord sur les rapports entre histoire de l’information et nomadisme.
Mais ce qui nous préoccupe au final, c’est l’enseignement, la formation, pas l’information.
Comme le fait remarquer Olivier:
« Rien n’assure le « consommateur » qu’il comprend l’information à laquelle il accède. L’information transmise par un support inanimé est-elle automatiquement transformée en savoir ? Posséder un livre de cours suffit-il pour se passer des professeurs ? »
Quels sont donc les liens entre information et savoir ?
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Nomadisme, religion, mécanique quantique et enseignement 15 novembre 2007
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 4 573 fois | comments closed
Une petite digression sur l’histoire de l’information et le nomadisme
Une loi universelle régit l’histoire de l’information, depuis l’invention de l’écriture.
Plus le support de l’information est léger, petit, lisible, transportable, copiable, partageable, bref, plus le support est nomade, plus l’information et le savoir se répandent.
Gravé dans la pierre, le savoir se répand moins vite qu’inscrit sur un rouleau ou un parchemin. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles Moïse n’hésite pas à briser les tables de la loi, pourtant gravées par le doigt de Dieu (ne pas confondre avec la main de Dieu).
Le savoir des pierres s’envole, le savoir des feuilles reste.
Le succès du livre – ou de son ancêtre, le codex – est lié au fait qu’à volume égal, un livre contient 100 fois plus d’informations qu’un rouleau – et que cette information est aussi cent fois plus accessible. Le livre est au rouleau ce que le disque dur est à la bande magnétique – les geeks me suivent ?
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L’e-learning est mort, vive l’enseignement nomade ! (1) 10 novembre 2007
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 4 919 fois | comments closed
La mort annoncée de l’e-learning
« C’est une des idées de base de Speechi, ça paraît un peu paradoxal parce qu’on pense souvent à nous comme à une société d’e-learning, mais je ne crois pas, je n’ai jamais cru, à l’explosion de l’e-learning.
Aristote a mis au point, il y a plus de 2 000 ans une méthode d’enseignement basée sur :
– des cours didactiques (amphithéatre), délivrés de façon « descendante » (du professeur vers l’élève)
– des moments collaboratifs (discussions d’égal à égal entre élèves et avec le professeur, dans les allées du Lycée)
– des ressources documentaires (bibliothèque)
L’e-learning pur et dur repose sur la croyance que des modules automatiques ou interactifs vont pouvoir remplacer la méthode décrite ci-dessus. Dans certains cas précis, c’est possible (je pense aux simulateurs de vol ou à des logiciels d’apprentissage de machine), mais ces cas resteront toujours marginaux et limités. Disons, pour donner un chiffre que 5% au maximum des mécanismes de formation peuvent être portés de façon efficace sous forme de module d’e-learning. (C’est d’ailleurs déjà énorme). »
Les lignes ci-dessus ont été écrites il y a maintenant 2 ans. Les limites de l’e-learning sont apparues aujourd’hui aux yeux de tous, à tel point que beaucoup de sociétés n’osent plus utiliser ce terme dans leurs documents commerciaux !
L’e-learning, tel qu’on l’envisageait depuis le début des années 2000 est bien mort.
La question intéressante est : « mais qu’est-ce qui va le remplacer ? » (autre façon de poser le problème : « comment les technologies de l’information vont-elles être intégrées dans l’enseignement ? »
(Il est nettement plus complexe de répondre à cette question que de prédire la fin de l’e-learning.)
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Dans le journal, dans le journal, dans le journal de Claire Chazal ! 8 octobre 2007
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 4 932 fois | 3 commentaires
Ceux qui suivent le blog de Speechi le savent déjà: Speechi est passé sur TF1 samedi dernier, par l’intermédiaire d’un de nos clients: le CNAM.
Dans le reportage ci-dessous, le logiciel utilisé pour faire cours à distance est Speechi Share… et vous reconnaîtrez bien sûr le tableau blanc interactif mobile eBeam, que nous avons introduit en France il y a 3 ans, suite à une vision de l’avenir qui a dû laisser Jeanne d’Arc complètement ébahie et pantoise.
Ne me félicitez pas trop, je suis déjà plus fier qu’un paon avec ça. (Bon allez, vous pouvez me féliciter un peu quand même, mais alors un tout petit peu ! Pas plus !)
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Ben Laden s’engage en faveur de l’enseignement à distance / Ben Laden’s commitment to e-learning 27 septembre 2005
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 4 398 fois | 2 commentaires
Je croyais avoir touché le fond, l’autre jour, quand j’ai entendu dans une conférence que le 11 septembre avait eu des effets positifs sur le développement de l’e-learning. Raison invoquée : de grands groupes américains ont réduit les déplacements en avion pour leurs cadres au profit des conférences à distance.
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Le e-learning, une méthode en voie de développement et qui va le rester 6 septembre 2005
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 6 817 fois | 4 commentaires
C’est une des idées de base de Speechi, ça paraît un peu paradoxal parce qu’on pense souvent à nous comme à une société d’e-learning, mais je ne crois pas, je n’ai jamais cru, à l’explosion de l’e-learning.
Aristote a mis au point, il y a plus de 2 000 ans une méthode d’enseignement basée sur :
– des cours didactiques (amphithéatre), délivrés de façon « descendante » (du professeur vers l’élève)
– des moments collaboratifs (discussions d’égal à égal entre élèves et avec le professeur, dans les allées du Lycée)
– des ressources documentaires (bibliothèque)
L’e-learning pur et dur repose sur la croyance que des modules automatiques ou interactifs vont pouvoir remplacer la méthode décrite ci-dessus. Dans certains cas précis, c’est possible (je pense aux simulateurs de vol ou à des logiciels d’apprentissage de machine), mais ces cas resteront toujours marginaux et limités. Disons, pour donner un chiffre que 5% au maximum des mécanismes de formation peuvent être portés de façon efficace sous forme de module d’e-learning. (C’est d’ailleurs déjà énorme).
Je ne suis donc pas étonné quand je vois des articles qui disent que le « blended learning » (mélange de formation classique et à distance) est plus efficace que le e-learning ou que le e-learning semble marquer le pas.
Par exemple, je ne crois pas à l’efficacité des agents intelligents (jusqu’à preuve du contraire et hors des cas très limités). Je juge aussi de façon assez négative tout le courant actuel qui vise à enseigner sous forme de jeux vidéo (je reparlerai de ça). J’ai une vision très conservatrice des choses, en fait !
Et si je crois aux blogs dans le domaine éducatif, c’est que les blogs sont de nature descendante (du professeur vers l’élève) avec un brin de collaboratif « sous contrôle » (les commentaires). Rien de plus.
La philosophie ou la mission de Speechi a toujours été d’utiliser la technologie pour améliorer, et non pas remplacer, tout ou partie du processus d’Aristote. Pour l’instant, nous nous sommes focalisés sur la partie didactique et Speechi Live, notre nouvel outil (sortie prévue ce mois-ci) se concentre sur la partie collaborative.
Ce n’est d’ailleurs pas que je trouve que la méthode d’Aristote est la panacée. Il faut 20 ans aujourd’hui pour (ne pas) former un élève. Mais puisque je me suis permis de commencer avec de Gaulle, je vais finir avec Churchill. Disons que la méthode d’enseignement traditionnelle est la pire forme d’éducation, à l’exception de toutes les autres qui ont été essayées.
Billets associés :- La communauté européenne et l’e-learning
- L’e-learning est mort, vive l’enseignement nomade ! (1)
- Qu’est-ce qu’une formation ? Objets ouverts et objets fermés.
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Blogs et enseignement à distance / e-learning and blogs 31 août 2005
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 10 718 fois | 2 commentaires
Suite à un (vif) échange de vues hier avec Loïc sur les blogs, je poste ma vision de ce que peuvent devenir les blogs dans le domaine éducatif. Il s’agit essentiellement d’une reprise d’un billet posté sur le site de Moodle .
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Les obstacles à la formation en ligne dans les PME européennes / Obstacles To Small Business Usage Of ELearning In Europe 19 août 2005
Par Thierry Klein dans : Formation à distance.Lu 5 482 fois | 2 commentaires
Un article intéressant publié dans WebProNews
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