Interlude 21 avril 2008
Par Thierry Klein dans : Animaux.Lu 3 779 fois | 1 commentaire Billets associés :
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Chez TF1, maintenant, on tue la culture pour de vrai. 19 avril 2008
Par Thierry Klein dans : Pour rire ....Lu 4 088 fois | ajouter un commentaire
Un fonctionnaire de la culture meurt chez un dirigeant de TF1 (Le Monde, 19/04/2008).
(C’est gai, mais c’est triste.)
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Un super sujet, digne, émouvant et pas racoleur, pour le prochain "Droit de savoir" ! 18 avril 2008
Par Thierry Klein dans : Pour rire ....Lu 3 443 fois | ajouter un commentaire
Un corps retrouvé au domicile du patron de TF1 International !
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Qu’est-ce que le Capital Altruiste ? 17 avril 2008
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.Lu 14 459 fois | 7 commentaires
Une conférence en ligne enregistrée avec Speechi.
Bon, je sais, 30 mn c’est un peu long… J’en ferai une autre qui sera plus dynamique sous peu (5 mn).
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Un business plan d’une page 11 avril 2008
Par Thierry Klein dans : High-Tech dans le Nord.Lu 5 323 fois | 3 commentaires
J’ai toujours été sidéré par l’absolue inutilité des business plan – et surtout le rapport entre le temps passé à les faire et le temps passé à les lire.
La plupart du temps, le business plan répond à une demande (celle du capital-risqueur, celle de l’état, celle du banquier…) – on veut faire passer l’entrepreneur sous des fourches caudines (comme le business plan ne répond à aucune besoin concret pour l’entreprise, on essaie en fait de le transformer en fonctionnaire, au sens de Stifter).
En revanche, il faut pouvoir présenter rapidement son entreprise dans les quelques situations suivantes:
- dans un ascenseur (vous avez une minute)
- dans une soirée, un cocktail… (vous avez 5 minutes)
- dans une réunion formelle (vous avez 30 minutes au plus). De toutes façons, Pavlov a prouvé que l’attention neuronale du capital risqueur moyen est limité à 10-15 mn. Au-delà, les neurones du VC saturent, tournent en boucle ou, pour les tous meilleurs d’entre eux, pensent sexe.
.
Je vous conseille donc vivement le « business plan en une page« de Tim Horan, qui vous apprend à mettre vos idées les plus importantes sur le papier de la façon la plus claire, la plus courte, la plus communicante possible.
C’est en fait très intéressant intellectuellement, vous le verrez, de faire un business plan d’une page. Il faut de la réflexion, de la technique, de l’astuce et du temps. 99% des business plans que je lis ne nécessitent que de la technique (un peu) et une approche bovine (le plus souvent).
Ce livre est vraiment excellent et recouvre les trois usages dont j’ai parlé, il permet de faire un business plan assez rapidement utile pour les autres et parfois même, vous n’allez pas me croire, c’est un comble !, utile pour soi.
« Dois-je parler deux minutes ou une heure ? Si c’est une heure, laissez-moi me préparer deux minutes, si c’est deux minutes, laissez-moi bien plus d’une heure. » (Winston Churchill)
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Microsoft a pris le pouvoir chez Yahoo 7 avril 2008
Par Thierry Klein dans : Technologies.Lu 5 036 fois | 3 commentaires
J’ai rarement vu une lettre dont le contenu est aussi faible que celle envoyée par Yahoo pour refuser l’offre de Microsoft.
a) La marge de négociation de Yahoo est si étroite qu’ils ne peuvent même pas se permettre de rejeter franchement l’offre de Microsoft (« we have continued to make clear that we are not opposed to a transaction with Microsoft« )… Pourtant, Dieu sait que l’offre ne doit pas plaire aux dirigeants de Yahoo !
b) Le ton est incroyablement mesuré presqu’implorant à certains endroits lorsque la lettre s’adresse directement à Steve Ballmer (« Moreover, Steve, you personally attended two of these meetings and could have advanced discussions in any way you saw fit« ).
c) La vacuité des arguments est incroyable… En fait, cette lettre n’est qu’un habillage pour les actionnaires, qui vont être démarchés par Microsoft dès lors que l’offre deviendra hostile. Son existence même, sa longueur, traduisent la position de faiblesse des dirigeants.
d) La seule chose qui pourrait faire remonter un peu la côte de Yahoo: de bons résultats trimestriels. Attendez-vous donc à ce qu’il soit excellents (il y a toujours, dans des sociétés de cette taille, quelques réservoirs disponibles pour valoriser un bilan trimestriel). Ca permettra à Microsoft de monter – légérement – son offre et au management de Yahoo de sauver la face.
Pas très longtemps, car je vois mal Microsoft garder la présente direction en place (depuis 5 ans, de multiples erreurs ont été commises et, surtout, il n’y a aucun plan d’avenir chez Yahoo).
Microsoft devient le n°2 de la publicité alors que les positions de Google dans la téléphonie, la bureautique, les systèmes d’exploitation sont encore très marginales. L’avenir de Google ne peut plus passer que par le Web.
Conséquence boursière:
- Vous pouvez jouer Yahoo à la hausse, à terme sur 3-6 mois, jusqu’à un cours d’au moins 31 USD (cours d’aujourd’hui: 27,7). Il y a 2 raisons: les bons résultats de Yahoo et le deal avec Microsoft qui va probablement se réaliser.
- Probablement, de façon indirecte, l’annonce du deal fera aussi chuter un peu Google.
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Google, Web 2.0 et les autres: méfiez-vous du gratuit ! 6 avril 2008
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.Lu 6 103 fois | ajouter un commentaire
On confond facilement don et gratuit, en oubliant que si le don est du domaine de la solidarité, le gratuit n’est le plus souvent qu’un modèle économique. Les entreprises du Web 2.0 jouent habilement sur la confusion et cherchent à attirer vers elles le capital de sympathie attaché à la notion de don en parlant de gratuité, de collaboration, de partage, de liberté, etc… (il y a tout un jargon, mille fois ressassé, du Web 2.0).
Le Cheval de Troie de la pub
Le gratuit est donc un don intéressé – et le premier exemple de don intéressé qui me vient à l’esprit, c’est le cheval de Troie.
« Qu’est-ce qui se cache donc dans les entrailles du gratuit ?
– C’est bien sûr la publicité, Monsieur.
– Ah bon ? Ce n’est donc rien de grave ?
– Si, c’est très grave, car la publicité entraîne le monde à sa perte »
Et voici pourquoi.
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Les trois façons de changer le monde
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.Lu 5 685 fois | 3 commentaires
- L’action des entreprises: utiliser une partie des ressources du capitalisme pour corriger ses effets (c’est le Capital Altruiste). Cette action peut être menée aujourd’hui, elle aura un impact rapide.
- L’action des états: introduire des systèmes de compensation permettant d’influencer sur les échanges et la production. Par exemple, taxe carbone, protocole de Kyoto, taxes aux frontières sur les produits provenant de pays non démocratiques ou dénués de protection sociale.
- L’action des citoyens: devenir des consommateurs responsables, en lieu et place de consommateurs intoxiqués par la publicité, qui comme le savent tous les bons lecteurs de ce blog, est l’opium du peuple.
De ces 3 modes d’action, le Capital Altruiste est celui qui a le plus de chances d’aboutir, car il peut se développer sans consensus global, avec juste les bonnes volontés de quelques entrepreneurs d’exception.
L’action des états est complexe, longue et se heurte aux multiples résistances conservatrices de tous les organismes mondiaux (Commission européenne, ONU, FMI, OMC…) ainsi qu’au dynamisme du capitalisme mondialisé, qui sait déjouer les systèmes de taxes mis en place.
L’action des citoyens-consommateurs est évidemment celle qui aurait le plus d’impact, mais, notre société étant une société de consommation, il est à craindre qu’un tel mode d’action, si jamais il voit le jour, ne soit que la conséquence de l’action des entreprises et des états. Bref, je ne sais pas trop si c’est un mode d’action ou le résultat final de l’action, l’objectif à atteindre.
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Le Monde parle, pour la première fois, des régies publicitaires altruistes
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.Lu 4 086 fois | ajouter un commentaire
Je vous bassine parle depuis 2 mois des régies publicitaires solidaires (Doona, Veosearch, GoodAction). Je vous ai dit pourquoi elles étaient les vrais concurrents de Google, parce que l’économie et la technologie ne craignent que les forces de l’esprit. Le Monde en parle, pour la première fois, aujourd’hui.
(Ca prouve que les choses avancent très, très vite sur ce sujet… D’habitude, il faut plutôt 6 mois à 2 ans avant que les sujets des billets de mon blog soient repris dans le Monde).
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GoodAction, première entreprise altruiste ? 5 avril 2008
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste.Lu 6 188 fois | 2 commentaires
Je vous ai récemment parlé de GoodAction, une régie publicitaire solidaire qui reverse l’argent généré par les bandeaux à des associations humanitaires. J’ai rencontré Guillaume et Laurent, les fondateurs lors d’une conférence que j’ai donnée sur le Capital Altruiste.
Actuellement, GoodAction est une association, ce qui freine son développement économique. La croissance est forte, l’association a besoin de moyens. Bref, GoodAction cherche à devenir une entreprise, augmenter son capital et il y aune forte chance pour que GoodAction devienne la première entreprise altruiste (et oui, avant celle que je suis en train de créer !)
Pour tous ceux qui s’intéressent au Capital Altruiste, j’ai fait une petite synthèse des différences entre les deux modes d’action: associatif ou entreprise altruiste.
|
| Associatif | Capital Altruiste |
| Forme juridique | Association | Société privée (typiquement, SAS) |
| Vitesse de développement | Limitée, basée sur le bénévolat uniquement | Accélérée car l’entreprise peut faire appel à du capital extérieur |
| Champ d’action | Plutôt local | Global |
| Mode de rétribution des ONG | Pourcentage du chiffre d’affaires (aujourd’hui, GoodAction reverse 100% de son revenu) | Pourcentage de capital (l’ONG à qui on donne détient une partie du capital de l’entreprise Altruiste).
Ceci n’exclut pas qu’un pourcentage du chiffre d’affaires soit aussi reversé à l’ONG, mais il restera toujours plus faible (en pourcentage) que si GoodAction était resté une association (en revanche, le chiffre d’affaires sera lui beaucoup plus important). |
| Valeur du don à l’ONG au bout de 3 ans | 20 000 à 240 000 € | 3 à 7 millions d’euros |
Je vous fais une petite simulation. Si GoodAction reste sous forme associative, elle fera au mieux 300 000 euros de chiffre d’affaires dans 3 ans, et reversera environ 80% aux ONG partenaires, soit 240 000 € par an (hypothèse très optimiste). Pas mal !
Mais si GoodAction devient une société Altruiste, elle va lever 500 000 € de capital et donner 30% de sa structure aux ONG partenaires (on aura donc 45% pour les fondateurs, 25% pour les apporteurs de fonds, 30% pour les ONG). Dans 3 ans, GoodAction fera au moins 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, 10 ou 20% étant reversé aux ONG, soit 500 000 à 1000 000 €. Encore mieux ! Mais la différence principale n’est pas là.
Avec un tel chiffre d’affaires, la valorisation financière de GoodAction sera de 10 à 20 millions d’euros. Les ONG partenaires détiennent donc, en capital, 3 à 6 millions d’euros (ce capital n’est pas forcément liquide, mais les ONG peuvent s’en servir comme garantie d’emprunt… Elles peuvent facilement, en allant voir une banque solidaire, emprunter 30 à 60% de la valeur pour financer des projets humanitaires).
Bref, d’un côté 240 000 € / an pour le monde altruiste (au mieux, et pour y arriver, les fondateurs devront probablement ramer, sans se payer, pendant 1 ou 2 ans). Ou 3 à 7 millions de l’autre, grâce à l’effet de levier apporté par la participation en Capital.
D’un côté, on se fait plaisir, on vivote ou peut-être, on galère. De l’autre, on change le monde.
Pour moi, il n’y a pas photo.
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