Pour comprendre la différence entre la vision française et la vision américaine de la liberté d’expression, le mieux est de se ramener au discours fantastique de Marc-Antoine dans Shakespeare, immédiatement après l’assassinat de César. Antoine est un démagogue qui appelle la foule à la violence mais il ne le fait jamais explicitement. Toute la technique de son discours consiste à louer César – en prétendant ne pas le louer car il est lui est interdit de le faire par la clique en place, à rappeler le jugement négatif sur César de Brutus sans jamais attaquer directement Brutus puisque, dit-il sans fin, “Brutus est un homme honorable”, enfin à utiliser l’émotion que crée son discours sur la foule pour prendre le pouvoir. Extraits:
Le noble Brutus vous a dit que César était ambitieux: s’il l’était, ce fut une faute grave, et César en a été gravement puni.—Ici par la permission de Brutus et des autres car Brutus est un homme honorable.
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Il était mon ami, il fut fidèle et juste envers moi; mais Brutus dit qu’il était ambitieux, et Brutus est un homme honorable.
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Lorsque les pauvres ont gémi, César a pleuré: l’ambition devrait être formée d’une matière plus dure.—Cependant Brutus dit qu’il était ambitieux, et Brutus est un homme honorable.
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O citoyens, si j’avais envie d’exciter vos coeurs et vos esprits à la révolte et à la fureur, je pourrais faire tort à Brutus, faire tort à Cassius, qui, vous le savez tous, sont des hommes honorables.
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Je ne veux pas leur faire tort: j’aime mieux faire tort au mort, à moi-même, et à vous aussi, que de faire tort à des hommes si honorables.—Mais voici un parchemin scellé du sceau de César; je l’ai trouvé dans son cabinet. »
(Pour ceux qui comprennent l’anglais parlé, la magnifique interprétation de Marlon Brando dans le Jules César de Mankiewicz, un film extraordinaire que je conseille à tous)
Aux Etats-Unis, le discours d’Antoine ne pourrait être condamné car son incitation à la violence reste implicite et indirecte. Lorsque Donald Trump a incité ses partisans à “aller au Capitole” et “à se battre comme des diables” (formulation pourtant nettement moins ambigüe que celle de Marc-Antoine !), aucun tribunal ne l’a condamné car son discours était effectivement suffisamment ambigu pour faire jouer la protection du 1er Amendement de la constitution américaine, garantissant la liberté d’expression.
Les américains n’ont jamais connu la dictature, même s’ils en ont été parfois assez proches et ont un comportement d’autant plus optimiste vis-à-vis de la liberté d’expression que les pères fondateurs fuyaient la censure: sur le plan juridique, la liberté d’expression est restée presque totale, protégée par leur Constitution. Cela a posé de tels problèmes que la société a tenté d’imposer une censure de fait pour limiter l’expression d’un racisme omniprésent que la loi ne contraignait pas assez. Cette censure a été portée par le wokisme dont il ne faut pas oublier qu’il fut aussi, sous cet aspect, une solution absurde et excessive pour tenter de résoudre un problème bien réel.
En France, Vichy et son antisémitisme nous ont probablement rendus excessivement méfiants vis-à-vis des conséquences possibles d’une liberté d’expression sans limite. Ce qui fait que le wokisme, sous la forme d’une sorte de principe de précaution judiciaire, a infusé de façon excessive dans la loi même jusqu’en 2021, celle-ci n’étant pas gravée constitutionnellement dans le marbre comme aux Etats-Unis, et ce alors même que le niveau de racisme en France est infiniment moindre qu’aux Etats-Unis et que nous ne vivons pas de risque sérieux de dictature. (D’autres pressions contre la liberté d’expression sont apparues depuis la guerre, en provenance surtout de l’Islam, mais pour l’instant, notre système juridique y résiste).
On peut dire, en synthèse, que si aux USA, la société a été troublée par l’absence de loi ad hoc, en France, la loi a dépassé les besoins de la société.
Cette constatation s’applique aussi à l’Allemagne qui a connu bien pire que Marc-Antoine en l’espèce. La 2ème guerre mondiale explique pourquoi ce que je vais décrire ci-dessous sur les lois françaises et leur philosophie tient presque tel quel pour l’Allemagne pour presque toute la communauté européenne.
Chez nous, le discours de Marc-Antoine serait donc presque certainement condamné, même si Antoine ne demande jamais à la foule d’attaquer Brutus. La notion de provocation implicite à la violence tient juridiquement et le juge établirait certainement un lien de causalité entre le discours d’Antoine et l’émeute qui s’ensuit. Ainsi, l’ironie, le double sens du discours d’Antoine n’empêcheraient pas sa condamnation et j’ai tendance à penser que, sur ce point, notre droit est bien supérieur au droit américain car il paraît naturel de condamner l’intention, lorsqu’elle est évidente, plutôt que la forme. En revanche, le cas de l’incitation à la haine raciale est plus difficile à trancher.
Il est en effet possible en France de condamner une vérité si elle est jugée stigmatisante pour un groupe de personnes. Ainsi, Le Pen a été condamné en 1997 pour avoir dit que « les Français de souche ont moins tendance à commettre des délits que les immigrés » (ce qui est vrai). Zemmour a été condamné pour le même motif. Même si le fait est vrai, la loi française va chercher l’intention de l’auteur et l’interprète de façon très large. Dans le cas de Le Pen, le fait que les immigrés soient présentés de façon “systématiquement négative” est suffisant, aux yeux du juge, pour condamner Le Pen. Le juge peut aussi estimer que la citation “crée un climat de rejet ou d’hostilité” ou même “crée un lien de causalité simpliste” entre l’origine et la criminalité (3 critères donc, et il suffit d’en satisfaire un seul pour tomber sous le coup de la loi). De fait, une telle affirmation, même présentée de façon neutre sera presque certainement condamnée. Pour passer à travers les gouttes, l’auteur devra ajouter de multiples circonvolutions, le plus souvent de pure forme, uniquement destinées au juge. Voici ce qu’on entend donc typiquement sur les plateaux télés.
“« Selon l’INSEE, certaines catégories de la population ont des taux de condamnation plus élevés, mais ces chiffres doivent être analysés en tenant compte de nombreux facteurs socio-économiques. »
Avouez que le discours perd tout sens ! Et on comprend parfaitement pourquoi la droite parle de censure ou de fin de la liberté d’expression. En démocratie, il est extrêmement choquant d’être condamné pour avoir dit une vérité, même si elle pique un peu. Il y aurait un moyen très simple de libérer la parole tout en se protégeant largement contre les tentatives réelles d’incitation à la haine raciale, qui serait d’introduire une exception de vérité dans la loi et de retourner alors la charge de la preuve. Si l’on dit effectivement la vérité, le juge ne pourrait condamner l’accusé sur la base de l’un des trois critères énoncé ci-dessus et ce serait alors à l’accusation de faire la preuve de la malveillance de l’accusé. De fait, sauf appel explicite à la haine ou technique rhétorique “à la Marc-Antoine” destinée à transformer implicitement une vérité en appel à la haine, on ne pourrait plus être condamné pour avoir dit une simple vérité. Et j’ai tendance à penser qu’un tel système serait bien meilleur que le Premier amendement américain, figé depuis des siècles, qui n’accomplit plus son office et ne protège plus la société.
Le lien entre islamisme et extrême-gauche1 n’est pas simplement un lien de circonstance. Profondément, ils sont liés par ce qu’on peut appeler une pulsion de mort.
La pulsion de mort est partout dans l’islamisme. Les attentats suicides, les promesses de paradis pour les martyrs, les morts innocentes mais utiles (11 Septembre, 7 Octobre, Bataclan…).
Dans les manifestations islamo-gauchistes « anti front-national » du 15 juin, je relève par exemple cette vidéo:
Aujourd’hui soit vous restez dans la lutte et on se décolonisera ensemble soit on est amenés à CREVER tous ensemble. On CREVERA pas seuls.
Cette position est presqu’incompréhensible pour un occidental, élevé dans la tradition judéo-chrétienne, qui protège l’innocent jusqu’à l’extrême et donne un prix maximum à la vie, empêchant le suicide en toute circonstance.
Quand il apprend que Dieu veut aveuglément détruire la ville de Sodome, Abraham se lance dans une négociation avec Dieu, qui accepte finalement de sauver la ville si on peut y trouver ne serait-ce que 10 justes.
Pendant la guerre, même pour les missions les plus risquées atteignant des taux de pertes de 90%, Romain Gary raconte que les aviateurs avaient TOUJOURS une possibilité, même faible, même théorique, de s’en sortir.
Et me revient aussi à l’esprit cette citation de Golda Meir:
« Nous pouvons pardonner aux Arabes d’avoir tué nos enfants. Nous ne pouvons pas leur pardonner de nous avoir obligés à tuer leurs enfants. Nous n’aurons la paix avec les Arabes que lorsqu’ils aimeront leurs enfants plus qu’ils ne nous détestent.”
Il y a un courant d’idée occidental en rupture avec cette tradition judéo-chrétienne, c’est le courant socialiste. Pour Dostoïevski, le socialisme était un produit dérivé du catholicisme, qui avait lui-même perverti l’enseignement chrétien. Dans un chapitre célèbre des Frères Karamazov, le « Grand Inquisiteur »2 est en quelque sorte le porte-voix des thèses socialistes telles que Dostoïevski les perçoit. Plutôt que de prêcher aux hommes l’idéal chrétien, jugé inatteignable, insensé, il préfère le corriger. Sa version du paradis terrestre est proche de celle de Nathaniel Hawthorne dans « Le Chemin de fer céleste ».
« De nombreux voyageurs s’arrêtent pour prendre leur plaisir ou récolter leurs bénéfices à la foire aux vanités, au lieu de se diriger vers la cité céleste. Les charmes de l’endroit sont tels que les gens affirment souvent qu’il est le seul et vrai paradis; soutenant qu’il n’en existe aucun autre, que ceux qui recherchent davantage sont de doux rêveurs et que si la clarté légendaire de la cité céleste se présentait à moins d’un km des portes des vanités, ils ne seraient pas assez bêtes pour s’y rendre. »
Le Grand Inquisiteur brosse un portrait saisissant de la société d’aujourd’hui, dirigée par des experts au nom d’un idéal de consommation. C’est l’aliénation (inconsciente) de leur liberté, jointe à la satisfaction de leurs besoins matériels, qui garantit le bonheur des hommes:
« Oh ! nous les persuaderons qu’ils ne seront vraiment libres qu’en abdiquant leur liberté en notre faveur […] Certes, nous les astreindrons au travail, mais aux heures de loisir nous organiserons leur vie comme un jeu d’enfant, avec des chants, des chœurs, des danses innocentes […]
Ils n’auront nuls secrets pour nous. Suivant leur degré d’obéissance, nous leur permettrons ou leur défendrons de vivre avec leurs femmes ou leurs maîtresses, d’avoir des enfants ou de n’en pas avoir, et ils nous écouteront avec joie. »
Quel est le but final de cette vie ? Pour le Grand Inquisiteur, c’est la mort, le rien.
« Il comprend qu’il faut écouter l’Esprit profond (le Diable), cet Esprit de mort et de ruine, et pour ce faire, admettre le mensonge et la fraude, mener sciemment les hommes à la mort et à la ruine, en les trompant durant toute la route, pour leur cacher où on les mène.
Les deux gauches
Camus, dans les Justes, met en scène ce conflit entre la justice et le mensonge, entre la vie et la pulsion de mort. Le terroriste Kaliayev est dans la tradition judéo-chrétienne et refuse de lancer sa bombe car les enfants du Tsar (des innocents) sont dans la calèche.
« J’aime ceux qui vivent aujourd’hui sur la même terre que moi. C’est pour eux que je lutte et que je consens à mourir. […] Je n’irai pas ajouter à l’injustice vivante pour une injustice morte. »
Il s’oppose à l’autre terroriste « socialiste », Stepan pour qui:
« C’est tuer pour rien, parfois, que de ne pas tuer assez. […] Nous sommes des meurtriers et nous avons choisi de l’être. »
Je rapproche cette position des déclarations récentes de Yahya Sinwar, chef du Hamas:
« Le bain de sang va servir la Cause. La mort de civils est un sacrifice nécessaire. »
La différence irréconciliable entre ces deux positions « de gauche » est aussi celle dont parle Simone Weil dans l’Enracinement. De même que le discours du Grand Inquisiteur est quasiment indifférenciable du discours chrétien, mais en représente l’exacte négation:
« Sous le même nom de révolution, et souvent sous des mots d’ordre et des thèmes de propagande identiques, sont dissimulées deux conceptions absolument opposées.
L’une consiste à transformer la société de manière à ce que les opprimés puissent y avoir des racines; l’autre consiste à étendre à toute la société la maladie du déracinement qui a été infligée aux opprimés. Il ne faut pas dire ou penser que la seconde opération puisse jamais être un prélude de la première; cela est faux. Ce sont deux directions opposées. »
J’emploierai indifféremment « socialiste » et extrême-gauche dans la suite de ce billet. J’entends socialiste au sens marxiste du XIXème siècle, évidemment plus proche du terme « bolchevik » que du parti socialiste… ↩︎
Ceux qui se baladent comme moi sur les réseaux sociaux le savent, il y a toujours un précieux ridicule pour prétendre que le wokisme n’existe pas car il n’aurait pas de définition « scientifique » claire. Le précieux ridicule est en général d’extrême gauche ou étudiant en socio ou à Sciences Po ou lecteur de Libé, tout ceci n’étant évidemment nullement incompatible. La vulgate qu’il reçoit le conditionne à nier le phénomène au nom de la « science », ce qui lui donne un sentiment de supériorité risible quand on connaît le contenu délivré. Ainsi, alors que tout le monde comprend parfaitement et sent ce qu’est le wokisme, l’extrême gauche tente de faire croire qu’il n’existerait pas puisqu’il n’existe pas de définition mettant les wokes d’accord..
La semaine dernière, interrogée en commission d’enquête par le député LFI Aurélien Saintoul (qui est le woke par excellence), Rachida Dati s’est refusée à donner une définition du wokisme. Voir l’échange, assez savoureux, ci-dessous (2 mn).
Alors je m’y colle et je vous donne une brève définition du wokisme. Pour que plus jamais un cuistre ne puisse vous dire que ça n’existe pas.
Le wokisme est une forme de paranoïa consistant à voir partout des micro-agressions. Je rappelle que le woke signifie « éveillé » – ainsi est éveillé celui qui « voit » ou « sent » ces micro-agressions ou micro-oppressions, qui sont censées être politiquement signifiantes.
Ces micro-agressions sont parfois réelles, parfois fantasmées et inexistantes. C’est la sur-sensibilité du woke qui caractérise la paranoïa. Le woke interprète cette sur-sensibilité comme la conséquence d’une oppression passée ou présente. Il se positionne en tant que victime.
Ainsi, il y a certainement dans la galanterie au moins la trace d’une société où, les hommes étant physiquement plus forts que les femmes, pouvant les contraindre, renoncent de façon marquée à cette possibilité. Il n’y a aucun problème à remarquer ceci, cette constatation est en soi banale. Il y a problème lorsque cette constatation devient invivable à celui qui la constate, à tel point qu’il cherche à faire interdire la galanterie, cas de nombreuses associations féministes.
Ainsi, le wokisme est au départ un problème psychique personnel, qu’on parle de névrose, de psychose ou de paranaoïa. Partagé par beaucoup, cette obsession personnelle acquiert un caractère politique. Pour paraphraser Peguy, on peut dire que le wokisme, c’est du psychique transformé en politique.
L’être humain n’est en général pas heureux. A tous les malheureux de la terre (qui ne sont pas forcément, bien qu’ils le croient, les « damnés » de la terre au sens marxiste), le wokisme fournit un responsable commode de leur mal-être: vous, moi, la société. « Je ne suis pas malade, c’est la société qui m’a opprimé » ou « Je me sens mal parce que la société est méchante ».
Le discours politique (de gauche en général) a pour fonction de masquer les causes personnelles de la névrose et de permettre à s’en prendre à la société, qui joue le rôle de bouc-émissaire – j’emploie ce terme au sens de René Girard.
Illustration: l’éco-anxiété conduit un grand nombre de jeunes à refuser d’avoir des enfants alors que l’espérance de vie n’a jamais été aussi grande depuis que l’humanité existe. Il s’agit d’une névrose commune (au double sens de banale et partagée par un grand nombre. Le réchauffement climatique sert d’alibi, permet de ne pas traiter la névrose et de rejeter la responsabilité du mal-être sur la société.
Cinq corollaires…
1. Le terme « woke » n’est incompris que des wokes eux-mêmes. Si quelqu’un pense que le wokisme n’existe pas, il est certainement woke. Tous les autres voient exactement de quoi il s’agit puisque le wokisme se manifeste comme une forme d’inquisition totalitaire que toute personne « normale » ressent immédiatement.
Et une critique…
(L’auteur est parfaitement conscient, cher lecteur, que la définition et la caractérisation du wokisme ainsi données sont non réfutables au sens de Popper et même circulaires : « Est woke qui nie le wokisme ! ». Il en est ainsi de la plupart des maladies psychiques prenant leur source dans l’inconscient. On n’a pas raison contre le fou qui prétend avoir des ailes dans le dos ou être Napoléon réincarné – son système est généralement très cohérent justement parce que destiné à lui masquer sa folie.)
2. Sous couvert d’altruisme et de défense des victimes, le wokisme masque toujours une haine de la société prise comme responsable nécessaire, bouc-émissaire, du sentiment de mal-être ressenti par le woke. Cette haine « de l’intérieur » se marie très bien avec la haine de l’Occident « extérieure » que constitue l’islamisme et est un des ferments de l’islamo-gauchisme (encore un concept dont les cuistres d’extrême-gauche nient la réalité « scientifique »).
3. Le caractère inquisitorial des questions d’Aurélien Saintoul (vidéo ci-dessus) est éclatant. Le wokisme se manifeste toujours comme une inquisition parce que les deux sont, finalement, constitutifs d’un manque de foi. Du woke en son système politique (car il subsiste toujours en lui une partie lucide qui connait sa névrose et cherche à la censurer), de l’église en son système de croyance (consciente que ce système est attaqué par Galilée, consciente aussi que Galilée a raison, il faut réduire Galilée au silence). Le besoin de censure, c’est la croyance en train de disparaître.
4. Le wokisme ne sort pas de nulle part. Il est la partie extrême, la conséquence ultime du progressisme. Une autre façon de dire les choses est que le progressisme est toujours un wokisme light. Il faudrait du temps pour justifier ceci, je le ferai dans un autre billet. D’ici là, je te demande gentiment, cher lecteur, d’admettre ce résultat.
5. La névrose du woke le conduit à capter les agressions imaginaires mais cela ne le rend en rien plus sensible aux agressions réelles. On ne compte plus les wokes qui se sont sentis plus agressés par les affichettes des bébés otages enlevés par le Hamas à Gaza que par les enlèvements eux-mêmes. Le wokisme, c’est le monde vu, au sens propre, par le petit bout de la lorgnette. La poutre sans la paille.