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Du principe de Peter et autres âneries 17 octobre 2005

Par Thierry Klein dans : Critiques.
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Je viens de lire sur un autre blog un commentaire qui fait référence au (trop) fameux « Principe de Peter« . Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe de Peter énonce que « tout employé tend vers son niveau d’incompétence ». La réflexion, si j’ose dire qui sous-tend le principe, c’est que dans une entreprise, vous ne cessez d’être promu pour tous les postes où vous êtes performant. Conséquence, vous occupez tôt ou tard un poste où vous ne l’êtes plus. C’est le corollaire de Peter: « Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d’en assumer la responsabilité ».

Le principe de Peter, c’est une vraie tarte à la crème que tout le monde reprend depuis des dizaines d’années. Comme la formulation semble vaguement cynique, ça donne toujours un petit genre. Le problème, c’est que c’est complètement faux et que ça repose sur une vision simpliste du monde.

Ce qui sous-tend toute l’idéologie de Peter, c’est que les promotions correspondent systématiquement à des niveaux de complexité croissants. Autrement dit, le niveau « n » nécessite plus de compétence que le niveau « n-1 ». C’est complètement faux. On ne peut pas établir de relation d’ordre (pour utiliser un terme mathématique) entre les différents postes et les différents niveaux hiérarchiques. Le succès tient beaucoup plus à l’adéquation entre une personne et sa fonction qu’à une prétendue complexité de la fonction.

Autrement dit, vous pouvez promouvoir une personne incompétente avec presqu’autant de chances de succès – ou d’échec – qu’une personne compétente.

Je vais vous prendre un exemple célèbre qui contredit le principe de Peter.

Winston Churchill a connu un échec cinglant au Ministère de la Marine pendant la guerre de 14, échec qui l’a ensuite empêché pendant plus de 20 ans de devenir Premier Ministre. Quand on analyse les causes de l’échec, elles viennent probablement du fait qu’il n’était QUE Ministre de la Marine. Toutes ses décisions pendant la guerre de 14 étaient soumises au double filtre de l’Armée et de l’Administration, induisant délais, compromis… et des défaites retentissantes en ont résulté (par exemple, les Dardanelles). Le gros problème, ce n’était pas l’incompétence de Churchill (sans doute le meilleur militaire parmi les politiques de l’époque, avec peut-être Clémenceau) mais le fait que sa compétence ne pouvait s’exercer qu’au sommet absolu de la hiérachie.

Conséquence, pour rendre Churchill « compétent », il fallait lui donner le poste de Premier Ministre, pas de Ministre de la Guerre.

Vous trouverez beaucoup d’autres exemples vous-mêmes. Einstein, piètre étudiant, fit un très bon chercheur. J’ai un copain qu’on avait orienté en seconde littéraire et qui ne réussissait pas. On l’ a mis en section scientifique et il a fini à Polytechnique.

Cherchez autour de vous et analysez vos échecs ou ceux des personnes que vous connaissez. Bien sûr, il y a toujours une part individuelle dans tout échec et mon but n’est pas de la nier. Mais en centrant le problème sur la personnalité et pas sur le contexte, en induisant l’idée fausse (de nature conservatrice) qu’à niveau de hiérarchie supérieur correspond une sorte de besoin en « compétence » supérieure, le principe de Peter donne une idée réductrice de l’être humain.

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Commentaires»

1. Blaz - 6 novembre 2005

Je suis d’accord avec cette "contre expertise" du principe de Peter car j’ai déjà vécu cette situation à plusieurs reprises. Cependant, je suis convaincu que le "principe de peter" est présent au quotidien dans beaucoup de situations. C’est donc un faux débat. Les 2 situations existent et se côtoient.

2. Thierry Klein - 7 novembre 2005

Je suis d’accord. Le principe, c’est qu’il n’y a pas de principe.

3. Emma - 9 février 2006

Moi, je pense que nous sommes confrontés quotidiennement à ce degré d’imcompétence (que j’ai découvert dans l’encyclodie du savoir relartif et absolu de Weber) Au fond, c’est vrai que notre tendance naturelle a toujours vouloir se frayer un chemin dans la hiérarchie de l’entreprise fait qu’on arrive systématiquement à un poste où on est moins compétent comparé à l’ancien car nous y étions habitués, nous en maitrisions les différents aspects. Mais rassurez-vous, en tant qu’homme, vous n’êtes pas soumis au "plafond de verre" qui freine la carrière des femmes et des immigrés (enfin, cela permet au moins que ceux-ci restent à leur niveau de compétence diront les mauvaises langues…)
Je pense que le niveau de compétence est beaucoup plus répandu qu’une promotion plus que bénéfique (dans le cas de Churchill…)

4. Orlando - 6 mars 2006

Je crois au contraire que le principe est correct.
On tend naturellement à apprendre de nouvelles choses et donc à avoir de nouvelles fonctions.
Par ailleurs, on sait tous qu’en "bas", on travaille, on crée, on produit et en haut on organise, on surveille, on s’occupe comme on peut.
Les gens qui n’ont pas vraiment de connaissances ni de comptétences spéciales ne veulent pas qu’on s’en rende compte, donc ils font tout pour être promu et ainsi arriver à s’occuper l’air de rien. Le problème survient surtout quand ils veulent prouver aux autres leurs qualités car alors, ils ne font que renforcer l’opinion de ceux qui sont en dessous d’eux que le principe est vraiment d’application. C’est la triste réalité !

5. barbatruc - 8 mars 2006

Je comprends que M. Klein ne soit pas d’accord avec le principe de Peter, puisqu’il semble en être une illustration flagrante. Son exemple du copain polytechnicien en est un exemple criant. Le fait que le système fonctionne aujourd’hui c’est que les grouillots prennent de fait les responsabilités qui appartiennent de droit aux hiérarques. Voilà c’est tout ! ! ! Sans rancune Peter, pardon Thierry Klein.

6. michel22 - 5 avril 2006

L’argumentation de T Klein me semble plutôt aller dans le sens du principe de Peter. Les difficultés de W Churchill, apparaissent dans cet exemple, comme la confirmation de l’incompétence de ses supérieurs de l’époque, qui faisaient bouchon au super compétent qu’était W Churchill.
Les exemples donnés confirment la validité du principe de Peter !
michel22

7. Thierry Klein - 5 avril 2006

Ce n’est pas faux… Mais si le principe devient « on trouve toujours moins compétent que soi mais plus haut placé », il n’en reste pas grand chose quand même !

8. Xav - 20 mai 2006

La question ne serait elle pas pourquoi plutot que comment: "les employés arrivent ils à leur niveau d’incompétence?"
En effet, dans la majorité des cas les raisons qui poussent les employés à monter en hierarchie sont avant tout pécuniaires! Or, dans cet état d’esprit toute promotion avec un intérèt financier sera acceptée par l’employé de telle sorte que certains finissent par atteindre leur niveau d’incompétence! Et, la perfidie est intimement liée au système capitaliste qui permet aux plus riches d’avoir les meilleures conditions de vies! On peut donc en conclure que le principe de Peter est une des conséquence du capitalisme! Non?

9. Thierry - 20 mai 2006

Vous pensez qu’il n’y avait rien de tel dans les pays communistes ?

10. Xav - 20 mai 2006

Je ne serais pas aussi péremptoire mais ce qui est sur c’est que les ressources étant allouées de façons égales entre les "prolétaires" par les dirigeants communistes, et l’accès aux biens de consommation étant égal entre tous les citoyens, la perfidie n’avait aucune raison d’être aussi exacerbée que dans notre société capitaliste. Partant de ce principe, et tenant compte de surcroit, qu’une promotion professionnelle n’amenait à son bénéficiaire aucune augmentation salariale, on peut penser que la tentation de s’élever en hierarchie, et donc d’atteindre son niveau d’incompétence était beaucoup moins forte. Non?

11. Davideo - 20 mai 2006

Xav : "les raisons qui poussent les employés à monter en hierarchie sont avant tout pécuniaires!"
J’ai pensé cela pendant des années mais j’aimerais bien savoir aujourd’hui d’où sort ce mythe car je ne l’ai JAMAIS constaté dans la réalité. Je remarque au contraire que lorsque quelqu’un est intéressé par un poste (si c’est un salarié) ou un marché (si c’est un indépendant) il accepte TOUJOURS le prix du marché. Cela en est même un critère très important de choix : S’il n’est pas dans le fond, motivé par ce qui lui est proposé, (même s’il m’assure qu’il l’est) il va demander un prix trop cher. Le moins-disant est quasiment TOUJOURS le plus intéressé : je l’ai vérifié : En choisissant le plus cher, j’ai à chaque fois connu le désastre, ou disons plutôt, la galère d’une prestation non fournie. Mais le moins-disant ma toujours donné satisfaction, alors ?

12. Xav - 21 mai 2006

Expérience fort interessante que la votre à laquelle je me permets de mettre léger hola. Votre cas semble porter sur des marchée donc à plus forte raison sur des entreprises. Or on peut penser que les entreprises qui ont réalisé des prestations catastrophiques a prix élevés employaient des gens non satisfaits par leurs prestations salariales qui voulaient se défaire d’une tâche le plus rapidement possible et non le mieux possible. Dans le cas contraire le moins disant avec un travail de qualité est souvent interprèté par l’artisan qui lutte contre les grandes entreprises concurrentes et qui pour obtenir des marchés s’aligne sur les autres prix et même moins. Cependant n’ayant pas de grande renommée et connaissant l’effet désastreux d’un bouche à oreille médisant, il fournira un travail de qualité pour éviter un tel écueil. La grande entreprise et sa renommée ne s’en donnera pas la peine. Cette analyse s’applique plus vraisemblablement aux marchés qu’aux employés mais on peut subodorer un principe similaire pour les employés. Qu’en pensez vous?

13. Thierry Klein - 21 mai 2006

Comme j e vous l’ai dit, j’ai de gros pbs avec ce principe. Le plus souvent, et sans nier les différences de performance entre les individus, l’incompétence n’est souvent qu’une étiquette et le résultat d’un contexte.

En pays communiste, ce qu’on a historiquement constaté, c’est que l’absence d’espoir de toute progression – et non pas le partage égal des ressources – mène à un blocage et un niveau d’incompétence généralisés. Donc le Principe de Peter deviendrait: tout employé est, en permanence, à son niveau d’incompétence. Il démarre à son niveau d’incompétence et y finit, même s’il a été promu des centaines de fois entre temps !

Le niveau d’incompétence est bien exogène au salarié !

On pourrait dire (théorème de KLEIN, déduit du (faux) principe de Peter) : « un pays où le principe de Peter s’applique parfaitement et où tout employé est à son niveua d’incompétence est un pays totalitaire… »

14. Xav - 21 mai 2006

Peut être est ce moi qui ne comprends pas votre point de vue mais dans ce cas, je m’interroge sur l’intérêt d’exercer une activité si au départ tout à chacun a déja atteint son niveau d’incompétence. Plus personne de compétent cela sous entend plus de confiance envers l’autre (envers son médecin, son épicier, …), est cela que vous voulez dire? Eclairez ma lanterne s’il vous plaît?

15. Thierry - 21 mai 2006

Non, c’était une "blague". Ma position est qu’il est difficile de tirer des lois générales pour les comportements humains. Et je ne crois pas trop au principe de Peter, mais je ne pense pas non plus que le capitalisme soit tellement en cause.

16. Thierry - 21 mai 2006

Et aussi, pour finir, je comprends qu’il est inutile d’exercer une activité ou chacun est à son niveau d’incomptéence… mais c’est bien tout le pb des pays qui étaient communistes ! « olus aucune confiance envers l’autre »… Vous décrivez cela exactment

Et en l’occurrence, je pense que la distinction capitalisme / communisme est inappropriée. Il s’agit plutôt d’une différence liberté / totalitarisme. dans les pays libres, ou les tendances humaines naturelles s’expriment – aussi condamnables puissent elles être – vous allez avoir des gens qui « observent » le principe de Peter, qu’il soit vrai ou faux.

17. Xav - 21 mai 2006

C’est une conclusion qui me paraît bonne. J’ajouterais simplement que chaque système est mauvais quand il vise à l’exploitation de l’homme, le capitalisme y compris (cf les zones franches de cavite). En tous cas merci pour ce débat fort interessant et à bientôt sur votre blog peut être pour un autre débat. Au revoir.

18. Davideo - 25 mai 2006

@Xav billet 12: Sur "l’effet désastreux d’un bouche à oreille médisant", Il ne faut pas trop avoir peur à mon avis de ce méchant bouche à oreille. En général, une mauvaise réputation ne dure pas très longtemps, tout simplement parce que les gens changent de poste à une vitesse incroyable dans le milieu professionnel et le médisant emporte avec lui son hystérie mauvaise. Après son départ, les nouveaux arrivants ne sont pas au courant de la calomnie passée et tout rentre dans l’ordre. De plus, les gens ne croient pas si facilement quelqu’un qui dit du mal d’un autre : souvent, il veulent le vérifier par eux-même.

19. Vlad - 28 juin 2006

L’exemple sur Churchill ne contredit en aucun cas le principe de Peter car celui ci s’applique uniquement dans le cas d’une ascention progressive et par étape. Churchill avait effectivement les qualités recquises pour le poste de prmeier ministre mais n’était pas assez compétant pour y accéder. Pour cela il aurait fallu qu’il se montre assez compétant en tant que ministre de la marine pour s’éléver par le chemin classique. Accèder au poste de premier ministre sans passer par les étapes precédantes serait une forme de "piston" sortant du cadre de la théorie de Peter.
Peter sous entend en effet qu’une personne occupant un poste est compétante à tous les postes qui sont placés plus bas dans la hiérarchie car ce sont des étape déjà franchies.

20. Vlad - 28 juin 2006

J’aimerai ajouter qu’Einstein n’était aucunement "piètre étudiant". Il était dès la faculté un élève brillant (son article sur la nouvelle méthode de mesure des atomes basée sur l’étude d’eau sucrée à été publiée dans de prestigieux magazines à l’époque où il était encore étudiant).
Seulement, du fait d’une mésentente avec certains de ses professeurs, ces théorie ne furent évaluées à leur juste valeur. Cependant, ces même professeurs les ont par la suite approuvées devant le succès grandissant de leur élève.

21. Jean Guicheteau - 1 août 2006

Je crois le principe de PETER tout à fait vrai (et vérifié tous les jours) à condition de ne pas considérer qu’il y ait systématiquement une hiérarchie dans la compétence; par exemple, une bonne infirmière ne fera pas forcément une bonne surveillante, un bon informaticien ne sera pas forcément un bon DSIO etc… tout simplement parceque les qualités requises ne sont pas les mêmes et je dirais encore plus, elles peuvent être un obstacle à la réussite dans le nouveau poste. Je prendrais comme exemple Alain PROST, le champion du monde de Formule 1 qui a réussi en tant que pilote à cause de son individualisme, de son perfectionnisme, de son manque de confiance dans les autres, et échoué comme patron d’écurie pour exactement les mêmes raisons. Les qualités dans son ancien poste sont devenues des handicaps dans son nouveau.
Des exemples de ce genre sont abondamment cités par PETER. Heureusement il existe des logiciels comme XTREM 7 qui permettent d’anticiper ces difficultés et d’identifier les insuffisances de manière à informer les personnes de leurs lacunes et des moyens d’y remédier.

22. Thierry - 1 août 2006

Bonjour Jean,

L’exemple de Prost que vosu citez va exactement contre Peter, car il est beaucoup plus difficile de devenir quadruple champion du monde de F1 que directeur d’écurie. Si donc le principe de Peter se réduit à "il existe des postes pour lesquels on est plus apte que d’autres", avouez que ça perd un peu de son originalité (qui, à part la formulation du principe, n’était déjà pas très grande)!

Autre chose: XTREM 7 est votre employeur ?

23. Sigraine - 8 septembre 2006

Votre réfutation du PdP repose sur le fait que "Ce qui sous-tend toute l’idéologie de Peter, c’est que les promotions correspondent systématiquement à des niveaux de complexité croissants" et dans l’exemple cité "il est beaucoup plus difficile de devenir quadruple champion du monde de F1 que directeur d’écurie".
Si ce n’est que les deux affirmations sont l’une fausse et l’autre sans objet.
Le problème ne viet pas d’une supposée "augmentation" des compétences nécessaires mais d’une *modification*. Pour reprendre d’autres exemples, un bon technicien promu chef de service pourra se révéler très mauvais communicant, ce qui était sans importance mais devient essentiel du fait de ses nouvelles responsabilités, un excellent vendeur promu chef de magasin pourra amener celui-ci à la fermeture parce qu’il ne sait pas gérer correctement les achats et les ventes, etc.
Le problème est que personne n’est totalement polyvalents : technique, communicant, vendeur, gestionnaire, psychologue, etc. et que la plupart sinon toutes les "spécialisations" sont incompatibles avec au moins une des autres.
Les promotions finiront à peu près toujours (sauf blocage hiérarchique parce que les postes sont déjà occupés) à un poste pour lequel les compétences nécessaires seront incompatibles avec celles de la personne promue.

24. davideo - 10 septembre 2006

Sigraine a parfaitement bien parlé,
c’est pourquoi le principe de Peter est juste et faux à la fois :

Juste parce qu’en faisant "monter" une personne efficace à un poste on arrive forcément à l’amener à un autre poste qu’elle ne sait pas gérer puisqu’il y faut d’autres compétences que celles qu’il avait en dessous. Son "niveau d’incompétence" est atteint.
Faux parce que ce n’est pas son "niveau d’incompétence" que la personne promue atteint en changeant de poste mais simplement son incompétence tout court puisqu’on lui demande AUTRE CHOSE que ce qu’il lui était demandé au-dessous.

25. Guy - 22 septembre 2006

Bonjour à tous !
J’ai lu avec grande attention tous les commentaires et prises de participations de chacun. Je n’entrerai pas dans le débat tant il a été brillant de la part des "pour" et des "contre" le Principe de Peter. Je me bornerai à citer en substance une des dernières parties de cet ouvrage. Je cite :

"l’humanité (la race humaine) sera-t’elle un jour à l’état de super-incompétence, assurant ainsi sa prompte disparition de la hiérarchie vitale ?
Un signe menaçant est l’incompétence par ordinateur. Un homme ivre ne peut marcher droit. Tant qu’il est à pied, le danger ne concerne que lui. Mais placez le au volant d’une automobile et il peut tuer une dizaine de personnes avant de se rompre les os. Manifestement, plus les moyens mis à la disposition des puissants, plus je peux faire de bien ou de mal par ma comptétence ou mon incompétence.
cas n° 11 : R Fogg, fondateur et PDG des Engrenages Fogg était un ingénieur-inventeur qui avait atteint son niveau d’incompétence comme administrateur. Fogg se plaisgnait sans cesse de l’incapacité de son directeur, des ses employés et de ses comptables. Il n’avait pas compris qu’ils étaient aussi efficaces que n’importe quel autre groupe de travailleurs. Certains n’avaient pas encore atteint leur niveau d’incomptétence ; il effectuaient un bon travail et faisaient marcher l’affaire. Ils arrivaient à prendre les ordres confus de Fogg, à écarter ce qui valait d’être ignoré de ce qui pouvait être utile à la compagnie, et prenaient les mesures appropriées. Un représentant persuada Fogg qu’un ordinateur pouait être programmé de façon à faire une grande partie du travail du personnel de bureau et même augmenter la rentabilité de l’usine. Fogg passa sa commande et le personnel devenu en surplus fu congédié. Mais Fogg s’aperçut bientôt que le travail de sa firme n’était plus aussi rapide ni satisfaisant. Il y avait deux choses qui lui avaient échappé. D’une part, un ordinateur refuse tout instruction confuse, il fait simplement clignoter les lumières et attend des éclaicissements. D’autre par, il est dépourvu de tact. Il ne sait pas flatter. Il n’a pas de jugement. Il ne dira jamais -oui Mr le Président- si on lui donne un ordre abscons, pour aller ensuite faire le travail convenablement. Il suit aveuglément les ordres stupides, du moment qu’ils sont clairement donnés. Les affaires de Fogg ne tardèrent à péricliter et un an plus tard sa société fit faillite. Il avait été victime de l’incompétence par ordinateur.
Voici quelques autres exemples horribles :
Les ervice d’éducation de Québec payèrent à tort 275 864 dollars de bourses L’erreur avait été faite par des services de copie dirigés par ordinateur.
L’ordinateur d’une compagnie aérienne imprima 6 000 demandes de réassortiment au lieu de 10. La compagnie se trouva à la tête d’un surplus de 5 990 boîtes de chocolat à la menthe.
Un sondage effectué en 1966 montre que plus de 70 % des installations d’ordinateurs faites à ce jour en Grande-Bretagne doivent être considérés comme des échecs commerciaux.
L’ordinateur peut être lui-même incompétent, c’est-à-dire incapable d’effectuer rapidement et correctement le travail auquel il est destiné. Ce genre d’incompétence ne peut être guérie car le Principe de Peter s’applique aussi aux usines dans lesquelles ces ordinateurs sont conçus et fabriqués.
Même s’il est parfaitement compétent, l’ordinateur magnifie à l’infini les résultats de l’incompétence de son propriétaire et des ses programmateurs.
Enfin, l’ordinateur, tout comme l’employé humain, est soumis au Principe de Peter. S’il commence à faire du très bon travail, les gens ont tendance à le promouvoir à des tâches plus difficiles, jusqu’à ce qu’il atteigne son niveau d’incompétence.
Cette manifestation fait partie d’une tendance générale qui, si elle continue, poursuivra l’escalade jusqu’au niveau d’incompétence vitale totale"

FIN DE CITATION

Et alors là ! moi je dis qu’avec le recul -35 ans après (1969)- Peter et son scribe fonctionnaire R. Hull, nous démontrent qu’ils avaient eux-mêmes déjà atteint leur niveau d’incompétence totale à cette époque !
Et cette incompétence est toujours de mise (peut-être est elle même devenue super-incompétence) pour n’avoir pas su prévoir la super-compétence des employés qui évolueraient jusqu’à utiliser des ordinateurs pour concevoir et fabriquer….. d’autres ordinateurs plus performants encore !
CQFD

A vos commentaires les braves !

26. Christophe - 18 janvier 2007

Bonjour
Il est évident que le principe de Peter est juste, mais un peu théorique ce qui laisse de la place a des exceptions comme celle cités précédemment, mais ne justifie absolument pas de dire qu’il est vrai et faux, cela reviendrais a l’ignorer alors que c’est un outil formidable.
Je ne suis pas d’accord avec Guy -même si la suggestion que Peter lui même était atteint de son syndrome est amusante, parce que celui ci ne prétendait pas au poste de futurologue et que l’on ne peut l’accuser d’avoir sous estime l’expension des ordinateurs.
Maintenant pour prendre un peu de recul, Peter nous apporte par son Principe une explication sur le malaise de notre société (qui se dirige tranquillement a son extinction par destruction des ecosysteme, a une vitesse qui s’accélère de jour en jour)
Ce en raison de l’augmentation des moyens disponible et par l’augmentation des pouvoirs a la disposition des puissant de ce monde, Attila ou Napoleon n’avait que des moyens limites compares a Bush et ces comparses.

Pour en revenir aux cause des problèmes qu’a l’humanité je vous recommande de lire «Enfant de summer hill» un bouquin sur une école idéale ou les enfants grandissent sans être traumatise ou conditionnés (La raison pour laquelle les gouvernements ne veulent pas en entendre parler), ou en première page l’auteur nous parle de tous les progres réalises par l’humanité de 1930 a 1980 : Moyens de transport, sur la route , les rails, dans les airs, sur et sous les mers, dans l’espace, la médecine, la communication, ect;
Puis ils s’interroge sur nos propres en matière sociale.
Résultats zéro ou presque, le servage et esclavage ne sont plus « officiellement » mais en realite, sont simplement contournés, aux etat unit par exemple ou un noir a statistiquement comme futur 44% a l’armee, 43% en prison, 10 % salarie, 3% divers…
-Les taux de suicide dans les pays industrialises se sont multiplies par 10 depuis 100 ans (soigneusement mis de cote par l’etat)
-les dépressions même augmentations.
-Toujours un pourcentage de peuple qui meure de fin et de maladie, alors que les population «civilises» roulent sur en voiture neuve de villas en villas en s’achetant éventuellement une bonne conscience en donnant 1000 dollar a une association.
Des propres fantastique en technologie en même qu’une augmentations de notre « inhumanite »

Comme autre source explication : le zoo humain de Desmond Morris (encore un vieux bouquins, un peu trop theorique) nous explique tres clairement (comment on y avait pas pense avant) pourquoi les systèmes politique ne fonctionneront jamais, a moins que les candidats ne soit choisis parmis la populations INDEPENDAMMENT du fait qu’il se presentent ou non, car un bon gouverneur (quelle que soit le niveau) sera presque toujours quelqu’un qui ne veut pas du poste (on peut établir un lien avec des exemple de Peter tel que le jardinier content de son mode de vie qui ne veut pas de responsabilité ou de travail en plus)

Bon désole je me suis un peu écarte du sujet et c’est peut etre u peu confus

27. Mogmog - 9 février 2007

Ce raisonnement est faux.

En effet le principe de Peter s’applique a une promotion dans une même hiérarchie.
Si je prend l’exemple de ton copain qui etait en littéraire, le fait de passer en scientifique revient a dire qu’il a changer de hiérarchie, d’environnement. Les 2 "postes", si on peut dire, ne sont donc pas comparable.
Le fait de dire qu’un niveau supérieur est plus complexe est tres souvent vrai. Les responsabilité sont plus grandes, il y a plus de paramètres a gérer (plus d’informations a prendre en compte, plus de personnel a gérer etc …)

Pour Einstein : les surdoués sont souvent de mauvais élèves car il s’ennuient.

Je suis par contre d’acord avec toi pour dire que le principe de Peter est simpliste et que de nombreux autres éléments extérieurs sont a prendre en compte.
Un exemple simple : une personne peut considéré avoir atteint son poste "d’incompétent" alors qu’elle a seulement un problème de manque de confiance en soit.

Pour conclure, le principe de Peter ne doit bien entendu pas etre pris au pied de la lettre mais il permet de se remettre en cause et devrait être plus souvent évoqué lors d’un entretien annuel par exemple.
Dans certain grand groupe industriel, toutes personnes ne peut rester plus de 3 ans au même poste. (passage a un niveau supérieur ou changement de service)

28. Grimlok - 30 avril 2007

J’ai honte pour l’auteur de ce commentaire douteux.

L’expemple de Churchill est encore soumis bien au contraire au principe de Peter. La compétence d’une personne ne peut être évaluée que si elle est en application directe, sans passer par des subordonnés, qui eux aussi sont soumis au principe de Peter.

Il faut aussi noter que Lord Kitchener, alors ministre de la guerre britannique, fût bien plus compétent que Churchill à l’époque, vu sont jeune âge en tant qu’homme politique(40ans).

Mais si vous tentez de refaire l’histoire, en vous demandant si Churchill aurait mieux fait que Kitchener, comme ces collégiens et ces lycéens qui rêvent de remonter le temps avec une batterie de gadjets sophistiqués "made in china", alors bravo vous êtes sur la bonne voie.

Peut-être qu’un poste de rêveur au pays des merveilles, vous irait mieux, car en tant que critique vous êtes incompétant.

29. Thierry - 30 avril 2007

@Grimlok
"La compétence d’une personne ne peut être évaluée que si elle est en application directe, sans passer par des subordonnés"…
C’est énorme.. Avec vous, plus d’évaluation des managers. Le seul rôle du manager est de maximiser l’efficaicité des gens qui travaillent pour lui, prinicpe de Peter ou pas… Et c’est aussi un des rôles les + importants du politique.
(Enfin, je n’ai pas le même avis que vous sur Kitchener, mais là n’est pas le débat).

30. Grimlok - 30 avril 2007

Ce que je veux dire dans le cas de Churchill est un problème de passage des ordres.
Vous connaissez sans doute le téléphone arabe et les conséquences, ou bien l’interprétation hasardeuse d’un texte…
Et puis soyez honête, les managers n’ont vu le jour que depuis quelques années, vous voulez peut-être réécrire Peter ? …

31. Thierry - 30 avril 2007

Le TERME "manager" est nouveau. Mais Jules César, Auguste, Napoléon, etc… sont de grands managers, et accordent une très grande importance à ce point, il suffit de les lire.
Quant à Churchill, il a révoqué dans la seconde guerre mondiale le général qui tentait de se justifier de l’échec en disant qu’il avait bien donné l’ordre convenu mais qu’il avait été mal exécuté. "Il n’aurait plus manqué qu’en plus, vous n’ayez pas donné l’ordre", a répondu Churchill (je ne me souviens plus du nom du Général).

32. Grimlok - 1 mai 2007

Vous qui êtes maître de l’histoire, dites moi, c’est bien Churchill qui a mené l’opération Gallipoli … est-ce moi ou ce fût une cuisante défaite ? Mais qui donc s’est entété à vouloir mettre au premier plan les navires de la marine ? Qui a amené des miliers d’hommes à la mort ? Qui a présenté ce projet à Kitchener ?
A gallipoli, les hommes étaient sous les ordres directs de Churchill !
Chacun son heure de gloire et de déboire mais celà ne prouve en rien la compétence d’une personne.
Pour churchill, il semble meilleur politicien que meneur d’homme vous ne trouvez pas ?

33. Grimlok - 1 mai 2007

Et puis les managers sont là pour maximiser l’efficacité des gens, donc ils empêchent l’incompétence de ce manifester. Ils tirent parti des meilleurs capacités de chacun.
Tout porte à penser qu’il s’agisse là de masquer l’incompétence pour permettre la promotion…

34. Thierry - 1 mai 2007

@Grimlok:
1) Demandez aux anglais si Churchill n’était pas un meneur d’hommes… Si vous doutez encore, relisez ses discours.
2) Gallipoli est précisément l’exemple de mon billet… Nous sommes d’accord alors ? 🙂

35. Fray - 3 mai 2007

gallipoli est l’oeuvre de churchill …

36. Andrep - 16 mai 2007

Et bien! Je vous confirme que le Principe Peter existe bien dans la réalité de 2007! Oubliez les exemples du passé à la fin du livre et regardez l’essence même du message. Ceux qui disent que ce principe (ou phénomène) est faux ont-ils vraiment lu (et relu) le livre?

37. Job - 18 mai 2007

Je n’ai pas lu Le Principe de Peter, de Lawrence J. Peter et Raymond Hull, je ne sais donc pas si ce principe est vrai ou faux. Mais je me pose cette simple question : comment juger de la compétence ou de l’incompétence d’un individu si celui-ci n’a pas encore exercé l’activité qui lui a été confiée ?

38. Emmanuelle - 17 août 2007

bonjour,
je suis tombée par hasard sur ce blog.
J’ai besoin d’aide car j’ai un devoir à rendre sur le principe de peter. voici les questions :

-Etes vous entièrement d’accord avec ce raisonnement?

-Dans quel type d’entreprise se vérifie t-il il plus?

– Comment éviter ce travers lors des recrutements?

Merci de me répondre svp

39. Jean-Claude® - 27 août 2007

Je travaille dans un service public belge en cours de privatisation. Privatisation qui devrait être totale en 2011. Il parait certain que "Le principe de Peter" n’est pas qu’une satyre mais une juste observation du comportement des gens au sein d’une entreprise hiérarchisée. Ce principe semble très bien connu des dirigeants de cette entreprise qui regroupe encore 35.000 travailleurs. En tant que travailleur assurant les remplacements au sein de la même province, j’ai tout le loisir et la joie de me rendre compte de l’exactitude de toutes les observations de Peter. C’est assez confondant. La seule observation que n’a pas fait Peter est "la promotion canapé". Largement répandue.

Jean-Claude M Belgique

40. Pierre XIII - 14 décembre 2007

Dans ma pratique de consultant en ressources humaines, je suis confronté régulièrement au principe de Peter.
Il reste vrai… sur le principe justement ! Mais il se trouve atténué par un obstacle majeur : la pyramide hiérarchique!
Il n’y a pas suffisamment de postes à pourvoir pour qu’on atteigne tous notre seuil d’incompétence (heureusement !!). Ainsi, mêmes les postes à haut niveau de responsabilité peuvent être occupés par des gens compétents.
Malheureusement, certains passent au travail des mailles du filet et atteignent bel et bien leur seuil d’incompétence! Et leurs capacités de nuisance s’en trouvent grandement renforcés : bloquages, vexations en tout genre, indécisions ou décisions tout aussi arbitraires que stupides, etc.

Ainsi, s’il l’on tend vers notre seuil d’incompétence… on est pas sûr d’y arriver !

Enfin, parfois, on peut donner l’impression d’avoir atteint son seuil d’incompétence alors qu’on est simplement dans un poste "à côté" de son réel profil de compétence, et un changement de poste, même à plus haute responsabilité peut être profitable…

41. eien - 18 décembre 2007

Bonjour,
Je plussoie ce principe de Peter, qui met en evidence flagrante un malaise, celui de la promotion hierarchique, non par echelle de competence. les incompetents encombrent peu à peu les sommets, pour contaminer tous les echellons parceque l’echelle hierarchique n’est tout simplement pas une echelle des comptetences. Ce n’est pas dans la competence que l’on grimpe mais dans la hierarchie brute. ou plutot, une echelle de libido pure extrapolation de parades sexuelles donc c’est irremediable, chacun VEUT monter en depit de ses qualifications, nous voulons tous etre le chef de troupeau, et cette echelle de hierarchie libidineuse nous y encourage .. sur ce, longue vie à la hierarchologie puisse t elle demanteler son sujet de recherche à tout jamais.

42. vivi philosophe de comptoir - 24 décembre 2007

Je vous conseille de relire la thèse de Peter… Il passe en revue les "exceptions apparentes" que vous lui opposez, il explique notamment que beaucoup de problèmes ne sont liés qu’à une mauvaise définition de la "compétence"…etc etc.
à +

43. ji - 23 janvier 2008

Pour animer le debat. N’oublions pas que le principe de Peter est une formulation empirique et comme tous les principes il suffit de trouver un contre exemple et le principe tombe dans l’eau. c’est la règle scientifique.et en plus je pense que ce n’est pas aussi facile de juger de la compétence et de l’incompétence d’une Personne d’une manière aussi simpliste.c’est au cas par cas.sinon nous sommes en majorité écrasante incompétents. Alors qui juge qui ???????

44. jca - 25 février 2008

En politique,on doit convenir que l’ascension n’est pas correlée aux vertus cardinales que sont l’honnèteté,la conscience civique,la culture,etc.Un exemple parait etre celui de Sarkozy,habile stratège au sein de son parti dominant,remarquable tribun version populiste.Il est inconstetablement parvenu (dans tous les sens du terme) à son niveau d’incompètence.

45. Yzang'rein - 27 mars 2008

Bonjour,
j’ai commencé à lire votre débat … puis je me suis lassé … mon niveau d’un-khon_pétance était atteint.
Tout est vrai, cessons la prise de tête ; mis à part les sciences : mathématiques, physique, … tout est discutable et tout a son contraire.
C’est l’humain qui est à estimer dans son personnage avec son inné et son acquit ; c’est tout !
Soyons simples et véritables, reconnaissons nos incompétences pour solliciter en toute humilité ceux qui ont montré qu’ils étaient meilleurs … et les petits cochons seront bien gardés !!!
Seulement gare à l’environnement ; une porcherie peut être un véritable gourbi comme impeccable ; quels facteurs influencent la compétence???

46. Soumaoro S. - 11 septembre 2008

Je pense que ce qui peut mettre tout le monde d’accord, c’est le principe de la relativité!!
Le principe de Peter comme tous autres principes et lois doit être relativisé. Ce principe est pertinent, vérifiable et vérifié. Mais il connaît aussi ses limites comme beaucoup l’ont fait remarquer.

PS: Je fais remarquer qu’il s’agit d’un « principe » et non d’une « vérité ».

Soumaoro S.

47. Etienne BLOUARD - 7 décembre 2008

Bien sûr, ce principe est relatif… Mais il faut bien constater aujourd’hui que l’incompétence connaît une fâcheuse tendance à se généraliser, ce pour toute une série de raisons… Parmi ces raisons, je n’en citerai que quelques-unes : le manque d’enthousiasme, d’intérêt, l’égoïsme, la rapidité souvent non-contrôlée du changement, de l’information, le manque d’esprit d’équipe, l’obligation de rentabilité, etc. Un manque d’expérience peut aussi expliquer cette incompétence, ainsi un bon comptable ne sera-t-il pas forcément un bon leader en devenant responsable d’un grand service. N’y aurait-il pas non plus une confusion entre le « savoir » (ensemble de connaissances techniques) et la capacité d’être un bon meneur ???

48. dominique - 31 décembre 2008

pfffffff,vous connaissez rien,

c’est réellment ce qui se passe dans notre societe…………

à bientot

49. Franxois - 24 février 2009

Tout dépend où l’on se place. C’est effectivement très relatif mais très vrai.
Certainement que ce bon CHURCHILL était entouré dans sa hiérarchie de personnages ayant largement dépassé leur seuil d’incompétence et pour ceux-là le principe s’exerce de façon remarquable, non ?
Néanmoins, cela s’exerce aussi de façon différente suivant les circonstances.
Est-il lui aussi concerné par ce principe car il n’a rien fait pour s’écarter de ses collègues afin de montrer son refus de coller à ces sous doués.
L’incompétence règne souvent dans un milieu où la promotion fonctionne par réseaux de connaissance.
Le principe de Peter y est alors très exacerbé.
C’est une protection mise en œuvre pour que les incompétents puissent rester fixés à leur siège le plus longtemps possible à des postes qui ont en général un intérêt économique fort.
Leur compétence se révèle alors être inversement proportionnelle à ce qu’elle pourrait apporter à leur fonction.
Dans ce système organisé, il est évidemment qu’il faut à des niveaux inférieurs maintenir des compétences en action afin d’en retirer la résultante économico-financière comme toujours.
C’est tout de même la finalité.

A lire toutes ces explications « pour ou contre ».
Je suis pour ma part d’acccord avec le schéma du principe de Peter car même pour lui, l’auteur, à force d’explications sur cette théorie, se dirige lui même dangereusement vers son seuil d’incompétence…

50. Dr House - 25 mars 2009

mort de rire, le débat est bien la, et l’exemple que tu sites n’a rien a voir avec le principe de Peter, en fait si,sauf que tu l’inverses.

le probleme n’est pas du au fait que le poste supérieur soit plus complexe, il est simplement du au fait que ce poste soit différent.

dans ton exemple, si nous changions l’histoire:
imaginons qu’un ministre de la défense soit le meilleur de l’histoire de ce monde. fera t’il forcément un bon premier ministre? non! ce qui confirme le principe. car comme ton exemple le dit : le fait de ne pas avoir été bon a ce poste a empeché churchil de devenir premier ministre. alors qu’une personne qui aurait été bonne a ce poste et ayant eu les memes ambitions aurait probablement accédé au poste alors que cette fonction n’etait pas faite pour lui.

vu que nous dépendons de supérieurs qui en effet auront probablement largement dépassé leur seuil d’incompétence il ne verront pas les réelles compétences qui sont en nous.

Parfait exemple récent en Belgique pour rester dans la politique.

le ministre president flamand qui a fait de tres bonnes choses a ce poste et a convaincu l’opinion publique de capacités se présente aux elections. il est élu a la grande majoprité et le roi le nomme formateur et premier ministre du gouvernement.

résultat : combien de temps avons nous été sans gouvernement? combien de fois a t’il présenté sa démission? et pourquoi a-t’elle finalement été acceptée?

51. Un ami qui vous veut du bien - 4 avril 2009

travaillant dans un call centers (assurance) ou sévissent les pires méthodes managériales, je peux dire que, pour ma part, le principe enoncé s’est malheureusement bien des fois vérifié. le zèle, les stratégies de copinage est un moyen + sur pour atteindre les strates hierarchiques… mes chères collègues se délectent de ce principe et ils ont bien raison (pour eux et pour les mauvaises langues, ca n’a rien à voir avec de la jalousie et assimilés)…. le principe de peter, avec ces défauts, a le mérite de mettre les mots sur des situations parfois incompréhensibles… ce débat est bien la preuve quelque part qu’il y a un peu de vrai… faut t-il être un superieur hierarchique pour commencer à le dénigrer ? je suis cadre technique dans ma société et je sais que le principe de peter s’est aussi appliqué à moi puisque bcp aurait mérité ma place mais il est vrai qu’il reste tres difficile de refuser une promotion quand on vous le propose. PS J’espère toutefois ne pas encore avoir atteint mon niveau d’incompétence ….

52. Allons au fonds des choses - 25 mai 2009

Avant de discourir du « Principe de Peters » il faudrait l’avoir lu dans son intégralité… Car il est beaucoup plus complexe et complet que ce qu’on en retiend : le niveau d’imcompétence !
Le cas de Churchill colle parfaitement avec les théories de M.Peters.

53. alice - 16 juin 2009

ouaouw!
je savais pas que PETER PAN avait fait une théorie!

54. Thierry Klein - 17 juillet 2009

Trop de commentaires pour répondre…

Mais pour information, j’ai bien lu le livre de Peter.

Savoir si l’ai bien compris, si je n’ai pas atteint mon propre niveau supposé d’incompétence en le lisant… autre débat qui dépasse, par construction, ma compétence !

55. Jip - 4 août 2009

« Ce qui sous-tend toute l’idéologie de Peter, c’est que les promotions correspondent systématiquement à des niveaux de complexité croissants. » ; si j’ai bonne souvenance, non seulement cette correspondance ne sous-tend pas « toute » l’idéologie de peter, mais en plus elle ne fait que « faire partie » du propos, sans le sous-tendre

56. Gedemus - 1 septembre 2009

Il y a longtemps que vous avez atteinds le votre bougre de nul que vous etes.

57. Sintoma - 17 septembre 2009

Par ma longue expérience, je me suis aperçu qu’a chaque fois que l’on faisait référence au principe de Peters, on peut constater que se sont principalement les cadres et autres cons instruits qui se disent intellectuels, que l’on voit se scandaliser et même se révolter à la simple évocation de ce principe.
Faites-en l’expérience par vous-même. CQFD
Que celui qui a un cerveau pour comprendre, comprenne !

58. browning22 - 1 octobre 2009

Je connais le principe de Peter par coeur (Comme disait SpiderMan). J’ai trouvé très intéressants tous les commentaires. Même s’il faut le nuancer et savoir l’apprécier avec un certain degré de recul, il n’en reste pas moins que le PDP se vérifie bien souvent. Travaillant depuis une vingtaine d’années, j’ai commencé directement par un poste haut placé où j’ai d’emblée senti ma totale incompétence. Puis les hasards de la vie ont inversés ma trajectoire et je me retrouve depuis 10 ans au poste le plus bas d’une entreprise. Cette situation donne l’avantage d’avoir une vision globale des relations hiérarchiques de haut en bas, puis de bas en haut. Actuellement, je suis dans les 10% des super-compétents. Je suis aussi à l’aise qu’un enfant de 11 ans qui aurait les mêmes connaissances que ses professeurs, ce qui est très agréable et supprime le stress qui fut mon pire ennemi quand j’étais cadre. Dans 1 cas le poste était sur-dimensionné, dans l’autre il est sous-dimensionné. Mais à choisir je suis plus heureux dans un poste où je maîtrise tout et où je sais faire davantage que ce qu’on me demande. Le seul inconvénient, et la question a été abordée plus haut, c’est qu’on est moins bien rémunéré dans les postes où on produit par rapport aux postes où on réfléchit, organise et surveille ou s’occupe comme on peut :o)
Pour avoir connu les 2 revers de la médaille, je pense que le principe de Peter peut se vérifier dans la majorité des cas (51% suffit pour faire une majorité).

59. Dupont - 28 novembre 2009

Voici un extrait de mon « petit traité de hiérarchologie » qui se situe pleinement dans le cadre de votre débat. Je ne sais pas si j’arriverai à le terminer. Excusez orthographe et autres détails…

Le principe de Peter est souvent insuffisant pour expliquer les cas les plus graves de dérèglement hiérarchique. Par stricte application du principe de Peter on peut observer que si un hiérarque n’avait pas obtenu la dernière promotion lui permettant d’atteindre son niveau d’incompétence, il serait resté compétent. En d’autres termes, un hiérarque serait compétent s’il occupait le poste d’un de ses subordonnés de rang immédiatement inférieur. Or, on observe que bien souvent ce n’est pas le cas. Combien de Directeurs de Recherche du CNRS n’auront rien produit de significatif comme recherche ? Ils se valorisent seulement par le travail fournit par leurs administrés et seraient incapables de produire eux-mêmes les travaux de recherche dont ils s’attribuent le mérite. Combien de professeur d’IUFM se sont révélés être de très médiocres pédagogues dès lors qu’on leur a confié des élèves en chair et en os ? Combien de chefs de projets très enclins à fixer des objectifs exorbitants à leurs ingénieurs seraient incapables de réaliser la moindre des tâches techniques ? Combien d’agents comptables seraient incapables d’assurer eux-mêmes la comptabilité dont ils ont la charge et seraient en échec s’ils ne pouvaient s’appuyer sur la compétence d’une ou deux secrétaires capable de prendre en charge la globalité de la comptabilité ? Combien de principaux de collèges et proviseurs de lycées, très enclins à porter des jugements sur les professeurs ,se sont réfugiés dans des tâches de direction pour fuir la pratique de l’enseignement où ils étaient en échec ? Combien d’ingénieurs de recherche en informatique seraient incapables d’obtenir une licence d’informatique mais ont pu obtenir une thèse après un vague parcours en  » sciences cognitives  » plus ou moins teinté de linguistique? Ces ingénieurs ne réaliseront jamais la moindre application informatique et seraient bien incapables d’assumer un simple poste de programmeur.
Remarquons d’ailleurs que certains de ces cas, comme celui de l’agent comptable remettent, en question le principe de Peter pour une autre raison. Ici, l’agent comptable ne peut pas se passer du travail de sa secrétaire. Dans de tels cas le subalterne, bien que très compétent, ne pourra pas facilement être promu. Son supérieur immédiat y fera obstacle, le plus souvent sournoisemen,t car il a trop besoin de lui dans son poste actuel. Plus généralement, nous avons vu qu’avec le Principe de Peter, le système ne fonctionne que grâce aux travailleurs qui n’ont pas encore atteint leur niveau d’incompétence. Il faut qu’ils soient assez nombreux pour que le système reste fiable. Nous aurons à revenir sur cette question quand nous étudierons le cycle de vie d’un système hiérarchisé. Contentons nous, pour l’instant, de dire que ce qu’un système est capable de tolérer pour rester viable est très variable. Une PME sera en faillite dès que quelques hiérarques auront atteint le niveau de la stagnation de Peter. A l’opposé un laboratoire de recherche en Traitement Automatique des Langues pourra survivre à un état d’incompétence généralisée.
Sur bien des points le principe de Peter semble donc insuffisant pour expliquer bien des phénomènes. Rappelons d’ailleurs qui est entièrement fondé sur un postulat très contestable. Il suppose en effet qu’il faut avoir plus de compétence pour assumer les tâches à un certain niveau de la hiérarchie qu’au niveau inférieur. Or, dans bien des cas, le niveau « n » ne nécessite pas plus de compétence que le niveau « n-1?. Ainsi, dans les exemples que nous avons cités, le principal de collège, le proviseur de lycée ou le prof d’IUFM sont censés avoir acquis les compétences de bases du prof ordinaire avant d’avoir obtenu leur promotion. On sait que c’est rarement le cas mais on peut considérer que le pire est évité puisque, n’ayant plus à donner de cours à des élèves du secondaire, au moins, on sait qu’ils ne feront pas de dégâts dans ce domaine où ils sont incompétents. Il faut seulement que, par le jeu des mutations, ils soient nommés dans un établissement où leur incompétence en tant que prof n’est pas connue car cela serait mal supporté par leurs administrés.
Il existe d’autres cas encore plus flagrants. Dans bien des entreprises, le travail de tel ou tel contremaître consiste seulement à manier un chronomètre et une calculatrice pour fixer des objectifs aux ouvriers.  » Vous venez de faire une pièce en deux minutes. Vous pouvez donc en faire 30 en une heure. Puisque je suis particulièrement bon avec vous, je vous demande d’en faire seulement 25 pour obtenir votre prime « . Celui qui dit cela n’a aucunement besoin de savoir faire la pièce en question. En fait, le travail de kapo ne nécessite aucune compétence, il suppose seulement des dispositions psychiques particulières.
Le principe de Dilbert cherche à expliquer ces phénomènes. Il vient donc compléter le principe de Peter. Il s’énonce ainsi :  » Les personnes les moins compétentes sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l’encadrement.  »
Il semble bien que les principes de Peter et de Dilbert soient fort éloignés l’un de l’autre et qu’ils ne sont guère compatibles. En fait cette question importe peu car il ne faut pas perdre de vue ce que nous cherchons à faire en étudiant la hiérarchologie. Nous cherchons à fournir non pas une explication aux dérèglements hiérarchiques mais un ensemble de théories qui ne sont pas nécessairement compatibles. Armés de cet ensemble de Principes et de théories celui qui sera initié à la hiérarchologie trouvera ainsi plus facilement des explications aux phénomènes auxquels il est confronté. Il choisira pour chaque cas la théorie qui lui paraît la plus adaptée. Cette démarche ne vous paraît guère scientifique ! Détrompez-vous ! Nous sommes dans la même situation que le physicien qui cherche à expliquer, par exemple, quelques manifestations de la lumière. S’il veut expliquer qu’un rayon lumineux est dévié de sa trajectoire en passant de l’air à l’eau, il invoquera la théorie corpusculaire des photons. Mais, s’il veut expliquer pourquoi on observe un spectre (couleurs de l’arc en ciel) à la sortie d’un prisme traversé par un rayon lumineux, il fera alors référence au modèle ondulatoire de la lumière. On a bien là des théories qui ne sont guère compatibles mais rendent toutes les deux services.. Les principes de Peter et de Dilbert peuvent aussi bien cohabiter que les modèles corpusculaires et ondulatoires.
Le principe de Dilbert prend mieux en considération que le Principe de Peter des phénomènes comme les nominations au piston ou les pseudo-promotions, qui sont surtout des mises au placard. Il nous éclaire quand on cherche à comprendre comment se font le recrutement et les promotions. Nous allons essayer de voir cela mais il nous faut au préalable faire une petite digression car on ne peut expliquer ces phénomènes qu’en combinant ce principe avec d’autres règles de hiérarchologie et en premier lieu avec le Principe de Montesquieu que nous allons maintenant évoquer.
(à suivre)

60. Thierry Klein - 29 novembre 2009

C’est intéressant mais 2 remarques:
– Les termes ne sont pas suffisamment définis. Ainsi votre contremaître, je le trouve compétent dans SA tache (obtenir un niveau de production donné) et cela ne me gêne pas qu’il ne le soit pas forcément dans la tâche de l’ouvrier. Idem pour le directeur de recherches, ce n’est pas forcément le meilleur des chercheurs, mais ce n’est pas ce qui lui est demandé. Idem pour l’entraineur en foot, ce n’est pas le meilleur joueur qui fait le meilleur entraineur, etc… Bref, compétence au niveau n n’est pas forcément corrélé à compétence au niveau n-1.

C’est pour ça qu’il existe des écoles qui forment des cadres : gens dont la compétence consiste à tirer parti au mieux du niveau « n-1 »).

– Sur la viabilité des systèmes non performants, voir pour le cas d’une administration, cet article (disons que c’est le principe de Stifter: https://thierry.fr/2005/07/20/quelques-causes-morales-de-la-crise-des-elites/)

61. Dupont - 21 décembre 2009

Je suis d’accord avec le fait que compétence au niveau n n’est pas forcément corrélé à compétence au niveau n-1. C’est d’ailleurs exactement ce que j’ai écrit « Sur bien des points le principe de Peter semble donc insuffisant pour expliquer bien des phénomènes. Rappelons d’ailleurs qui est entièrement fondé sur un postulat très contestable. Il suppose en effet qu’il faut avoir plus de compétence pour assumer les tâches à un certain niveau de la hiérarchie qu’au niveau inférieur. Or, dans bien des cas, le niveau “n” ne nécessite pas plus de compétence que le niveau “n-1 ».
C’est pour cela qu’il faut compléter avec d’autres principes (dilbert, axiomes et loi de Parkinson…)

62. HENRY Patrice - 23 décembre 2009

Tout ceci est malheureusement avéré en France où nous avons depuis plus de deux ans à la tête de l’Etat un con pétant plus haut que son cul qui est lui même placé assez bas…
Patrice Henry Antibes

63. Marc - 10 février 2010

Impossible d’utiliser le principe de Peter en politique, car accéder à un mandat d’élu n’est pas une promotion .Donc l’exemple de Winston Churchill n’est pas bon,et vous pouvez être incompétent dés le départ,exemple Jean sarkozy administrateur de l’EPAD .

64. Layouste - 25 février 2010

Bonjour,
Tout individu à sa propre perception de son environnement et il rempli sa tâche en fonction de celle-ci. Cependant, le monde évoluant, les conditions extérieures dont dépend le poste évoluent également… si bien que la perception d’un individu étant immuable (car basée sur ce qui l’a construit) il en arrive alors à son niveau d’incompétence dans le poste qu’il occupe. Cependant, ayant occupé le poste n-1 et ayant atteint déjà son niveau d’incompétence dans celui-ci, il ne lui reste que le poste n+1.
En résumé, le niveau d’incompétence est atteind régulièrement et la bonne gestion des ressources humaines devient alors d’anticiper ce moment pour tirer le meilleur parti de ses employés.
La perception de Churchill n’était pas en adéquation avec son poste (il était certainement un personnage percevant le monde comme pouvant être influencé directement par ses décisions), il aurait fallu un individu sachant utiliser les rouages du pouvoir pour que son objectif soit atteint: il avait ainsi atteint son niveau d’incompétence et devait changer pour un meilleur poste.
Enfin, des exemples ne peuvent venir contre-dire une loi globale et celle-ci doit être débattue avec des données d’ordre globale.
Layouste.

65. laifa - 8 avril 2010

le principe de peter est juste est une véritée,la compétence peut etre évaluée par un superieur aussi compétent ou le cotraire sa ne marche pas ( compétence égale éxpérience +volanté+intéligence)

66. J.B. - 18 avril 2010

la personne de la contribution 66 – laifa- a réussie, avec moins de 2 lignes, à tirer une conclusion qui devrait être une loi.Par différence de tous ces débateurs de salon, qui en écrivent des romans, pour rien dire. Et bien sûr, ne rien faire.

67. Bertrand - 6 mai 2010

 » Tant qu’il y aura des décisions prises par des HOMMES le principe de Peter aura sa place autant que l’abrutissant principe de Taylor. L’HOMME étant une bibite pleines de défauts, le degré d’incompétence est atteint assez rapidement, par nos  »élites », de nos jours. Il est navrant que les couches administratives, dans une entreprise moderne, surpassent en nombre ceux qui produisent vraiment. On parle de valeurs ajoutées et valeurs non-ajoutées. plus on s’éloigne du produit plus on devient une valeur non-ajoutées. Poussont à l’extrème, il est évident qu’un dirigeant d’entreprise s’entoure de personnes plus compétente que lui. Ce serait de l’auto suicide d’affaire. C’est pour cela que souvent quand il y a changement de garde au sein de haut dirigeants d’une entreprise, Le nouveau chef emmène son équipe d’incompétents avec lui.

68. Marie - 24 mai 2010

Je trouve très très intéressant ce débat, il éclaire des facettes de la problématique que je n’aurai pas trouvée toute seule, tellement le principe de Peter me séduit au premier abord, ensuite aussi d’ailleurs. Seulement, les uns et les autres, à commencer par Peter, semblent négliger totalement une des conditions pour que promotion rime avec compétence, est la formation professsionnelle.
Je ne comprends pas que l’on accepte des postes, sans une formation correspondante. Bien sur au début on perdra un peu d’efficacité, mais si on est bien outillé théoriquement et par l’entraînement effectué en cours de formation, la partie sera gagnée. Sans cela c’est du Peter garanti. Mais il faut admettre que les ambitieux incompétents, n’aiment pas partir en formation question d’ego : ils estiment avoir la science « confuse » ; ils ne l’accorednt pas non plus à ceux qu’ils promeuvent, même si ces derniers le réclament. Oui promotion sans formation correspondante égale incompétence génralisée avec tous les coups bas décrits par les uns et les autres (garder un collaborateur qui sert de marche pied, mais malheureusement en le dénigrant ; refuser une candidature qui démasquerait l’incompatence de son chef ou qui lui ferait de l’ombre …). Tout se passe comme si d’un côté il y a des gens formés (au chomage) et de l’autre des gens en poste (non formés). Et ça ne risque pas de changer car ce sont les non formés qui dirigent La sagesse du savant freinant les initiatives, l’aptitude au commandement des gens formés ; tandisque la fougue de l’ignorant n’a pas de limite, il ne voit pas le danger; il est parvenu à un poste enviable, il n’aura de cesse que de le garder et de dénoncer diplôme, culture etc…il cherchera à s’entourer comme il dit « d’un bon ptit BTS » là ou à l’évidence il faut une capacité de théorisation plus conséquent pour débusquer par ex, les subtilités de l’organisation , les stratégies de l’entreprise par ex etc etc
Il y a autant d’incompétents au travail qu’il y a de compétents au chomage. Voilà ce que je pense depuis longtemps.

69. Christian - 27 mai 2010

je suis moi même dirigé par un cadre de santé incompétent, et je me sens capable de remédier à la plupart ses ratés. Il n’en reste pas moins que je me sens totalement incompétent pour occuper ce poste.Ma compétence dans le poste que j’occupe est reconnue et appréciée, je vais donc rester dans mon domaine de compétence afin de garder intérêt et motivation dans mon travail. Je refuserai la moindre promotion qui me ferait prendre le risque d’être incompétent. Manque d’ambition!! diront certains, objectivité et honnèteté diront d’autres. Je pense donc qu’une majorité d’entre nous resterons dans leur domaine de compétence et que par conséquent le principe de Peter, même si nous pouvons le vérifier reste un peu marginal, il est résevé aux carrièristes et aux arrivistes qui sont en manque de reconnaissance et ou de pouvoir, à ceux qui jouissent d’être des dominateurs, des meneurs qui veulent se donner l’illusion d’être des êtres indispensable au bon fonctionnement de notre économie et de notre socièté.

70. Marie - 31 mai 2010

Rester dans son domaine de compétences (celles que l’on maîtrise et qui nous plaisent), c’est bien ce que conseille Peter. Ce n’est pas seulement une promotion qui rend incompétent. On peut être déclassé pour X raisons par les temps qui courrent et être tout aussi incompétent que s’il s’était agi d’accepter un poste dit supérieur.

Ceci pour dire que je suis plus que OK avec la posture qui consiste à rester dans un poste que l’on maîtrise et qui nous convient : c’est la garantie du bonheur. En revanche, sans vouloir prendre la place de son chef souffrir quand même d’être mal managé et espérer que quelqu’un qui aime et qui est compétent s’y colle. Je me répète, mais quand on aspire à un emploi, on commence par se former.
Marie

71. Bruno - 15 juin 2010

Il me semble que la question à la base de la théorie de Peter était: « pourquoi y a-t-il autant d’incompétents sur des postes de dirigeant? » C’est à cette question que l’enquête doit répondre. Le principe de Peter n’est peut être qu’une réponse parmi d’autres mais elle est sacrément bien ficelée…sinon, comment expliquer cette réalité quotidienne: « pourquoi mon chef est-il régulièrement plus incompétent que moi? » C’est à ça qu’il faut s’atteler… »est-ce que je ferais mieux à sa place? » Sinon, l’incompétence n’est plus qu’une représentation. Pour le reste, il est évident qu’il est absolument impossible de disserter sur les « compétences » d’un politique (trop de facteurs, même celui de la chance!) et qu’on ne peut pas résoudre un problème humain par une équation mathématique, et j’en profite pour dire que les classes scientifiques ne sont pas « supérieures » aux littéraires, c’est une vue de l’esprit dans un monde de plus en plus rationnel (au sens péjoratif).

72. bluexm - 20 juillet 2010

Déçu de cet article car je crois également que ce principe est faux, mais votre argumentaire est franchement simpliste … et surtout faux.
vos contre-exemples sont en fait des exemples du principe de peter, comme le prouvent les commentaires suivant.
Et votre argument théorique principal prouve que vous avez mal lu le livre : jamais le principe de peter ne suppose une « complexité croissante » comme vous le dites, mais tout simplement des compétences différentes.
Pour ma part, mes arguments pour mettre en échec le principe de peter sont donnés par les auteurs eux-mêmes lorsqu’ils parlent par exemple du niveau d’incompétence des élèves/étudiants.
Ils oublient en fait que les hommes ont la capacité d’apprendre et de développer des compétences qu’ils n’ont pas. il n’y a donc pas d’incompétence, mais des degrés divers de compétence, qui évoluent de surcroît … ça fait toute la différence.
Je considère personnellement le principe de Peter comme une caricature humoristique, une satire, un raisonnement à l’extrême qui peut amener à réfléchir, mais ne peut pas être pris sérieusement au pied de la lettre.
C’est également comme vous le dites et comme toutes les théories spectaculaires, un bon moyen de fanfaronner en société.

73. degive - 19 septembre 2010

c’est pas parce que l’on a rien à dire… Thierry Klein applique à merveille ce principe.
Celui de Peter en revanche peut se résumer en disant que l’on ne s’aperçoit de son niveau d’incompétence que quand il est atteint. Ce qui signifie qu’une progression dans une hiérarchie quelconque ne peut être la même pour tous les postulants. Tel qui brille dans son poste deviendra nul au niveau supérieur. Ce n’est pas la promotion qui rend incompétent, réflexion idiote, si je puis dire, mais malheureusement, tant qu’on n’a pas testé ses compétences à un niveau supérieur on ne peut connaitre ses limites.
en fait c’est un principe d’humilité qui rejoint le fameux « connais-toi toi-même ». c’est en analysant ou auto-analysant ses capacités qu’on sait jusqu’-où on ne peut pas aller trop loin.
C’est apparemment ce que n’a pas fait l’auteur de ce blog, mais alors il n’y aurait pas 72 réponses et il se serait senti inutile.

74. Michel Dupont - 5 octobre 2010

J’ai essayé de faire le tour de la question dans mon « Petit traité de hiérarchologie » mais il reste encore beaucoup de choses à dire.
De larges extraits sont disponibles sur Google Book.
Mon « Petit traité de hiérarchologie » est distribué sous deux formats et avec deux procédures différentes. Il est vendu sur stock au format 11×18 et il est proposé aussi en impression à la demande au format 11×20 sur le site web TheBookEdition.
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75. Bruno - 5 octobre 2010

Tout d’abord, effectivement dans plein de messages, vous oubliez la capacité à apprendre !!! D’autre part, ne prenez pas des exemples politiques où les gens ont l’art de se rejeter la faute les uns sur les autres pour gravir les échelons. C’est même une stratégie d’avancement qui permet de disqualifier qqn pour profiter soi même de la promotion. Le principe de Peter provient plutôt de ce qu’en gros, comme le rappelait certains, la politique / copinage / protection de son « territoire » / recherche de pouvoir / etc sont des éléments naturels de la nature humaine. Il y a donc une force qui est la réalité qui pousse à la compétence, puisque si personne n’est compétent la société s’effondrera, et une force égoiste qui recherche pouvoir/promotion/statut social et ne s’embarasse guère de questionnement sur la compétence. Ces forces sont contradictoires et vont donc créer forcément des situations abracadabrantes. Plus la situation est dure, plus l’éthique et la compétence sont mise en avant, plus les gens travaillent donc peuvent s’intéresser à la compétence des uns et des autres puisque leur survie en dépend, plus la situation est douce, plus les comportements égoistes s’expriment, au final on s’occupe de soi et on oublie les plaintes qui se font ca et là, c’est pas si grave. On laisse courir, laisse faire, « bah, il apprendra son boulot. bah au pire j’aurai un salaire dans une autre boite, etc etc ». Qqn parlait de son expérience en centre d’appels. Je pense que si sa survie dépendait de la compétence des gens qu’il évoque, ca ferait longtemps que le groupe se serait conecerté pour les dégager VITE FAIT. Par ailleurs, arrêtez de parler de niveau supérieur. Supérieure en statut et en rémunération ok, mais supérieure en compétences pas vraiment. Prenez par exemple nimporte quel métier d’ingénieur et comparez au managment ou n’importe quel médecin / chirurgien etc et leur management.

my 2 cents.

76. Bruno2 - 5 octobre 2010

ah oui j’oubliais, il ne faut pas oublier les managers qui sont promus depuis un poste technique. Ils auront moins de temps pour la technique donc vont régresser mais plus de temps pour le reste. S’ils n’arrivent pas à lacher leur anciennent base technique et à vouloir tout micro manager en sus de leur propre travail, ils paraîtront incompétents alors qu’en fait ils se mèleront de chose qui ne les regarde plus.

77. Michel Dupont - 6 octobre 2010

La contribution est l’expérience de Christian (message du 27 mai) me semble d’un grand intérêt mais j’aimerais qu’il explique pourquoi il s’estime insuffisamment compétent pour occuper le poste « au-dessus » du tien.
Le principe de Peter repose entièrement sur 2 postulats qui sont très contestables :
1. un poste de niveau « n+1 » requiert plus de compétence qu’un poste de niveau « n ».
2. un employé, par souci de réussite (sociale, professionnelle) cherche à monter dans la hiérarchie.
Par ailleurs la question de l’autoévaluation d’un employé au regard de la compétence requise pour le niveau supérieur est aussi posée.
Dans mon « Petit traité de hiérarchologie », j’ai surtout contesté le premier de ces axiomes. Il reste donc beaucoup à dire. Il ne faut surtout pas oublier que maintenant le principe de Peter doit être complété par d’autres lois (principe de Dilbert, axiomes et loi de Parkinson… )

78. Jean-Marie - 7 octobre 2010

Est-ce que l’auteur de cette critique vérifie le Principe de Peter ?

;-)))

Je recommande, par ailleurs, la critique que fit Peter de ces indices débiles que sont le PIB et le PNB dont nous rabâchent pourtant les oreilles tant d’économistes et de politiciens.

79. Maxime - 5 novembre 2010

Résumer un livre en une seule phrase est toujours réducteur. Ainsi, l’exception que représenterait Churchill lors de la 1ère G.M. est (peut-être ?) prévue par Peters : les 10% de super-compétants.

Et puis il faut bien admettre que le principe de Peters parle d’être humains ; il sera toujours possible de trouver des contre-exemples, la nature humaine n’étant pas uniforme. Cependant, j’ai bien l’impression que ça colle assez souvent, en particuliers dans certaines hierarchies…

80. Arnaud - 7 novembre 2010

Je souscris entièrement avec l’analyse de Michel Dupont, en particulier sur le premier Axiome (le deuxième relève plus de la psychologie, donc est très variable). Vous partez du principe (et celui de Peter en est l’exemple) que l’échelle hiérarchique recouvre parfaitement l’échelle de compétences, ça montre votre méconnaissance de la réalité. Enfin, votre exemple sur Churchill est risible ou affligeant (j’hésite), il ne suffit pas de donner un exemple il faut qu’il soit bon et juste. Churchill et Clémenceau sont sans doute les meilleurs militaires parmi les politiques mais assurément les plus mauvais politiques (Clémenceau le père de la deuxième guerre mondial…). Merci pour ce petit moment de bonheur, c’est toujours bien rire dans une journée surtout quand le ciel est gris (je n’hésite plus).

81. Elwyn - 15 novembre 2010

Le deuxième axiome ne relève pas de la psychologie mais de la sociologie

82. Robert - 23 novembre 2010

Quel blabla à propos d’un concept qui s’est voulu dès le départ « satirique ».
C’est comme si on écrivait une tartine sur une blague.

N’importe quel nigaud sait que le « principe de Peter » est bidon (comme la loi de Murphy d’ailleurs).
Réveillez-vous!

83. témoignage - 26 novembre 2010

Vrai ou faux le principe de PETER, je n’en sais rien dans l’absolu mais j’aurai plutôt tendance à m’y retrouver.
Il y a plus de 20 ans en début de carrière j’ai été embauché pour un poste d’encadrement commercial où j’étais complètement incompétent plus par manque de maturité affective que de connaissances et d’expérience. j’ai eu la chance de connaître au début des années 90 la crise économique et tous les postes d’encadrement dont celui que j’occupais ont été supprimés. Il m’a été proposé un poste inférieur de simple vendeur que j’ai accepté.
Depuis 18 ans, je me réalise dans mon poste à tous les niveaux, j’ai donc décidé de refuser toutes les promotions qui ont suivi, même si je suis persuadé d’être aujourd’hui compétent pour un poste d’encadrement commercial, mais étant heureux là où je suis je n’ai pas de raisons de changer. Par contre pour être un peu trop compétent mon supérieur (très surement incompétent) ne se gène pas pour me mettre les battons dans les roues même si je le rassure en lui disant que de son poste je n’en veux pas. Il faut dire que je gagne plus que lui!!!
Pour terminer, le numéro 2 de ma boite me demandait un jour pourquoi je refusais systématiquement toute promotion, je lui ai répondu  » Parce que je suis très satisfait de mon travail, seuls les insatisfaits désirent changer, moi cela fait plus de 20 ans que je travaille pour vous et j’en suis très heureux »

84. lemare - 2 février 2011

toi t’es arrivé à ton niveau d’incompétence

85. maxgate - 7 février 2011

Je viens de lire une bonne partie des commentaires et quelle que soit la conclusion qu’on en tire, que le principe soit dès la base une satyre ou pas.
Je vois très fréquemment dans mon entourage et au sein de mon entreprise la chose suivante :
Dès que qq1 est bon dans un domaine technique pour ne pas dire qu’il y excelle, il se voit presque systématiquement proposé un poste d’encadrement ou poste supérieur. Alors d’un certain point de vue, ne peut-on pas dire que ceux à qui rien n’est proposé auraient atteint leur niveau d’incompétence ?

86. Thierry Klein - 7 février 2011

Ou alors que les entreprises où la mobilité professionnelle est nulle sont les seules à pouvoir être compétentes ? 🙂

87. Glen S. Devi - 22 mars 2011

Si je puis me permettre, l’évidence fait de ce « principe de Peter » un trait de génie de la part de l’esprit de Lawrence J Peter, trait qui sépare ainsi ses deux côtés, car c’est bien le but de tout trait fait par un génie. Il s’agit d’une astuce consistant à révéler une vérité absolue sans mentionner son parfait contraire qui en toute logique devient une contre-vérité absolue.

88. HUET Serge - 7 avril 2011

Que de bonnes reflexions sur ce principe de Peter. Il reste que, pour exemple gratuit, Mr Gallois qui a dirigé la SNCF était strictement incompétent a concevoir des TGV, et que maintenat il est strictement incompétent a concevoir un avion ou un programme d’avion, mais son intellect lui permet de s’entourer de personnes competentes à leurs niveaux juste qu’à l’ouvrier qui va usiner telle pièce du sytème.
C’est ce que m’inspire le principe de Peter et qu’il ne sert à rien de vouloir peter plus haut que son c..

89. david .m. - 23 avril 2011

moi je n’ais aucun diplome . et je suis competant dans mon incompé tence .

90. ghis - 22 mai 2011

Le billet est fondamentalement vrai. Enfin un esprit clair.
Finalement, le principe de peter fait surtout parler les frustrés.
C’est donc un principe intelligent qui permet de trouver une explication à sa médiocrité et finalement de se sentir satisfait. Car, à n’en pas douter, ceux qui appliquent le principe de peter le font toujours vers le haut.
Peter était donc un type très intelligent qui a trouvé un moyen de canaliser la jalousie vers une explication autosatisfaisante.

Un vrai génie.

91. klet - 9 août 2011

Le principe de Peter n est qu une tendance générale.

Il y a des personnes qui n atteignent pas leur niveau d incompétences, car ils savent où mettre ou ne pas mettre les pieds, et il y en a d autres qui contournent le principe d incompétence, comme Churchill, pour qui la volonté et l intelligence a certainement permis de traverser cette épreuve.

Ce principe s adresse le plus souvent à la promotion en interne, et suppose que le dirigeant a privilégié le cœur en assurant la promotion de quelqu un qui travaille bien, à la raison qui aurait été d y mettre quelqu un qui a les qualités de ce poste.
Plus le dirigeant est compétant et rationnel, moins le principe de Peter s applique.
N oublions pas non plus qu il y a de nombreuses personnes compétentes à leur poste qui n atteindrons leur seuil de compétence que bien plus haut, et donc qu on peut promouvoir sans problème.

Un deuxième aspect et non des moindres, est qu une personne incompétente à son poste pourrait l être à un poste supérieur.
Sauf qu elle ne l atteindra jamais…

Ce billet doit surtout nous amener à remettre en cause des choix qui peuvent paraitre évidents. Et à rationaliser autant que possibles nos choix.

92. delles - 25 août 2011

Monsieur thierry klein, depuis 2005 vous parlez du principe de Peter!
Réfléchissons ensemble.
Je l’ai lu en 1973, je travaillais alors dans une multinationales.
En 1976 je créais ma première entreprise, j’avais 30 ans et j’avais compris ce fameux principe.
Je n’en ai plus parlé. Seriez vous arrivé à votre niveau d’incompétence?
Ce principe a éclairé sur la conditon de l’être subalterne.
Alors debout! Et pas de blabla.

93. Dellès Claude - 13 septembre 2011

Monsieur le censeur? Je n’ose y penser.
Thierry Klein vous avez effacé le début d’une réflexion qui aurait pu être développé sur votre site, dommage! En effet vous avez eu depuis 2005, 25000 lecteurs et 80 réponses, j’ai enlevé vos interventions. Sachant que l’on peut espérer lors d’une création sans pub une pénétration de 3 pour 1000, vous êtes dans les temps. vous m’avez censuré et là ce n’est pas digne d’un penseur. Désolé de vous avoir dérangé Adieu

94. cam - 28 septembre 2011

Que de théories savantes, et toutes inspirées par le magnifique système économique occidental: de grandes entreprises très structurées et bien hiérarchisées,
J’ai presque tout lu. Et j’ai l’impression de regarder « Caméra Café ».
Qui a donné une définition de la compétence ? J’ai pas vu.
Etre un très bon chef et malheureux dans la vie privée est-ce être compétent?Un très bon chef malheureux est-il un bon stimulant pour ses subordonnés? Un chef tyrannique qui obtient de très bon résultat par la terreur est-il compétent? est-ce calculable selon la longévité des employés? Peut-on mélanger vie privée et vie professionnelle. être compétent dans l’une mais pas dans l’autre? Heureux ou malheureux seulement au boulot ou à la maison? Pour combien de temps être compétent?

Un contremaitre qui parvient à réaliser tout les ouvrages qui lui sont confiés parfaitement, dans les temps est encensé par le patron et maudit par les ouvriers est-il compétent? pour moi non, dans le cas contraire aussi.

Un simple employé peut-il être très compétent parce-qu’il est heureux dans la vie, efficace au travail, bon camarade, fiable, et qu’il maîtrise parfaitement son métier? Il est évident que compétent lorsqu’il faudra remplacer le chef d’équipe il sera tout désigné. Dans ce poste il s’épanouira peut-être . Mais peut-être y laissera-t-il un peu de sérénité ou de joie de vivre. Est-il toujours compétent? Pour moi non.
Parce que c’est ma définition de la compétence.
En bref dans ces échanges ceux qui se croient compétent dans leur poste dénigrent cette théorie et ceux qui se sentent victime de l’incompétence…

95. Marcel Chavaillaz - 20 octobre 2011

Prétendre que Albert Einstein était un piètre étudiant prouve que vous ne savez pas de quoi vous parler.

96. Gilles - 6 décembre 2011

Le principe de Peter est une réalité en entreprise, dès lors qu’on privilégie la promotion interne des personnes compétentes dans leur poste. J’ai moi-meme, au nom de ce principe, refusé des promotions. Etant reconnu pour ma competence dans mon domaine d’expertise, on m’a souvent proposé de remplacer mes managers (suite a leur promotion, depart etc..). Or mes competences sont techniques, non manageriales, et accepter ces postes m’aurait obligatoirement conduit à mon niveau d’incompetence. J’ai rencontré souvent ce cas, de personnes qui excellaient dans leur domaine, mais étaient decevantes apres promotion. Le corollaire est qu’une personne incompetente à un poste, peut ne pas l’etre au niveau n+1, car de toute evidence elle n’est pas à sa place, mais a peut-etre les qualités requises pour ce niveau n+1 (le cas Churchill ?)
Vous dites que le principe de peter sous-entend : »que les promotions correspondent systématiquement à des niveaux de complexité croissants ». C’est faux. Le principe de Peter sous-entend que les promotions impliqent des compétences différentes. Et donc compétent (ou incompetent) au niveau n ne veut pas dire competent (ou incompetent) a n+1. CQFD.

97. super kiki - 2 janvier 2012

Pouah encore un qui a rien compris. Révise plus profondément ce principe.

98. Luc duNum - 18 janvier 2012

Un principe, comme toute règle, a ses exceptions qui, dit-on, la confirment.
Un principe, en physique par exemple, est valable dans certaines conditions de milieu (pression, température etc) donc ce qui peut être vrai dans une entreprise peut être aberrant dans un autre domaine.

99. Diego de la Vega - 3 février 2012

Dans les entreprises où j’ai travaillé, le Principe s’appliquait souvent . Dans de nombreux cas on assistait au cas de figure du « plongeoir » cité par Peter et Hull. La promotion est bloquée parce qu’un incompétent bloque le passage. De ce fait, vous n’atteindrez jamais votre niveau d’incompétence et le résultat de votre compétence sera attribué à l’incompétent qui est votre « supérieur » ce qui renforcera sa position. Même s’il est vrai que la difficulté de la tâche n’augmente pas forcément avec le niveau hiérarchique, il y a forcément une adaptation ou une prise de responsabilité qui n’est pas à la portée de tout le monde.

100. FaunaquatiK - 20 février 2012

Evidemment, l’exemple d Churchill est très bon.
Cependant, le principe de peter fait aussi état du fait que des personnes puissent être incompétente à un poste et se voir tout de même promu !!!!
Ne serait-ce pas par sublimation percutante? ou arabèsque latérale???

Quoi qu’il en soit, comprennez bien que la finalité du principe de Peter n’est pas de juger l’être humain dans son complexe professionnel mais de le situer dans sa condition même d’être humain, au devenir incertain dans sa compétence A VIVRE…

Churchill est mort, comme nous allons tous devenir !
En attendant, qu’a-t-il fait pour la planète et l’être humain…RIEN.
CQFD !

N’oubliez pas…le principe de Peter ne s’applique pas qu’aux Hommes mais aussi aux choses…PC, voiture, Batîments, animaux, Etc;

101. Le passant - 8 mars 2012

hélas le raisonnement du billet est faux parce qu’il part du principe qu’une promotion à un niveau n+1 demande plus de compétence .
Or, le principe de Peter parle juste de compétence et d’incompétence, pas de compétence relative.
Il faut donc comprendre que le niveau n+1 ne réclame pas forcément des compétences plus grandes, mais tout simplement des compétences _différentes_.
Un bon développeur ne fera peut être pas un bon chef projet.
Un bon facteur ne fera pas forcément un bon chef de centre de tri.
Etc.

102. L'utopiste - 1 avril 2012

Après avoir parcouru les différents échanges ci-dessus, j’aimerais dire que le Principe de Peter est tout à fait pertinent.
Et que s’il fallait en résumer le contenu, l’on pourrait dire :
« Chacun à sa place (sous-entendu son domaine de compétence) et c’est l’ensemble du système qui devient compétent).
Etant dirigeant d’entreprise, j’ai pu vérifier par moi-même ces notions de compétence / Incompétence selon l’affectation d’un salarié.
Une personne peut tout à fait exceller dans son domaine, cela n’en fera pas nécessairement une « star  » à un niveau supérieur.
Le système ou l’entreprise perdra du coup sur les deux tableaux et ceci sans compter les résultats catastrophiques provoqués d’un point de vue humain sur l’individu en tant que tel

103. Marc - 8 avril 2012

Nous ne pouvons pas nier le principe de Peter. Dans une démarche d’évolution professionnelle ou nous sommes amenés à développer une forme de polyvalence et à « tout connaître », ce principe paraît même inévitable.
En revanche, je trouve qu’il est quelque peu réducteur et ne tient pas compte de la capacté d’adaptation et d’apprentissage de l’homme. Si on part du principe qu’un promu a le potentiel pour assumer les responsabilités d’un poste, la personnalité, la motivation et la confiance que l’on témoignera à certains leurs permettront sans doute de monter rapidement en compétence sur le nouveau poste alors que d’autres non.
La compétence sur un poste n’est pas uniquement une affaire de compétence et de connaissance. C’est aussi l’expression d’une personnalité dans un contexte donné, avec la possibilité que cette personne fasse des erreurs.

104. Claude - 25 avril 2012

Il est tout de même bizarre que les deux exemples que vous avez choisis pour nier le principe de Peter soient justement deux cas qui sont en dehors d’un contexte hiérarchique.

En effet, dans les expressions “tout employé tend vers son niveau d’incompétence” et “Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d’en assumer la responsabilité” forcément il est question d’une dimension hiérarchique. Or, Churchill a contourné les problématiques hiérarchiques de la fonction publique ou de partis en se faisant élire démocratiquement d’abord dans un parti et par la population, par la suite. Einstein dans son rôle de fonctionnaire de l’État aux brevets, n’aurait jamais pu s’accomplir à travers le processus hiérarchique, qui prévoit des avantages pour les incompétents à se promouvoir entre eux (Il ne faut d’ailleurs jamais sous estimer la force d’inertie dont ils sont capables). Je vous fait donc remarquer qu’Einstein a pu faire profiter l’humanité de son intelligence grâce à la reconnaissance qu’il a su aller chercher à l’extérieur de la fonction publique. En conclusion, il faudrait aller chercher des exemples ailleurs pour démolir ce principe observable.

105. sergio - 14 juillet 2012

cela ne s applique t il pas plutot aux grosses entreprises ou il y a peu de lien entre les differentes categories de personnels

106. Anthony - 27 août 2012

Pourquoi considérer le principe de Peter comme une fin en soit et non pas comme un moteur ?? Autant je peux être devenu inconsciemment compétent sur un domaine puis repartir sur le domaine suivant dès que l’occasion m’en est donnée… Tout en redevenant incompétent toujours aussi inconsciemment…. Etc etc etc etc…. Le tout est de donner cette opportunité de (re)devenir incompétent

107. 11heure — Pourquoi tout va toujours mal - 28 novembre 2012

[…] Vrai ou faux, le principe de Peter a cela de fascinant qu’il peut à la fois se suffire à lui-même par sa perfection ET par son imperfection. Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d’en assumer la responsabilité […]

108. dubitatif - 14 décembre 2012

Normal que les incompétents ne trouvent pas le principe de Peter répandu. Ils croient qu’ils méritent leur place.

109. José - 14 décembre 2012

Je n’ai pas tout lu dans ces pages et je m’en excuse. Mais j’ai bien lu le Principe de Peter qui est avant tout un divertissement. Il ne prétend rien démontrer de définitif comme le montre le corollaire qui suppose un temps et une hiérarchie illimités. Néanmoins, dans ma vie professionnelle, j’ai assisté à des cas spectaculaires de « promotion Peter », notamment dans l’Administration, qui n’ont rien à voir avec le cas Churchill, exemple mal choisi puisque sa deuxième fonction ne doit rien à la première.

110. Love Peter - 8 décembre 2016

Le principe de Peter se vérifie aujourd’hui dans beaucoup d’entreprise : Direction qui n’assume pas, cadre incompétent (qui n’encadre plus), salariés souvent très débordés à qui les Directions et les cadres demandent de faire mille et une chose! c’est simple un salarié doit faire aujourd’hui le travail de 3 personnes.La raison : la direction et le cadre ne savent pas faire, veulent faire des économies sauf sur leur salaire (+15% de salaire en plus depuis la crise) et donnent des ordres et ne vérifie même plus le travail une fois effectué. Voilà où nous en sommes …. je parle des entreprises pas de élèves mal orientés à l’école, pas des politiques mais des entreprises où il y a des salariés…

111. Dahhan - 3 janvier 2017

Je vais revenir sur les points du propos de Monsieur Klein qui nécessitent à mon sens correction et éclairage.

Affirmer que le principe de Peter est complètement faux me semble, en préambule, être une mauvaise entrée en matière.

S’il est établi que nombre de promotions correspondent à des niveaux de complexité croissants, l’utilisation que vous faites du terme « systématiquement » est une erreur qui ne peut être imputé à Peter :
– en effet, celui ci mentionne dans ses travaux les notions « d’arabesque latérale » (pseudo promotion consistant à attribuer un nouveau titre et un nouveau lieu de travail sans avancement ni augmentation de salaire) ou de « sublimation percutante » (autre pseudo promotion dont la principale fonction est de tromper les personnes extérieures à la hiérarchie).

Dans un second temps, je souhaite revenir sur votre propos sur Churchill.

La compétence au sens de Peter est définie de la manière suivante:
« capacité de l’employé à prendre sa place dans la hiérarchie, telle que mesurée par son supérieur.
Si ce dernier se trouve encore à son niveau de compétence, il est possible qu’il évalue ses subordonnées en terme de rendement, c’est à dire qu’il évalue leur production (output).
Mais, si le supérieur a atteint son niveau d’incompétence, il jugera probablement ses subordonnées en fonction des des valeurs en usage dans l’entreprise (ou l’administration) : il appellera compétence le fait de respecter les règles, les rites et les formes du statut quo.
En un mot, ce supérieur évalue le facteur de production (input). »

Il me semblait indispensable d’apporter cette précision avant de développer.

Vous expliquez les causes de « l’échec cinglant » de Churchill au Ministère de la Marine en affirmant que « ses décisions étaient soumises au double filtre de l’Armée et de l’Administration qui engendre délai et compromis », soit plus globalement une certaine forme de difficulté à prendre des décisions.
Celle ci est très précisément ce que Peter définit par le syndrome de la bascule.
Cette situation dans laquelle Churchill s’est trouvé se nomme l’impasse de Peter et elle se traduit de la manière suivante:
« Ni vos propres efforts, ni l’appui de votre protecteur ne serviront si l’échelon au dessus du votre est bloqué par quelqu’un ayant atteint son niveau d’incompétence (Peter le nomme le titulaire obstructif)
En revanche, je suis d’accord avec vous pour affirmer que la compétence de Churchill ne pouvait s’exercer qu’au sommet.
C’est un état rare qu’a prévu le Dr. Peter qui le nomme la compétence au sommet!

A travers votre illustration, j’ai apporté les éléments précis qui ne contredisent absolument pas le principe de Peter mais au contraire, le corroborent.

Enfin, Einstein est un formidable exemple de compétence au sommet multiple (individus qui ont pu se trouver au sommet de plusieurs hiérarchies en même temps).
Penseur extrêmement compétent, il donna à la science une théorie générale et spéciale de la relativité. Il est également évident qu’Einstein était extrêmement compétent dans le domaine,e de la mode masculine. Sa coiffure et ses vêtements décontractés ont lancé une tendance suivie depuis par les jeunes.
Compte tenu de ce qu’il a accompli sans effort dans le monde de la mode, on se demande ce à quoi il serait parvenu s’il s’y était vraiment essayé.

Karim Dahhan