Robinson Crusoé: la version Mediapart / Sandrine Rousseau 2 février 2024
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 7 fois | trackback
C’est un livre lu par des générations d’enfants. Mais l’histoire de Robinson Crusoé incarne le « capitalisme racial ».
« Il extermine, tue, domestique la nature, fait de Vendredi son esclave ».
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Echoué sur cette île déserte, Robinson Crusoé réalisa qu’il était une double victime du capitalisme. Son infortune était d’abord la conséquence d’une tempête évidemment liée au réchauffement climatique, résultant de l’activité inutile des hommes aliénés au régime de surconsommation. L’armateur ayant affrété le bateau n’avait pas fait les investissements nécessaires pour éviter le naufrage, en dépit des multiples recommandations du CSE et, qui plus est, avait omis de déclarer Robinson à la sécurité sociale, ce qui avait pour conséquence immédiate que tout le travail qu’il allait effectuer sur l’île ne lui ouvrirait jamais des droits à des prestations de retraite.
Enfermé dans cette prison à ciel ouvert, ce qui constituait une contradiction flagrante avec la résolution 256N de l’ONU, il rédigea d’abord un message de protestation solennel à l’usage des générations futures, le mit dans une bouteille de Coca qui trainait et l’envoya à la mer, sans omettre évidemment de rédiger un post-scriptum vibrant en faveur de l’extension de la loi pollueur-payeur à Coca-cola.
Puis il s’assit et réfléchit. Allait-il importer sur cette île l’aliénation au capitalisme et se mettre à travailler, et ainsi prendre le risque de recréer une civilisation conservatrice voire réac ? Assurément non ! Invoquant son droit à la paresse, il s’allongea sur le sable et mourut. THE END.
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