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Elémentaire, mon cher Wilson ! 10 septembre 2008

Par Thierry Klein dans : Dr House.
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Tous les épisodes de Dr House durent 40 mn et ont une structure commune. Avant le générique, une personne tombe gravement malade, ce qui justifie son placement en hôpital. Ce malade sera ensuite traité, avec ou sans succès, par le Dr House et son équipe : c’est le motif dramatique principal de chaque épisode. Au sein du même épisode, House va aussi donner des consultations médicales, la plupart du temps hilarantes, qui constituent le motif comique.

House est un diagnosticien (je ne pense pas que de tels postes existent dans les hôpitaux français car cela induirait une hiérarchie intellectuelle de fait entre les médecins et, avant de voir la série, je ne savais pas non plus qu’ils existaient dans les hôpitaux américains). Il n’accepte de traiter que les cas les plus obscurs, ceux que les autres médecins de l’hôpital n’ont pas pu comprendre.


Un détective plutôt qu’un médecin.

Plutôt qu’un travail de médecin, House mène une enquête policière pour établir le bon diagnostic. Il recherche la solution dans la vie privée du malade et il se définit avant tout comme un excellent observateur. Il est souvent capable de reconstruire la vie d’une personne en l’observant quelques secondes (ce qu’il fait lors des consultations d’urgence qu’il a horreur d’assurer car les cas sont trop simples pour lui – cf l’extrait ci-dessous, qui est pour moi un des passages les plus significatifs et les plus drôles).

Cette scène est évidemment inspirée de Sherlock Holmes et d’une façon générale, les références à Sherlock Holmes abondent. Certaines maximes préférées de House sont de purs emprunts, comme par exemple « when you have eliminated the impossible, whatever remains, however improbable, must be the truth”.

Comme Sherlock Holmes, House est musicien (il joue du piano et de la guitare). Comme Sherlock Holmes est drogué à la cocaïne, House est drogué à la Vicodine (mais la drogue ne joue pas le même rôle, House se drogue parce qu’il a un handicap à la jambe qui lui crée une douleur permanente, alors que Sherlock Holmes se drogue pour améliorer ses facultés mentales. Comme le dit House, « The drugs don’t make me high, they make me neutral”.

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Commentaires»

1. Nico - 11 septembre 2008

Excellent extrait ! J’adore aussi cette série, et ces articles me font plaisir. Il est vrai qu’il organise ses consultations comme une enquête de détective, il est trop fort ! Et quelle classe, c’est son coté anglais ça.
En tout cas les dialoguistes s’en donnent à coeur joie ! Vivement la prochaine saison !

2. af - 13 septembre 2008

Excellente série, j’adoreeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!
j’ai pu voir en exclusivité quelques prochains épisodes, c’est toujours aussi bien.

3. Dr House, Edgar Poe, Lacan: la Vérité est ailleurs. - 15 septembre 2008

[…] sommes partis du médical pour aller au policier, avec Sherlock Holmes et Dupin. Pour reboucler, Lacan emploie un terme médical, « La lettre en souffrance » pour […]

4. Francois - 17 septembre 2008

Thierry, me dit pas que tu regardes House en VF!!
Il manque toute l’intonation qui fait que House est House.

PS: la seule série où la VF dépasse l’original, c’est le Simpsons! (sisi je les ai toutes comparées! Je n’ai que ça à faire! :>>)

5. Thierry Klein - 17 septembre 2008

Ben je fais comme je peux…La S2 j’ai pu la voir en anglais, pas la S1.
Et l’anglais est très « colloquial », dur à comprendre => sur le blog, les passages seront autant que possible en français.

6. Docteur House, Tintin de laboratoire - 13 octobre 2008

[…] parlé dans mon premier billet sur Docteur House de son côté « Sherlock Holmes ». Mais nous avons vu que, sur le plan psychologique, Docteur House va bien plus loin que Sherlock […]

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8. Le mind-mapping est au logiciel ce que le TBI est au matériel - 13 juillet 2009

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9. edgar - 1 février 2010

et regardez bien : House habite au 221, comme Holmes au 221 B…