Pôles de compétitivité: le début de la fin 15 janvier 2008
Par Thierry Klein dans : Technologies.Lu 4 404 fois | trackback
Il aura fallu quand même 2 ans pour que surgisse enfin dans le Monde le début d’une ébauche de critique envers les pôles de compétitivité.
Evidemment, les pôles de compétitivité ne sont critiqués ni à gauche, ni à droite. La principale raison est que tout le monde touche… Il y a 71 pôles de compétitivité, presqu’autant que de départements !
Mélangez tout ça avec un peu de mise en scène pompeuse et les mots qui tuent (« innovation », « société de l’intelligence« , »pôle régional »)…
Ce que j’observe (d’assez loin, c’est vrai) dans ma région, c’est 1) le vide sidéral au niveau du contenu des projets, 2) la débauche de créativité (est-ce là l’innovation dont on parle ?) dans les entreprises qui veulent avant tout aller à la soupe (c’est à dire prendre les subventions liées au pôle – le succès industriel est absolument secondaire).
La première chose à comprendre, c’est que la France ne peut pas se concentrer sur 71 pôles… Au maximum sur 4 ou 5, et encore. 71 pôles, ce ne sont plus des pôles, c’est de la dilution, du saupoudrage (plus ou moins bien) organisé. C’est un refus de choisir.
Mais 4 ou 5 pôles, évidemment, ça sera critiqué car tout le monde ne sera pas arrosé… Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, plus on est consensuel, moins on est efficace.
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