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La stratégie du chiffon rouge 23 janvier 2007

Par Thierry Klein dans : Politique.
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A force d’essayer de faire prendre Ségolène Royal pour une dinde, ce qu’elle n’est évidemment pas, et de systématiquement crier à la bourde lorsqu’il n’y pas de quoi fouetter un chat, Loïc Le Meur, Dominique Perben et d’une façon générale tout les apparatchiks de l’UMP sont en train d’obtenir exactement le même résultat que celui brillamment obtenu par Strauss-Kahn, Jospin et Fabius: transformer une élection a priori serrée en plébiscite.

Au delà des clivages politiques, taper sur Ségolène Royal de façon hautaine, insultante ou personnelle – bref, de façon caricaturale – oriente à chaque fois en sa faveur de nouvelles voix, et en particulier des voix féminines. Dans un contexte sensible, ces attaques sont vues comme machistes – ce que d’ailleurs elles sont, dans la plupart des cas.

En plus, cela permet à Ségolène Royal de choisir exactement le lieu du combat, d’orienter la campagne et de créer le tempo. Veut-elle qu’on parle de son voyage au Canada ? Elle parle d’un Québec souverain et libre – phrase à peu près neutre et vide, qui ne vaut qu’en creux, par l’usage qu’essaient d’en faire ses adversaires.

Au final, elle est capable de prendre ainsi le contrôle complet des thèmes de campagne – comme cela a été le cas dans la campagne interne du PS où seuls ses propres thèmes ont été abordés lors des débats.

Le chiffon rouge qu’elle agite attire les taureaux de l’UMP exactement à l’endroit qu’elle a choisi.

Les tickets de Loïc Le Meur ici, sur le « Québec souverain », là (vidéo de Perben qui « tape » sur Ségolène Royal avec la légéreté qui le caractérise ou . (continue Loïc, et tu vas la remettre à 60%)

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