L’analyse littéraire d’une lettre de Bill Gates datée de 1976 27 juin 2005
Par Thierry Klein dans : Pour rire ....Lu 5 040 fois | trackback
Elle provient de ce site, où elle est présentée en français et en anglais.
Je ne sais pas si elle est originale (je n’ai pas vérifié), mais ça semble crédible.
Elle relate la première expérience de développement commercial de Microsoft pour le marché des logiciels dédiés aux ordinateurs personnels (1). Quelques extraits:
Nous avons utilisé pour plus de 40 000 dollars de temps d’ordinateur.
(Les budgets de développement de Microsoft semblent avoir augmenté depuis).
La plupart de ces » utilisateurs » n’ont jamais acheté le BASIC
(il a été acheté par moins de 10 % des utilisateurs). La plupart des utilisateurs savent bien qu’ils volent le logiciel
.(Ca, je ne sais pas si ça a changé).
le montant des redevances provenant de nos ventes aux hobbyistes rémunère le travail fourni sur le BASIC de l’Altair à moins de 2 $ de l’heure.
(Ca, ça a changé, mais ça risque de redevenir à peu près vrai vrai au fur et à mesure que les développements sont effectués en offshore)
J’aimerais recevoir des lettres de tous ceux qui souhaitent payer leur dette envers nous, et de ceux qui ont des suggestions ou des commentaires à faire. Écrivez-moi à 1180 Alvarado SE, #114, Albuquerque, New Mexico, 87108.
N’essayez pas, l’adresse de Bill a changé et le courrier ne suit plus. Rien ne pourrait me plaire davantage que d’embaucher dix programmeurs et pouvoir inonder de bons logiciels le marché des utilisateurs personnels.
(Ils ont finalement été engagés et l’inondation prédite a été réalisée, mais certains (pas moi !) disent que ce ne sont toujours pas des bons logiciels)…
Plus sérieusement, la lettre est évidemment intéressante sur le plan historique, mais je trouve qu’elle l’est encore plus sur le plan de l’analyse littéraire (niveau, disons, première S ?).
C’est une diatribe violente et arbitraire, pleine d’inquiétude, d’ambition et de ressentiment vis à vis d’un échec personnel et de ses causes supposées. C’est envieux et amer (Quel hobbyiste pourrait mettre trois hommes*année dans la programmation, détecter toutes les bogues, documenter le produit et le distribuer pour rien ? Le fait est que personne, en dehors de nous, n’a investi d’argent dans le logiciel pour les hobbyistes
)
Ca me rappelle dans la structure, dans le mécanisme, TOUTES PROPORTIONS GARDEES EVIDEMMENT ET DE FACON EVIDEMMENT MOINS DRAMATIQUE certaines considérations de « Mein kampf » (sur les causes historiques supposées de la faiblesse de l’Allemagne, de la puissance de l’Angleterre, la frustration et les conclusions pratiques qui en découlent, qui orientent toute une vie de futurs « maîtres du monde »…).
Sommes-nous nous tous, utilisateurs d’informatique personnelle, les juifs anglais de Bill Gates ?
(1) Je préfère cette traduction à celle de l’article qui parle de « hobbystes ». Les « hobbyistes » de l’article, ce sont les utilisateurs non professionnels de PC aujourd’hui.
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Commentaires»
‘mais je trouve qu’elle l’est encore plus sur le plan de l’analyse littéraire (niveau, disons, première S ?)’
Je ne comprend guère cette remarque sur le style :
1/ c’est une traduction , et l’anglais est généralement traduit ‘simplement’ en français . L’anglais est une langue décrivant des situations pratiques , réelles , tandis que le Français décrit beaucoup plus des concepts , des situations abstraites.
2/ Quel est le rapport avec Mr gates? Ou même avec l’article? Je comprend la transition vers la suite de votre article mais ne comprend pas l’intérêt de se montrer condescendant envers un informaticien a cause de son style d’écriture (les plus grands artistes n’ont pas forcément un niveau de langue excellent. )
3/ Finalement , ce n’est pas très respectable pour les 1ere S lisant votre blog!
Non effectivement ! (Je sais ce que donnent les 1ères S en littérature). Ce que je voulais dire, c’est qu’il ne fallait pas prendre cette analyse au sérieux du tout. Sans doute juste une idée incongrue de ma part.