Crédit Revolver 23 octobre 2007
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 7 399 fois | trackback
Plus de 185 000 ménages sont en surendettement et une des principales causes de la situation est le crédit de type « revolving ».
Le taux d’un crédit revolving affiché tourne autour de 20%, ce qui est déjà énorme – en fait, le taux de crédit réel est bien supérieur à 20% à cause des frais bancaires. Les banques se débrouillent presque toujours pour que des frais bancaires importants soient facturés, ça fait partie de leur vraie expertise. Vous vous demandez à quoi sert une banque ? Ce qu’elle fait ? Une banque: c’est une machine sophistiquée qui est capable de générer à volonté des frais bancaires incompréhensibles et que vous ne pourrez jamais totalement contester.
Aujourd’hui, les banques poussent commercialement l’utilisation du crédit « revolving » auprès des clients. Mon très cher (en coût) conseiller BNP, à un moment où j’avais besoin de liquidités fin 2002, n’a jamais eu la moindre réticence à me proposer un revolving, alors que le crédit court ou moyen terme (taux: 5 à 6%) semblait totalement en dehors de sa sphère de compétences (« c’est compliqué, c’est long, il y a des frais fixes, la procédure n’est pas automatique » – jamais il n’a été aussi convaincant que ce jour là, à croire que son avancement annuel en dépendait).
Un jour, la banque s’est trompée dans la date de remboursement du prêt, ce qui a généré des frais supplémentaires, des retards, etc…
J’ai contesté, y compris en justice, mais la BNP a un atout-maître dans sa manche: si vous ne payez pas les sommes indues, elle vous déclare au fichier des incidents de paiement de la banque de France !
Bref, j’étais dans l’impossibilité de contracter un emprunt, même l’achat d’un lave-vaisselle Indesit à crédit m’était interdit !
Tout ça a duré 3 ans, au bout desquels la BNP me réclamait (frais bancaires, taux d’intérête, etc…) plus de 5 000 € de frais imaginaires. La procédure sur le fond n’était même pas entamée… Alors que croyez-vous que j’ai fait ? Eh bien, j’ai payé. La moitié, certes, mais j’ai payé !
Mais si j’avais eu de vraies difficultés, si vraiment je n’avais pas été défendu, je serais sans doute dans la rue aujourd’hui – pour rien.
Le crédit « revolving », c’est l’usure des temps modernes et personne n’en parle.
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Commentaires»
Oui c’est fou la facilité avec laquelle on nous refile ce genre de trucs.
Au Crédit Mutuel, sans avoir demandé quoi que ce soit, on m’avait donné à l’ouverture de mon compte une deuxième carte bleue attachée à ce type de crédit… Tellement simple de s’embarquer là dedans ! Je l’ai rangée dans un placard pour ne jamais y toucher, j’avais déjà été prévenue par ma mère que ce type de crédit à la consommation c’est la porte de l’enfer !
Je suis bien d’accord. Moi ça a pris 5 ans! La banque réclamait 110 000 francs, alors que tout est parti d’une échénace de prêt à 1800 francs. Elle a perdu, mais n’a jamais payé vu que je n’ai pas attaqué (il fallait démarrer une nouvelle procédure, 5 ans après…)pour le préjudice(à la rue, tout simplement). D’ailleurs si un avocat voulait m’aider je suis preneur, j’aimerais bien qu’elle paie!
Bon sinon rdv sur le salon.
Comment passer de 2% à 18% en quelques mois ? Et pourquoi ? Sinon pour gaver certaines banques ?
Je connais bien ce domaine, et je tiens à signaler que 80 % des dossiers déposés à la banque de france possèdent un crédit revolver !
pierre