Qu’a-t-il manqué au Grenelle de l’environnement ? Un zeste de Capital Altruiste 9 mai 2010
Par Thierry Klein dans : Economie,Entreprise altruiste.Lu 4 318 fois | ajouter un commentaire
La mort du Grenelle
Il y a 18 mois, il y avait un consensus général autour du Grenelle de l’environnement. Ce consensus était démocratique. Il était démocratique ! C’était un engagement, peut-être même une conviction, du candidat Sarkozy – qui en l’occurrence ratissait bien au-delà de son propre camp.
Investir pour la création d’une industrie verte est évidemment la voie à suivre, pour la France en tant que puissance économique, pour l’être humain en tant qu’espèce. Il n’y a aucun secteur ou l’investissement lié au grand emprunt ne peut être plus rentable pour l’avenir (les fonds dépensés par la France dans le numérique et l’éducation le seront en pure perte, comme d’habitude).
De tout ça, il ne reste rien, ou presque 18 mois plus tard. Que s’est-il passé ?
Le Grenelle attaquait directement les intérêts à court terme de certains secteurs (chimie, nucléaire, transport…).
Le rôle du lobbying
Des entreprises se sont organisées en lobbies, avec des moyens importants et ont fait la promotion de leurs intérêts tous azimuts. On a attaqué le Grenelle au nom de la sauvegarde des emplois, de l’intérêt du consommateur, de la rationalité économique, etc…
Le pouvoir politique, et en particulier le pouvoir législatif –députés et sénateurs – a reculé.
On peut dénoncer le cynisme des entreprises, le côté velléitaire des élus, mais le lobbying est une pratique légale. Qu’auriez-vous fait si vous étiez à la tête d’une grande entreprise de chimie ? Ou si vous aviez une entreprise de chimie installée dans votre circonscription, qui emploie vos électeurs, finance votre campagne, etc. ? Très probablement la même chose.
Lobbying et démocratie
Non seulement le lobbying est une pratique légale, mais il est aussi indissociable des démocraties modernes. Si on ne donne pas des voies d’influence officielles au pouvoir économique, il cherche des voies occultes, beaucoup plus nuisibles à la démocratie et à la liberté. Lobbying n’est pas corruption (sinon parfois corruption intellectuelle).
Imaginez un pays où la presse serait libre, mais où il faudrait investir 100 millions d’euros pour créer un journal. La presse jouerait-t-elle son rôle démocratique ? Bien sûr que non ! Faudrait-il la supprimer pour autant ? Non plus, car le remède serait pire que le mal. L’équilibre démocratique serait rétabli dès lors que des groupements de citoyens partisans peuvent facilement se créer pour rassembler ces sommes.
(L’équilibre démocratique : la confrontation des opinions partisanes. Le déficit démocratique actuel : la prise de contrôle totale du champ du lobbying par un seule cause : celle du pouvoir économique.)
Ce qui est réellement inadmissible, ce n’est donc pas le lobbying lui-même, mais l’absence de « contre lobbying ». Ce que les entreprises ont fait (et elles étaient en droit de tenter de protéger leurs intérêts), les ONG qui sont « en face » ne peuvent pas le faire par manque de moyens économiques. L’Economique dispose d’un moyen d’influence extrêmement puissant, que l’Intérêt Général n’a pas (2).
Temps médiatique et temps législatif
Les ONG présentes au Grenelle peuvent bien, durant quelques semaines, être présentes au Grenelle ou peser le temps d’une élection, d’une émission de télé – ce que j’appelle le temps médiatique. Seuls les intérêts économiques peuvent aujourd’hui peser efficacement sur la procédure législative elle-même. Cette procédure est par nature longue (plusieurs années) et l’influencer est un processus coûteux (cela veut dire effectuer un travail de fond auprès de quelques centaines d’élus et de fonctionnaires).
Il s’est passé exactement la même chose aux USA pour la réforme de la santé (j’en ai parlé dans un précédent billet) et tout ça se répète pour la réforme financière. Les réformes à faire sont évidentes mais les décisions finales sont largement vidées de leur contenu sous l’influence du lobbying – et surtout, en l’absence de « contre lobbying » efficace, car actuellement le lobbying n’est accessible, pour des raisons de coût, qu’aux entreprises (1).
Comment le Capital Altruiste peut-il corriger cette situation ?
Si un grand nombre d’entreprises adoptent le Capital altruiste, s’il devient un vrai courant économique, alors les moyens des ONG seront automatiquement indexés sur la valeur du capital des entreprises. Ce qui veut dire que le « contre lobbying » devient une dépense accessible aux organisations d’intérêt général.
On résout le déficit démocratique non pas en restreignant le lobbying, mais en l’ouvrant à tous.
ONG, associations: vous pèserez sur le cours du monde en utilisant la même tactique que les entreprises, non pas en essayant d’interdire aux entreprises de les mener.
(1) On parle de dépenses de quelques millions de dollars aux USA dans le cas de la réforme de la santé (aux USA, les données sont publiques). En France, quelques centaines de milliers d’euros auraient inversé le cours législatif. Aucune association ou ONG française ne peut aujourd’hui consacrer de telles sommes pour ce type de dépenses.
(2) Sur l’augmentation des dépenses de lobbying aux USA et le contrôle ainsi exercé par les entreprises sur le Législatif, voir aussi l’excellent livre « de l’intérieur du sérail » de Bob Reich: Supercapitalisme.
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Speechi adopte le Capital Altruiste – Connaissez-vous quelqu’un de bien placé au WWF ? 7 avril 2009
Par Thierry Klein dans : Animaux,Entreprise altruiste.Lu 5 717 fois | 6 commentaires
Daniel a été une vraie inspiration pour moi et je vais passer Speechi en Capital Altruiste – sauf que pour Speechi, ce ne sera pas un poisson d’Avril.
Je n’ai pas encore décidé à 100% quelle sera l’ONG à qui le capital sera donné ni exactement la proportion qui sera donnée, mais il y a de fortes chances pour que ce soit le WWF ou un programme qui en dépend. Le but est de boucler ça en avril ou mai.
J’ai besoin d’un contact, le mieux placé possible, au WWF pour leur expliquer en quoi consiste la démarche, la théorie du Capital Altruiste, pourquoi le don en Capital est l’avenir du don, bref, pour tous ceux qui lisent régulièrement ce blog, il va falloir bassiner former le WWF au concept.
Si vous connaissez une personne, encore une fois la mieux placée possible car j’ai besoin d’un pouvoir de décision rapide, je suis preneur pour une « introduction », comme on dit.
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La Société Générale adopte le Capital Altruiste 1 avril 2009
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste,Pour rire ....Lu 5 828 fois | 3 commentaires
Cela fait longtemps qu’on en discutait avec Daniel, je ne voulais pas en parler trop à l’avance.
La Société Générale vient de passer en Capital Altruiste. Une augmentation de 5% du capital existant va avoir lieu le 1 mai – ces 5% vont être intégralement apportés à une ONG.
Lors de nos discussions, Daniel m’a plusieurs fois avoué être ulcéré par les critiques qu’il reçoit actuellement, critiques dont, à ma grande honte, je me suis moi-même fait l’écho à travers ce blog.
Daniel, qui a lu René Girard, pense qu’il s’agit d’une pure bouc-émissarisation.
Je vous livre les notes que j’ai prises, brutes, tirées de nos entretiens de 15 derniers jours.
« N’importe quel grand patron aurait agi comme moi », me dit-il. « Ca ne change RIEN pour la banque, ni pour l’Humanité, si je touche un gros ou un petit salaire ».
– Et c’est très facile pour les petits-patrons de hurler avec les loups en affirmant que leur comportement est différent du mien car ils ne seront jamais en situation de toucher de telles sommes. Ce qu’ils appellent vertu, c’est un simple manque de talent.
– (Presqu’en pleurs) Cela fait longtemps, si longtemps que je veux donner – je le fais d’ailleurs à titre personnel. Mais dans le cas d’une grande entreprise comme la SG, je ne peux que communiquer. D’un côté, je me dois, pour entretenir la valeur, de donner une image altruiste, de l’autre, l’intérêt de la société, c’est avant tout de faire de l’argent. Et les deux sont incompatibles.
– Le Capital Altruiste me donne (enfin !) une solution.
– De façon très concrète, toutes les actions seront diluées de 7% sauf les actions privilégiées (appartenant aux dirigeants) qui ne sont pas diluées. Ca a été très dur moralement d’exclure les dirigeants de ce don, mais j’ai eu peur que les meilleurs d’entre eux ne partent à la BNP.
Au fait, quelle sera l’ONG ? Le nom est confidentiel jusqu’à l’annonce de la Société Générale, mais je peux vous dire qu’il s’agit d’une association qui s’occupe, de façon anonyme, des alcooliques et des traders déchus.
Merci encore, Daniel.
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Pourquoi les réponses adaptées à la crise financière sont anti-démocratiques 11 février 2009
Par Thierry Klein dans : Crise Financière,Entreprise altruiste,Non classé.Lu 4 647 fois | ajouter un commentaire
J’ai fait remarquer que les deux meilleurs livres sur la mondialisation (Bob Reich, Supercapitalisme) et sur la Crise financière (Jacques Attali, La crise et après ?) sont beaucoup plus convaincants au niveau de l’analyse que des solutions.
Les auteurs en sont d’ailleurs pleinement conscients (J’ai échangé quelques mails avec Bob Reich à ce sujet et Jacques Attali écrit explicitement, à plusieurs reprises, qu’il y a « très peu de chances, en l’état actuel des esprits, que la solution soit mise en oeuvre »
Ces deux auteurs analysent très bien pour l’un le mécanisme de la mondialisation, pour l’autre, celui qui mène à la crise. Tous deux, de façon très juste, mettent le doigt sur le déficit démocratique (voir dans ce blog) qui s’est créé et veulent, de façon tout à fait louable, rétablir plus de démocratie.
Pourtant, et c’est là le paradoxe, tous deux proposent, pour aller vers plus de démocratie, des solutions qui n’ont à l’heure actuelle aucune chance d’être mises en œuvre par les démocraties, parce que, grosso modo, elles sont impopulaires.
Bob Reich et Jacques Attali parlent de régulation européenne accrue, réduction de la dette, réduction du lobbying, gouvernance internationale, meilleur contrôle des dépenses au niveau des citoyens. Ils ont raison, bien sûr !
Mais pour que ces mesures soient réellement envisagées, il faudrait envisager une sorte de démocratie « éclairée », c’est-à-dire des gouvernements d’élite capables d’aller, pendant quelques années, contre la volonté actuelle des peuples – possible en Europe, impossible aux Etats-Unis. Et peut-être pas souhaitable car il n’est pas sûr qu’un gouvernement d’élite puisse ne pas devenir rapidement un gouvernement au service des élites.
Il y a deux raisons principales pour lesquelles la démocratie ne fonctionne plus :
1) Les investissements massifs des entreprises en lobbying, qui empêchent tout simplement parfois que les problèmes important soient examinés par les législateurs. Bob Reich fait dans son livre une analyse très convaincante, « de l’intérieur du sérail » du lobbying.
2) La mondialisation est intimement liée à la transformation du citoyen en consommateur. La publicité est au citoyen ce que le lobbying est au député: un opium qui empêche la prise de conscience.
Sortir de la crise, c’est nécessairement augmenter le poids relatif des moyens de communication au service des intérêts généraux par-rapport à ceux des entreprises.
Cela passe évidemment par l’action des états (qui peuvent légiférer pour plafonner les dépenses de lobbying ou de publicité), mais c’est aussi un des buts du Capital Altruiste.
En injectant des sommes importantes dans les organisations d’intérêt général, le Capital Altruiste peut leur permettre de faire leur propre lobbying (vers le législateur) et leur propre publicité (vers le citoyen-consommateur).
Le Capital Altruiste peut être l’outil qui permet d’aller vers les réponses adaptées à la crise tout en restant en démocratie.
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La refondation du capitalisme n’aura pas lieu 12 janvier 2009
Par Thierry Klein dans : Politique.Lu 3 463 fois | ajouter un commentaire
Les subprimes, Madoff, Kerviel, le lait frelaté en Chine, etc… Tous ces exemples, qui impliquent Est et Ouest, secteurs financier et industriel, démocraties et dictatures, directions et rouages subalternes de l’entreprise, montrent bien qu’il est illusoire de vouloir contrôler l’activité capitaliste d’une société au nom de «l’éthique».
L’imagination humaine est sans limite lorsqu’il s’agit de découvrir des méthodes permettant de gagner plus d’argent et les excès du capitalisme sont inscrits dans la formule même qui fait son succès : le développement du profit, l’intérêt personnel.
Vouloir rendre le capitalisme plus éthique a autant de chances de succès que d’essayer de convaincre le prisonnier de ne pas s’échapper. On ne changera pas jamais son l’état d’esprit. Et le prisonnier a toujours une longueur d’avance sur son geôlier car il ne pense qu’à ça, toute la journée, alors que le geôlier n’est qu’un rouage ; sa vie n’en dépend pas.
Tous ceux qui prônent une refondation éthique, une « moralisation » du Capitalisme fondée sur une miraculeuse « prise de conscience » des entreprises font fausse route . Je l’ai déjà écrit, il est vain d’attendre des entreprises un comportement citoyen. Ce n’est tout simplement pas leur objet.
On ne peut pas demander à une entreprise d’adopter un point de vue moral, mais on peut sans difficulté la force à afficher un comportement moral – qui plus est c’est son intérêt.
Toutes ces initiatives moralisatrices vont donc se traduire par une avalanche supplémentaire de communication sirupeuse et dégoulinante, d’humarketing, de politiquement correct… Nous allons être abreuvés de capitalisme éthique jusqu’à ce que les yeux nous sortent de la tête.
[Au contraire, je rappelle que le Capitalisme Altruiste se concentre sur les effets, non pas sur les intentions affichées].
Rien de nouveau donc sous le soleil. Ceux qui prônent ce genre de stratégies n’ont aucune solution à apporter. Le problème est que visiblement, ils sont au pouvoir.
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Parler d’humanitaire, toujours une hypocrisie. 4 octobre 2008
Par Thierry Klein dans : Critiques.Lu 4 367 fois | 4 commentaires
Pour la première fois de ma vie, j’ai dû tenir, vendredi dernier, un discours humanitaire. C’est beaucoup plus difficile que ça en a l’air. J’ai passé 2 jours complets à préparer quelque chose et rien, strictement rien n’est venu (d’habitude, il me faut tout au plus 2 h pour écrire une intervention).
La principale difficulté, c’est que d’habitude, j’en appelle à la raison du public plutôt qu’à l’émotion. J’ai la plus grande méfiance envers les gens qui utilisent l’émotion pour faire passer leur point de vue: en règle générale, je trouve ça facile, déplacé, indigne ou vulgaire (c’est selon).
Surtout, c’est souvent une manipulation du public et je trouve que notre époque souffre énormément de ce besoin affiché partout de faire passer de l’émotion à tort et à travers (appelons ça le syndrôme StarAc).
Il y a une grande part de raison, dans le Capital Altruiste mais évidemment aussi une part d’émotion à faire passer.
J’avais besoin, par exemple, d’expliquer ce que signifient les gorilles (puisque des amis me reprochent d’avoir choisi une cause mineure). Les gorilles ont évidemment un côté symbolique: comme les éléphants de Gary, le Poisson du Vieil Homme ou la Baleine, ils représentent l’Humanité tout entière et c’est justement par souci d’universalité que je les ai choisis.
Mais ils y a aussi un côté purement sentimental, ce sont des animaux très proches de nous dans le comportement, dont je parle à mes enfants, qui ont un regard humain – bref, une partie du choix ne repose que sur le « coeur » et j’aurais du mal à me défendre face à quelqu’un qui m’accuserait de pure sensiblerie.
Au royaume de la raison pure, il n’y a pas photo, ce sont toujours les causes sérieuses qui gagnent. Mais la raison pure nous a mené aussi à tous les holocaustes, au Fordisme, au communisme, au nazisme… Bref, il me semble que l’Humanité n’a plus trop à espérer de la Raison Pure. Le matérialisme a déjà largement assez donné.
J’ai envie d’essayer les sentiments, pour changer.
Tout ça peut s’écrire (la preuve !). Mais j’espère que vous sentez le côté assez grandiloquent, incongru, déplacé qu’il y aurait à tenir un tel discours en public (on en arrive à relier le destin de gorilles à celui de l’Humanité et au nazisme). Il faut effectuer un vrai travail d’acteur pour le prononcer de façon à faire passer l’émotion – faute de quoi il tomberait totalement à plat et nuirait à la cause même que j’essaie de défendre.
Or qu’est-ce qu’un acteur ? L’acteur est justement celui qui feint l’émotion à la place d’un autre (le personnage qu’il joue) et pour d’autres (le public). Aucune hypocrisie là-dedans si le public est au courant (ce qui est le cas dans une salle de théâtre ou de cinéma).
L’hypocrisie démarre lorsqu’on joue quelque chose alors que le public n’est pas prévenu, ce qui est le cas dans un discours puisque le public attend de la sincérité.
Dans le cas d’un discours humanitaire, vous avez donc le choix entre un mauvais discours ou un discours un peu hypocrite (car joué).
Le fait de jouer ne vous empêche nullement, parfois, de faire un mauvais discours (cf Ségolène Royal au Zénith la semaine dernière). Le fait de ne pas préparer n’empêche pas non plus toute hypocrisie (cf Bernard Tapie, qui est un improvisateur de génie – on peut parler d’acteur naturel).
Vendredi dernier, j’ai résolu le problème en organisant un petit débat sur le Capital Altruiste, débat qui a été finalement bien plus intéressant qu’un discours grâce à la présence de Marie-Noëlle Lienemann, mais je ne pourrai pas toujours m’en sortir ainsi.
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Retours de Presse, retours de blog sur le Capital Altruiste 2 octobre 2008
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste,Racines du Ciel.Lu 4 169 fois | 3 commentaires
Je vais essayer de tenir à jour dans ce billet une petite synthèse des retours sur le Capital Altruiste suite au lancement de vendredi dernier:
Sur les blogs
Marie-Noëlle Lienemann: « Une belle initiative »
Eric Delcroix
LN me signale ce billet de Patrice Cassard, « Economie de Marchais« . Ce n’est pas encore du Capital Altruiste, j’espère que ça va le devenir.
Retours télé
JT FR3
Le 6 minutes
Retours Radio
RTL2, Contact, France Bleue en ont parlé (assez longuement pour France Bleue). Si vous tombez sur les podcasts, merci de m’envoyer les liens.
Retours Presse
Il y en a pas mal. Je vais compléter et les rassembler au fur et à mesure.
Romandie News (Premier article à l’étranger sur le sujet, court et très clair… J’en suis très fier. Du coup, j’ai décidé de traduire les billets les plus importants en anglais).
- Interview : six questions sur le Capital Altruiste
- Lancement du Capital Altruiste et des Racines du Ciel: quelques remerciements émus et un coup de gueule.
- Capital Altruiste : année zéro
- Les statuts altruistes et l’indice altruiste constant
- Blogs et enseignement à distance / e-learning and blogs
















Lancement du Capital Altruiste et des Racines du Ciel: quelques remerciements émus et un coup de gueule.
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste,Racines du Ciel.Lu 4 142 fois | 5 commentaires
Sur l’ensemble de la journée, nous aurons été 75 pour le lancement du Capital Altruiste et des Racines du Ciel. Le temps a été magnifique, exceptionnel pour un 26 septembre à Lille, ce qui montre la veine de cocu le grand savoir faire des organisateurs.
Tous les modèles de vélo étaient à l’essai et il y a même eu des chutes (Mayliss aurait vraiment dû me dire que c’était la première fois qu’elle montait sur un scooter). La plupart des scooters et la moitié des vélos sont « partis » (je ferai un point sur ce qui reste dans un prochain billet; je vais maintenant traiter les demandes par mail).
Le point d’orgue de la journée : le débat avec Marie-Noëlle Lienemann que je remercie vraiment pour sa présence. Je ne sais toujours pas moi-même si le Capital Altruiste est une tentative d’inspiration marxiste ou libérale – un peu des deux, en fait, et même si possible, le meilleur des deux ; il faudra que j’écrive un billet là-dessus – mais c’est très important de le confronter aux questions des politiques, de montrer que le cadre de l’ensemble tient la route et qu’il y a derrière tout ça une vraie volonté d’agir en profondeur, pas de faire du cosmétique.
Au final, MN Lienemann qui avait prévu de rester « pas plus de 15 mn » sera restée presque 2 heures. Je pense pouvoir dire qu’elle a trouvé l’initiative intéressante et qu’elle n’y est pas défavorable.
(Ajout: Marie-Noëlle Lienemann donne son avis sur le Capital Altruiste dans son blog.)
Beaucoup de retours presse et télé aussi (merci Sylvie pour l’envoi du communiqué). J’avais uniquement contacté la presse régionale mais il y a déjà quelques rebonds nationaux. Moi qui hurle souvent à la lecture des journaux, parce que je trouve les analyses trop simplistes, trop caricaturales, j’ai été très impressionné par la disponibilité des journalistes en général et par leur grande volonté d’aider. Il faudra développer ce côté là aussi.
Une petite bourde de la Voix du Nord qui a imprimé mon numéro de portable dans l’édition de ce matin. Résultat: ma messagerie vocale est bloquée (j’ai reçu plus de 50 appels en 2 heures).
Une petite déception aussi, mais je ne m’attendais en fait plus à grand chose, il manquait l’Ademe (Agence de l’Environnement) à l’appel. Ce sera le thème de mon coup de gueule.
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Capital Altruiste sur M6 29 septembre 2008
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste,Racines du Ciel,Scooters électriques.Lu 5 530 fois | 7 commentaires
Après l’intro, le passage intéressant se situe à partir de 2’40 » jusqu’à 3’55 »
(Merci à Isabelle d’être restée 2h au lieu des 30 mn prévues initialement pour pouvoir interviewer les premiers utilisateurs et qui a réussi à me filmer juchée à l’envers et à califourchon sur un scooter électrique, caméra au poing. Vous ne réalisez pas à quel point les images d’intro ont nécessité une grosse prise de risques au bénéfice de la cause animale !)
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Capital Altruiste, Journal de FR3 (Direct)
Par Thierry Klein dans : Entreprise altruiste,Racines du Ciel.Lu 6 341 fois | 3 commentaires
D’abord un grand merci à Vincent Dupire et à son équipe pour m’avoir invité à parler du Capital Altruiste jeudi dernier. Un journal en direct, c’est vraiment impressionnant et incroyablement précis (à la seconde près).
Vincent avait presque tout lu sur le sujet, à partir de ce blog, ce qui, outre une grande conscience professionnelle, montre une capacité de résistance à l’ennui quasiment infinie.
Je suis surpris aussi qu’il ait réussi à me faire cracher des choses à peu près claires sur le Capital Altruiste en 5 mn, moi qui d’habitude ait besoin d’au moins une demi-heure pour (ne pas) me faire comprendre !
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