Pénurie d’attaquants en équipe de France 27 mars 2009
Par Thierry Klein dans : Sport.Lu 4 266 fois | 1 commentaire
Anelka et Briand blessés. Gignac incertain. Giuly fâché, Ben Arfa absent et Benzéma en méforme…
Qui reste-t-il donc ? Quel est le prochain attaquant que Domenech va appeler ? Jusqu’où va-t-on descendre ?
Raymond, vas-tu faire appel à moi ? Ou bien suis-je un maudit du genre Pires ?
J’attends dignement. Je n’exige rien du sélectionneur (je sais qu’il n’apprécie pas) mais j’attends.
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La vision de Ségolène Royal pour Heuliez 24 mars 2009
Par Thierry Klein dans : Economie,Non classé.Lu 3 715 fois | 2 commentaires
Grâce à Ségolène Royal, Heuliez va probablement être la première entreprise automobile à se reconvertir totalement et inconditionnellement vers le véhicule électrique (voir mon billet En finir avec l’industrie automobile traditionnelle).
Ségolène Royal s’est dotée, au niveau régional, des mêmes outils que l’Etat au niveau national (fonds d’investissement et fonds de garantie).
Ironiquement, le « business plan » d’Heuliez est jugé « irréaliste » par Bercy au prétexte qu’Heuliez annonce 23% de part de marché sur le véhicule électrique dans 3 ans et qu’il ne peut pas raisonnablement les atteindre – ce qui est vrai. Mais Bercy manque de vision et ne voit pas que dans 15 ans, tous les véhicules motorisés, ou presque, seront électriques.
L’argent investi dans Heuliez est mille fois plus rentable que les fameuses primes à la casse ou que tout l’argent investi, en pure perte, chez les grands constructeurs automobiles, qui ont sûrement présenté, au yeux de Bercy, des plans très « réalistes » !
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Autosatisfaction 19 mars 2009
Par Thierry Klein dans : Humeur.Lu 4 391 fois | ajouter un commentaire
Le pourquoi de la reconversion du secteur automobile vers l’électrique, qui vient d’être annoncée par Obama, vous a été donné dès décembre dans ce blog.
Et c’est avec 4 jours d’avance sur Obama que je vous ai expliqué pourquoi la nationalisation d’AIG, finalement annoncée hier était devenue inévitable.
(Etre Président des Etats-Unis est vraiment de plus en plus simple, il suffit de lire ce blog quotidiennement).
Désolé, j’avais juste 2h d’avance mercredi dernier quand je vous ai annoncé que Lyon allait en prendre 4, mais c’est avec des années d’avance que je vous ai annoncé la victoire de la France en Coupe Davis ainsi que plusieurs grand chelems à venir (y’en a qui ricanent encore dans mon dos, mais vous verrez, vous verrez ! – ce sont les mêmes que ceux qui ne croyaient pas que Mauresmo allait gagner l’Open d’Australie !).
(Bon, je reconnais que les prédictions sportives, c’est beaucoup un tout petit poil de bol, mais un truc dont je suis vraiment fier, c’est d’avoir prédit l’échec du mariage Skype/eBay, et pour les bonnes raisons, dès 2005).
Voir ici pourquoi si Speechi ne marche pas, je finirai certainement par m’installer comme marabout.
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Ne pas lire au Salon du Livre 16 mars 2009
Par Thierry Klein dans : Humeur.Lu 3 960 fois | ajouter un commentaire
Pour qui aime vraiment lire, il n’y a sans doute rien de plus étrange que de se déplacer au Salon du Livre aller voir des couvertures de livre sur des stands… Passer du temps à regarder des livres sans les lire…
Le livre est un objet presqu’à 100% autonome. La connaissance de l’auteur, du contexte, bref des éléments annexes au livre est le plus souvent inutile, lorsqu’elle n’est pas tout simplement nuisible comme le sont la plupart des préfaces ou des commentaires (soi-disant) critiques dont nous ont affligé les radios ce week-end (en plus, j’ai la malchance d’écouter Europe 1 qui a fait jouer à fond la synergie, comme on dit, avec le groupe Hachette-Lagardère).
En général, les gens qui aiment les beaux livres n’aiment pas lire. L’emballage ne fait pas partie du livre lui-même et surtout, il n’y a de bon livre qu’usé, endommagé, parfois déchiré -auquel cas on peut le le jeter sans honte car le livre n’a de valeur que par son contenu. (L’oeuvre littéraire a une valeur affective très forte, mais ceux qui reportent cette valeur sur l’objet sont en général et presque par définition de piètres lecteurs, juste des collectionneurs).
Je n’ai jamais pu finir un livre de La Pléïade. D’abord, c’est écrit trop petit et la calligraphie n’est pas agréable. Surtout, un La Pléïade, c’est trop coûteux pour être physiquement maltraité et ça, ça réduit ma vitesse de lecture d’un facteur dix, au moins. Et lire lentement, c’est toujours fastidieux.
Si j’ai le choix, j’achète toujours un Folio, très pratique, très lisible, et qui me permet de concilier ma tendance naturelle à l’avarice avec celle qui me pousse immuablement, depuis les temps où je naquis, à détruire le support de lecture – le livre lui-même.
Je viens de faire un tour dans ma bibliothèque et qu’y ai-je vu ? Des Stendhals dont des pages ont été arrachées, deux Grand Meaulnes froissés. Les Tocqueville, Montesquieu, Smith, Gibbon et Marx sont pas mal abîmés. Les Freuds ont été attaqués d’une façon toute particulière, il va falloir que je m’allonge un peu pour y réfléchir et si aucune page ne manque aux Girards, il y a tellement de feuilles volantes que je suis sans doute la seule personne vivante sur terre, à part l’auteur, à pouvoir les reconstituer.
Le livre que j’aime sans doute le plus, Crime et Châtiment, est traversé par de multiples morsures parce qu’un jour, mon chien a voulu le dévorer en même temps que moi et la crise mimétique qui s’en est ensuivie n’a été résolue que par la destruction quasi-totale de l’objet du conflit. Un très bon souvenir !
Bref, ce week-end, au lieu d’aller au Salon du Livre, j’ai préféré relire un livre dans mon salon.
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Pourquoi les entreprises en faillite doivent être nationalisées.
Par Thierry Klein dans : Crise Financière.Lu 5 828 fois | 1 commentaire
Aux Etats-Unis, le gouvernement a prêté 170 milliards de dollars à AIG pour éviter sa faillite. 450 millions vont servir à rétribuer les bonus des cadres – ce qui revient à dire que les foyers américains paient les bonus de ceux qui ont creusé les trous. (C’est un peu comme si Ben Laden réclamait qu’on lui rembourse le prix de sa bombe et les accords conclus avec ses sous-traitants).
Quels sont les arguments d’AIG ?
D’abord, qu’il s’agit de préserver les « talents » pour éviter que les meilleurs cadres d’AIG aillent voir ailleurs (cet argument est du plus haut comique, s’ils étaient allé voir ailleurs un peu plus tôt, AIG aurait sans aucun doute sauvé des dizaines de milliards !).
Ensuite, AIG déclare être contractuellement obligé de payer les bonus car ils relèvent de contrats signés avant la « faillite ». Mais techniquement ces contrats, si la société avait été mise réellement en faillite, puis rachetée par l’Etat, se seraient automatiquement transformés en dette non recouvrable.
Les dirigeants n’auraient alors eu que le choix d’accepter la situation ou de partir (ouf !).
Autrement dit, le fait que l’Etat Américain n’ait pas complètement pris la main privilégie l’intérêt de quelques dirigeants au détriment de tous les américains.
Cela montre bien comment les entités travaillent au détriment du public, cela montre aussi leur énorme capacité de lobbying (lui aussi sponsorisé intégralement par le citoyen américain et les montants ne sont probablement pas inférieurs aux bonus !) et aussi le peu de contrôle qu’exerce l’Etat sur le comportement des sociétés qu’il sauve (le Secrétaire d’Etat au Trésor semblait tout surpris la semaine dernière de découvrir la situation !).
En France, la situation est un peu différente. D’abord, il ne semble pas que les banques soient en faillite. Et pour celles qui sont le plus touchées (Caisses d’Epargne, Banque Populaire), Sarkozy a mis un homme « à lui » à leur tête: François Pérol est à la fois le bras et l’oeil de l’Etat dans le nouveau groupe.
Alors on peut bien reprocher à Sarkozy un peu d’autoritarisme, un certain manque de considération pour les institutions existantes, etc…
Reste que la méthode de contrôle qu’il a choisie est infiniment meilleure que la méthode américaine. Et de façon tout à fait pratique, c’était sans doute la seule possible hors nationalisation.
Et c’est assez courageux aussi puisque c’est à Sarkozy qu’on imputera les éventuels échecs futurs.
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Si Lyon en prend moins de quatre… 11 mars 2009
Par Thierry Klein dans : Sport.Lu 4 228 fois | 2 commentaires
Le Barça forme la plupart de ses joueurs dès les équipes de jeunes, le Real achète des stars à l’étranger.
Conséquence: de tous temps, lorsque le Real domine en Espagne, l’équipe d’Espagne est faible. Quand c’est le Barça qui est au-dessus, l’équipe d’Espagne est forte – et cette année, équipe d’Espagne et Barça sont vraiment très forts…
Depuis 3 ans, Lyon est une équipe qui revend ses meilleurs joueurs et qui fait des recrutements hasardeux. Il y a plus qu’un monde entre Barça et Lyon, entre l’équipe d’Espagne et la France.
C’est évidemment impensable que Lyon se qualifie ce soir. Le vrai exploit serait d’en prendre moins de quatre.
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Comment la BNP rend un match de tennis obscène 7 mars 2009
Par Thierry Klein dans : Critiques,Humeur,Sport.Lu 4 112 fois | 3 commentaires
Une nouveauté inaugurée aujourd’hui sur France 2 pour la Coupe Davis: les ralentis démarrent et se terminent par une petite animation BNP, quasi-subliminale, de 2 secondes. Presqu’un ralenti à chaque point, cela va faire pas moins de 600 animations BNP à subir.
Avec la BNP et France 2, c’est Orange Mécanique tous les week-ends et sans interdiction pour les mineurs.
(Et alors que tout le monde hurle à la mort sur un site confidentiel qui ose proposer des corrections de devoir payant – pas très glorieux mais pas bien dangereux – il n’y a sans doute que sur ce blog que vous entendrez parler de cette réelle, obscène et très efficace initiative pour prendre le contrôle de votre esprit disponible; comme quoi, la pub, c’est vraiment l’opium du peuple !)
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Salops de jeunes !
Par Thierry Klein dans : Humeur.Lu 5 075 fois | 6 commentaires
(Pour finir mon billet sur « l’esprit d’entreprise« )
Les métiers les plus prisés par les jeunes: fonctionnaire et chef d’entreprise.
Quoi de commun entre les deux si ce n’est que le chef d’entreprise suce le sang de ses employés alors que le fonctionnaire suce celui de tous les citoyens ?
Un fonctionnaire, c’est un peu un chef d’entreprise qui a bien réussi.
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L’esprit d’entreprise 6 mars 2009
Par Thierry Klein dans : Humeur.Lu 4 296 fois | 1 commentaire
Pourquoi suis-je devenu créateur d’entreprise ? A cause d’une double volonté : développer mes idées et être libre.
Mais qu’est-ce, au fond, qu’une entreprise privée ? C’est une tentative de récupérer, au profit exclusif des actionnaires, le travail d’autrui. Les meilleurs chefs d’entreprise sont sans conteste ceux qui comprennent le mieux cette notion. Les créateurs d’entreprise qui réussissent sont avant tout ceux qui savent mettre leur entreprise au service de leur intérêt exclusif.
La part en moi que je préfère, celle que j’appelle « esprit d’entreprise », est sans doute celle qui s’oppose le plus, au quotidien, au bon développement de mon entreprise, au sens « intérêt privé » du terme.
Tout le travail d’une organisation comme le Medef consiste à maintenir l’ambigüité. A perpétuer la confusion entre l’esprit d’entreprise et l’entreprise au service d’intérêt privés. A parer les comportements égoïstes, les intérêts privés des ors et drapeaux de « l’esprit d’entreprise ».
Un vrai détournement de fond.
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Pierre Bergé mis en scène par Pierre Bergé 24 février 2009
Par Thierry Klein dans : Humeur,Pour rire ....Lu 3 851 fois | 1 commentaire
Faut-il que le monde des media soit tenu pour qu’on ait pu assister ainsi, sans la moindre critique, à la mise en scène de la collection Pierre Bergé par Pierre Bergé lui-même ?
A une époque où on hurle sur le salaire du moindre banquier dont l’oreille dépasse, pas la moindre objection sur l’immensité de la fortune accumulée (sans doute Bergé est-il instantanément absous parce que de gauche). La collection est bien sûr « tout à fait exceptionnelle » (France 2), on parle même un peu partout d’ « événement artistique », voire de « collection du siècle » (ce qui n’engage pas à grand-chose, après tout, ce siècle n’en est qu’à ses tout débuts).
On a vu Pierre Bergé pontifier un peu partout et Giesbert, sur la 5, a encore une fois mis en évidence son extraordinaire sens de la répartie lorsqu’il n’a rien trouvé à redire au fait que, bien évidemment, Pierre Bergé « n’a jamais vu Mitterrand cynique » !
Bien évidemment, pour que l’honneur soit sauf, on précise à qui veut l’entendre que « le résultat des ventes ira à des œuvres ». Dans le délire d’unanimisme ambiant, un journaliste, un seul, cherchera-t-il à vérifier cette information ? Ou bien les journalistes sont-ils tous, comme Julien Dray, des « amis » de Pierre Bergé ?
La perle, toujours chez FOG, Pierre Bergé pontifie royalement que les chti’s ne méritent pas d’être nominés aux Césars tout en admettant n’avoir pas vu le film ! Quelle belle indépendance d’esprit, surtout pour un type qui déclare, lors de le même émission, « avoir lutté toute ma vie contre tous les a priori » ! Mais où a-t-il laissé son cerveau celui là ? Dans un sac à main chez YSL ?
Tout dans cette vente est publicitaire. Très peu de gens ont de toutes les façons vu les objets et y a-t-il dans le monde ne serait-ce que 10 personnes capables d’estimer leur valeur « réelle », si tant est que ce mot ait ici le moindre sens ? Bergé a fait son propre marketing et cette vente – comme son avis sur les Chtis préfigure bien ce que sera le cinéma de demain, dans tous les sens du terme : le film n’est plus du tout nécessaire ; le merchandising suffit.
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